Conseil Municipal d’Ajaccio : Une séance tout à fait normale !

Il y a un côté  positif dans un conseil municipal. Quel qu’il soit. Il se veut innovant, percutant et travailleur. C’est le principe même d’un groupe d’élus qui entend aller de l’avant. Lors de la séance de ce lundi, on a pu se rendre compte que des efforts sont régulièrement entrepris, à tous les niveaux, même pour les dossiers les plus coriaces à traiter.

Prenons l’exemple de celui de la Rocade. Ce n’est pas une mince affaire, chacun en conviendra. Il a été demandé de revoir de près ce dossier. Un historique a même été établi - c’est même une bonne chose - et à travers celui-ci, on comprend mieux la pugnacité de celui qui est en charge de le faire avancer. C’est Paul-Antoine Luciani qui défend ce lourd dossier. Avec lui, coriace, fonceur, appliqué, le dossier est effectivement en de bonnes mains et surtout en marche. La présentation de l’historique a montré combien il est difficile de mener une grosse affaire du genre. Avec le premier adjoint, il est clair que les dernières retouches vont le mettre définitivement sur les rails de la logique.

Antoine Parodin est intervenu pour évoquer la longueur de ce dossier : « On retrouve des procédures longues et fastidieuse. C’est long à venir ? Voilà 14 ans que l’on attend quelque chose de concret… »

Réponse de Paul-Antoine Luciani : «Ce n’est pas si facile et vous le savez-bien. Nous avons fait un grand pas en avant le 23 juin 2011, jour où le schéma directeur des routes de la CTC a voté le programme. Depuis ce vote historique, les grands travaux se dessinent en amont par la programmation financière.Il faut également comprendre que cela ne s’est pas fait sans un énorme travail dans les services. Je vous rassure, tout va bien… »

La cité ou le quartier Grossetti, qui fait désormais partie du patrimoine de la ville, est l’objet d’enjeux pour la collectivité.  Des travaux sont indispensables, sur deux points notamment, à savoir la réhabilitation énergétique et la reprise des aménagements sur ce genre d’ouvrages fonctionnels : « Il s’agit d’un projet ambitieux de réaménagement. Ce bâtiment a été entretenu certes, mais il ne remplit plus les conditions de confort. Il convient donc de le réhabiliter… » a précisé Paul-Antoine Luciani.
« Prudence, il faut faire preuve de prudence dans ce genre d’ouvrage, vous l’aviez d’ailleurs soulevé il n’y a pas si longtemps. C’est un dossier à saisir, certes, mais des précautions doivent être prises » a répliqué Stephane Sbraggia (opposition). D’autres intervenants ont fait connaître leur position, à savoir Etienne Bastelica, qui a encouragé la municipalité à aller de l’avant dans ce dossier ou encore M. Amidei, qui a insisté sur les bonnes initiatives et sur l’installation d’une médiathèque à cet endroit « qui serait beaucoup appréciée.»
Mme Anne-Marie Luciani estime que les médiathèques « sont au top » à ce jour et qu’il y en avait suffisamment en ville. : « Il faudrait s’avérer plus créatif à ce niveau, voir autre chose d’innovant dans ce quartier Grossetti qui est un lieu stratégique. On manque d’inventivité… »

Le projet prévoit une transformation de l’établissement en deux structures distinctes : Une médiathèque et la Maison des Aînés et pôle administratif. Il a été adopté.

Voilà qui va réjouir les boulistes et surtout les instances départementales et régionales de cette discipline sportive qui continue son ascension. Un boulodrome à Suartello, sur les hauteurs d’Ajaccio qui permettra l’organisation de concours régionaux et nationaux voire des compétitions internationales. Le Comité Régional avait, dans un premier temps, saisi la ville d’Ajaccio pour disposer d’un outil compétitif.
La ville a répondu favorablement et va profiter d’un terrain communal situé à Suartello, sur la commune d’Alata, pour créer un boulodrome sur ledit dite qui est d’ores et déjà équipé d’un terrain de football homologué en 5^e catégorie avec vestiaires, parking éclairé : « L’idée est de conforter ce pôle sportif qui occupera une parcelle de 8000 M² répartie en 60 terrains de 15X4 dont 20 terrains éclairés, d’un bureau pour le tirage au sort, des sanitaires et un préau pour permettre l’installation d’une buvette. Le boulodrome servira d’entrainement des différents clubs durant neuf mois et accueillera les compétitions officielles les trois autres mois » a précisé Ange Pantaloni, adjoint délégué aux sports. Rapport adopté bien sûr. 

Dernier point, la tarification du théâtre municipal Palatinu, qui proposera des spectacles d’envergure nécessitant des espaces scéniques importants. Spectacles soit dit en passant au coût élevé, cela n’est un secret pour personne. La billetterie devrait permettre d’atteindre un pourcentage d’autofinancement important. La tarification s’avérait donc indispensable et viendrait en complément de celle existante du théâtre municipal.  L’harmonisation s’inscrit dans le cadre de la politique culturelle de la ville visant à promouvoir le spectacle vivant mais aussi et surtout à favoriser l’accès de la culture pour les plus défavorisés. Les tarifications proposées seront ainsi réparties :

• Tarif pour détenteurs de cartes Ajaccio Culture : 27 euros
• Tarif réduit Palatinu : chômeurs,RSA, intermittents, moins de 25 ans, étudiants : 20 euros
• Abonnement 6 spectacles (deux de tarif A, deux de tarif B, 1 de tarif C et un de tarif C plus un spectacle au Palatinu.
• Abonnement solo Palatinu pour chômeurs, RSA, moins de 25 ans et intermittents : 56 euros
• Abonnement solo carte Ajaccio Culture : 75 euros
• Abonnement solo plein tarif : 80 euros
• Abonnement duo carte Ajaccio Culture : 148 euros
• Abonnement duo plein tarif : 155 euros

« Tarifs trop élevés. Il s’agit de défendre la notion de service public. Je pense que la crise que nous semble peu propice à ces tarifs » déclarait Anne-Marie Luciani, relayée par Isabelle Moracchini qui expliquait à son tour : «Il faut faire la part des choses et je pense que cela a été fait avec beaucoup logique. Il convient de ne pas confondre usagers et contribuables. Nous sommes les gestionnaires et ferons en sorte que cela fonctionne le plus longtemps possible pour le plaisir de tous. »
Etienne Bastelica qui a fréquenté certains spectacles durant l’été dernier a trouvé des tarifs bien supérieurs à ceux proposés au Palatinu « et certains de ces spectacles étaient sponsorisés par des collectivités. »
« Notre politique culturelle ne s’est jamais aussi bien portée. On ne peut que s’en féliciter » a conclu François Gabrielli. »
J. F.