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Carburants : Réouverture du dialogue et première réunion à Ajaccio


le Vendredi 27 Mai 2016 à 12:50

Selon un communiqué de la préfecture de Corse et un point de la situation effectué vendredi à 11h30 un tiers des stations-service de Corse-du-Sud sont fermées. Le dépôt pétrolier de Lucciana (Haute-Corse) a pu fonctionner ce vendredi matin, et livrer l’équivalent d’une demi-journée d’approvisionnement. Mais d'une façon générale situation exaspère Paul Trojani, le président de la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse et François Gabrielli, président de la chambre de métiers de la Corse-du-Sud



Carburants : Réouverture du dialogue et première réunion à Ajaccio
Pour ce qui concerne plus particulièrement le Vazziu la préfecture de Corse-du-Sud que" prenant acte de revendications locales des salariés grévistes du dépôt pétrolier du Vazzio (Corse-du-Sud), le préfet de Corse a proposé ce matin à la direction régionale des dépôts pétroliers de la Corse (DPLC) et aux personnels grévistes de rouvrir le dialogue sous la médiation de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) de Corse.

Cette proposition a été acceptée par les deux parties et des représentants de la direction nationale, menés par le président de la compagnie, se déplaceront dans l’île jeudi prochain pour participer aux discussions.

Une première réunion se déroulera dès cet après-midi de vendredi afin de poser le cadre des échanges sur l’organisation du travail au sein de l’entreprise, en échange de la suspension de la grève et de la levée immédiate du blocage du dépôt du Vazzio pour permettre de réapprovisionner dans les meilleurs délais les stations-service en rupture de stock.

La distribution de carburants dans les récipients portables, de type jerrican, reste interdite.

 

Paul Trojani (CCI de Bastia et de la Haute-Corse :"Le Blocage pour Rien, le Blocage de Trop"

 Décidément rien ne nous sera épargné ! Alors que la saison touristique démarre de manière plutôt poussive, voilà que les militants de la CGT Insulaire, inspirés par les blocages opérés sur le continent autour des dépôts pétroliers, ont décidé de passer à l’action en faisant de même, chez nous, en Corse.
En organisant la pénurie de carburants en Corse le but annoncé est de faire pression sur le Gouvernement pour qu’il retire la Loi El Khomri.
Or la seule pression qui découlera de ces blocus est celle qui s’exercera une fois de plus sur le tissu économique insulaire, nos commerces et nos entreprises.
En paralysant la Corse au début de la saison touristique, le seul but atteint sera celui de mettre à terre le travail de toutes celles et ceux qui luttent contre la crise, qui se battent pour la survie de leurs activités, et naturellement le maintien des emplois qui y sont attachés.
Qui peut croire sérieusement que le gouvernement sera déstabilisé par le blocus de l’Ile après toutes les séquences de conflit Cgétistes que nous avons dû subir ces dernières années dans l’indifférence ministérielle générale ?
En réalité, il ne s’agit rien d’autre qu’un mouvement catégoriel et corporatiste qui n’a aucune portée sérieuse et réelle, sinon celle de nuire à l’intérêt général de la Corse et des Corses.
Alors j’en appelle au sens commun, à la responsabilité, à ce qui peut rester d’intelligence collective, pour que la situation se normalise le plus vite possible et que chacun, en Corse, libre de poursuivre ses propres engagements, puisse recouvrer la plénitude de ses droits fondamentaux, notamment ceux de circuler et de travailler normalement.

François Gabrielli (Chambre de métiers de Corse-du-Sud)

La situation économique en Corse est catastrophique, pour le secteur artisanal, nous continuons à être les otages des mouvements sociaux et de la politique de l’état. Le blocage des dépôts pétroliers vient impacter lourdement l’activité de nos entreprises artisanales fragilisées depuis plusieurs mois.
Je demande donc au nom de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat que chacun prenne la responsabilité de ses actes et se rende compte de la situation  chaotique dans laquelle se trouve l’économie corse.