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Christophe Santini : 1 250 km en neuf mois et le 5e rang mondial après la traversée de cinq déserts en courant !


le Lundi 6 Mai 2019 à 17:18

Gobi, Atacama, Antarctique, Nouvelle-Zélande, Namibie : cinq déserts, cinq courses de 250 km à parcourir en autosuffisance. Christophe Santini a, déjà, traversé, avec brio, les quatre premiers. Restait la Namibie. Malgré sa blessure à un tendon d'Achille le super athlète de Santa-Maria Poghju, accueilli comme il se doit par parents, amis et sponsors, est allé au bout de son incroyable pari. En Namibie Christophe Santini est monté sur la 3e marche du podium. Au classement des 5 déserts il figure au 5e rang mondial. Un sacré exploit !



Il est arrivé en claudiquant - sa blessure au tendon d'Achille - dans le hall d'arrivée de l'aéroport de Poretta. 
Mais à retrouver ses proches, parents, sponsors et amis Christophe Santini a vite retrouvé son sourire.
Embrassades, accolades quelques gestes de tendresse mais pas trop envers les siens, le super athlète, dans le prolongement de ce qu'il considère la traversée la plus difficile - celle du désert de Namibie - a su conserver toute sa clairvoyance pour faire face aux congratulations puis à la curiosité des journalistes.

- 3e dans le désert Namibien  : vous ne vous y attendiez pas ?
- Franchement non. Il y avait 50 nations qui étaient représentées par des athlètes de haut niveau - on court il ne faut pas l'oublier en autosuffisance - et je suis tout nouveau dans la discipline puisque j'ai débuté dans la discipline en 2017 sur les Etats-Unis. Finalement je ne suis pas mécontent du résultat obtenu pour mes partenaires, ma famille, pour mes amis pour la Corse qui m'a soutenu depuis le début. je les remercie tous de m'avoir suivi dans ma folie !

- La prochaine folie ?
- Pour l'instant ça va être du repos. J'en ai vraiment besoin. Physiquement et psychologiquement car quand on enchaîne comme ça des grandes courses cela s'impose. Mais j'ai des projets.

- Ces traversées des cinq déserts, c'est en fait comme si vous aviez couru pendant une année ?
- Ce sont à chaque fois 250 km avec des climats qui changent constamment. Il y a des décalages horaires. On est en autosuffisance. On n'a pas une alimentation qui est vraiment spécifique pour ce genre de courses; Au total les cinq courses représentent 1 250 km sur neuf mois soit l'équivalent de 30 marathons. En sachant que l'on préconise deux Marathons par an à un athlète… J'ai eu la chance de m'en tirer uniquement avec une petite blessure au tendon d'Achille.

- Qu'est ce qui vous a le plus marqué sur ces cinq parcours ?
- Les cinq parcours qui constituent un dépaysement total. On, en effet, dans des univers totalement différents. Mais si je devais avoir une préférence ce serait pour le désert chilien de Atacama parce que c'est celui qui présente le plus de diversité. Ensuite l'Antarctique parce que c'est un privilège de pouvoir courir la-bas.

- Celui qui est le plus proche de la Corse ?
- Celui de Nouvelle-Zélande, où j'ai gagné la course. C'était un peu comme sur mon terrain d'entraînement avec de grosses montées et de grosses descentes, là où je suis le plus à l'aise. En revanche la traversée du désert namibien où c'était très plat et avec les jeunes ça a été un peu plus difficile pour moi. J'ai quand même serré les dents et réussi à obtenir une troisième place. 

- En conclusion ?
- Ce fut une belle expérience humaine avec de belles rencontres, la découverte d'autres cultures. Ce fut très enrichissant pour moi. Si je peux un jour transmettre tout cela  dans les écoles - pourquoi pas ?- à la faveur d'un projet à venir, sur les bienfaits du sport et  la possibilité de sortir un peu de chez nous,  je ne m'en priverai pas.
Mais enchaîner les cinq traversées, je me rends compte, avec le recul, que c'était un peu fou et j'ignore si aujourd'hui je prendrais, encore, la décision de le refaire. Néanmoins, je ne regrette pas de l'avoir fait.


Après quoi Christophe Santini a pu aller se désaltérer à l'occasion de la réception organisée en son honneur par la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse et et Delta Bois Négoce  en compagnie de tous ceux qui étaient venus jusqu'à Poretta pour le congratuler.