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Christophe Mondoloni fait son cabaret sur RCFM


Lydie Colonna le Vendredi 21 Novembre 2014 à 23:13

Pour célébrer les 30 ans de la disparition de Tino Rossi, Christophe Mondoloni présentera un spectacle en hommage au chanteur au théâtre des Mathurins à Paris du 9 décembre au janvier. Pour l’occasion, RCFM enregistrera, ce samedi 22 novembre, son émission Cabaret à l’espace Diamant à Ajaccio, émission à laquelle le public ajaccien est invité à venir participer, nombreux. A la veille de cette présentation, CNI a rencontré Christophe Mondoloni.



- Samedi prochain vous allez présenter au Diamant votre spectacle en hommage à Tino Rossi, pourquoi ce chanteur ?
- C’est Michel Galabru qui m’a donné l’idée, lorsqu’on est venu à Ajaccio jouer La femme du boulanger. Je lui ai fait la surprise de lui faire visiter la maison de Tino Rossi avec Laurent, le fils de Tino. Parce qu’on ne s’en rend pas bien compte en 2014 mais Tino a été un des meilleurs vendeurs de disques. Il est encore aujourd’hui le 5ème alors que les Rolling Stone ne sont que 17ème. Je ne le connaissais pas et lorsque Michel Galabru m’a demandé en sortant « Y’a personne qui lui rend hommage à lui ? » , je suis allé voir sur wikipédia, j’ai acheté tout ce que pouvais sur I tunes et quatre biographies que j’ai lu sur la tournée. Je ne le connaissais pas et j’ai découvert toute la carrière de Tino. Ça m’a vraiment donné envie de lui rendre hommage parce que si on regarde bien, Ajaccio n’a jamais rendu d’hommage à Tino Rossi si ce n’est un nom d’un boulevard et donner son nom au port. Comme il le disait lui-même, lui il a fait beaucoup de promotion pour la Corse mais la Corse ne lui a pas vraiment rendu.

-Ferez vous apparaître, dans ce spectacle, le côté « latin lover » comme l’appelaient les américains ou le côté « Petit Papa Noël » ?
- Les deux. Parce que de toute façon même « Petit Papa Noël » c’est de l’amour. Il est différent mais je crois que l’amour qu’on donne à un enfant c’est le plus puissant. On ne peut pas donner plus. Après, le côté « latin lover » oui, pour deux raisons. Parce qu’on disait de lui que ça a été le premier chanteur de charme français et parce qu’on dit de moi que je chante l’amour sous toutes ses coutures. Alors je me suis fait plaisir en reprenant des chansons d’amour. Et puis ne pas reprendre de chansons d’amour dans un spectacle sur Tino Rossi ce n’est pas rendre hommage à Tino Rossi. C’était naturel pour moi.

- Vous avez réarrangé « Petit Papa Noël », que vous chantez en bilingue Français-Corse, pourquoi cette chanson ? Un souvenir d’enfance ?
- Pour rendre hommage à tous les Noëls mythiques que j’ai pu passer étant enfant, insouciant, croyant au père Noël. J’y croirai encore le temps des soirées sur scène. Qui pensait revoir Tino un jour à Paris ? C’est un cadeau pour moi, mais c’est aussi un cadeau pour lui. Les chansons, si on ne les chante pas, elles se fanent, et ce serait dommage.

- Parmi la quinzaine de titres que vous interprétez, y aura-t-il des chansons moins connues du public ?
- Oui. Ma dernière chanson, par exemple, qui s’appelle « Comme la première ». J’aime beaucoup la dernière phrase. Tino la chantait toujours pour ponctuer ses derniers spectacles. Il montrait sa reconnaissance au public de lui avoir permis de passer sa vie en chantant et avoir pu ainsi oublier le temps. La mélodie est sympa. La chanson n’est pas très connue mais j’ai voulu la mettre parce que j’aime beaucoup les paroles et la mélodie.

- Vous avez voulu un décor intimiste et un arrangement orchestral original, est ce pour coller au personnage de Tino Rossi ?
- Parce que Tino jouait avec un orchestre symphonique, avec des décors à tomber par terre, qu’on ne pourrait pas se payer aujourd’hui. Cet aspect financier on ne peut malheureusement pas le zapper. En plus la salle est beaucoup plus petite que le Casino de Paris. Et puis je pense que pour rendre hommage comme ça, avec une carrière comme celle-la, il suffit de reprendre les fondamentaux. Lui, il est parti de la rue Fesch, il chantait la sérénade au balcon et je pense qu’avec un piano, une guitare et une voix, on peut rendre un hommage beaucoup plus touchant. Ça ressemble finalement un peu à ce qu’il était puisque lorsqu’il avait besoin de se ressourcer, il venait au Scudo pour recharger les batteries. Et moi, c’est ce Tino la que je veux montrer. C’est le Tino des rues d’Ajaccio que je veux chanter.

- C’est Michel Galabru qui vous a donné l’idée de ce spectacle, comment l’avez-vous rencontré ?
- C’est Alain Sachs qui m’a contacté pour faire une audition dans le rôle du berger corse dans « La femme du boulanger » de Pagnol et j’ai découvert Michel Galabru à la première répétition.

- Cette première à la salle du Diamant et ensuite ?
- Ce n’est pas une première. C’est un enregistrement de l’émission cabaret exceptionnelle. On a choisit l’espace Diamant pour qu’il y ait le plus de monde possible. J’ai fait venir trois musiciens, Paul Acquaviva, Jean Bozzi et Pierrot Quidicci. Deux l’ont accompagné au pavillon bleu et le troisième au casino de Paris. Ce sont des amis de Tino. Ils vont donner une légitimité au spectacle avant qu’il ne parte à Paris. Un clin d’œil à l’ancien temps parce que c’est quand même un pari de reprendre Tino dans la capitale française. Après il y aura une tournée dans toute la France. On a déjà quelques dates. On ira aussi en Suisse et en Belgique. En Corse aussi bien sûr.

- Et un concert 100% Mondoloni ?
- Oui, après la tournée, je ferai un nouvel album sur lequel je travaillerai pendant la tournée. Il faut compter deux ans. Je veux aller au bout de l’histoire Tino Rossi avant.