Joseph Gandolfi et Joseph Savelli, entouré des membres d'Inseme per Bastia.
- La décision du Tribunal administratif vous a-t-elle surpris ?
- Oui ! Nous étions persuadés, avec notre avocat, que le Tribunal administratif tiendrait compte de toutes les pièces que nous lui avons apportées et du fait que le vote s’était déroulé dans des conditions tout à fait normales. Les rapports des commissions électorales, des envoyés de la Préfecture et de tous les assesseurs sont retournés à la Préfecture sans aucune notification. Nous tenons à disposition toutes les pièces du dossier. Donc, évidemment, cette décision ne nous convient pas du tout.
- Que contestez-vous ?
- Les juges sont en train de nous expliquer qu’il faut absolument que les signatures soient semblables entre le 1er et le 2nd tour. Moi, à leur place, ce qui m’inquiéterait, c’est de savoir qu’elles sont identiques ! Comment demander à des électeurs, qui ont déjà donné leur carte électorale et leur carte d’identité, de réaliser des signatures tout à fait semblables dans un carré de 2 cm sur un cahier d’émargement qu’on leur présente un coup à gauche, un coup à droite ! Cela me semble plutôt curieux comme décision ! Qui plus est, le Conseil d’Etat a déjà fait jurisprudence sur le sujet. Il n’a pas tenu compte de ce genre de griefs.
- Vos adversaires parlent néanmoins de fraude. Que leur répondez-vous ?
- Dans le jugement du Tribunal administratif, il n’a nullement été question de fraude. Il n’y a que Mr Martelli, qui doit être un spécialiste de la chose, qui parle de fraude.
- Vous avez décidé de faire appel. Quelle est la position de Marie Claire Poggi ?
- J’ai vu Marie Claire Poggi qui est sur la même position que moi. Nous avons décidé, d’un commun accord, d’aller devant le Conseil d’Etat où nous sommes persuadés d’obtenir gain de cause.
- Votre binôme représentait l’alliance municipale Simeoni/Tatti qui, depuis, a vécu. Si l’élection reste annulée, repartirez-vous ensemble ?
- A l’heure actuelle, cela me semble un peu compliqué ! Mais si on remonte à 2014, rien ne prévoyait le fait que Marie-Claire Poggi serait mon binôme dans le canton ! Néanmoins, malgré toute l’affection que je porte à Marie-Claire Poggi qui est une personne ô combien charmante, il sera politiquement difficile de repartir avec elle. Vous l’avez bien vu le soir même des élections départementales à Lupino, François Tatti s’est empressé d’aller au département faire allégeance à Paul Giacobbi. On comprend bien aujourd’hui pourquoi. Sans doute a-t-il été monnayé une place aux Territoriales !
- Ne craignez-vous pas que le retour devant les électeurs, dans ces conditions, risque d’être difficile ?
- Toutes les élections sont difficiles ! Si véritablement les élections sont annulées, on formera un autre binôme. On retournera devant les électeurs. Je crois même que ça nous facilitera la tâche.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Oui ! Nous étions persuadés, avec notre avocat, que le Tribunal administratif tiendrait compte de toutes les pièces que nous lui avons apportées et du fait que le vote s’était déroulé dans des conditions tout à fait normales. Les rapports des commissions électorales, des envoyés de la Préfecture et de tous les assesseurs sont retournés à la Préfecture sans aucune notification. Nous tenons à disposition toutes les pièces du dossier. Donc, évidemment, cette décision ne nous convient pas du tout.
- Que contestez-vous ?
- Les juges sont en train de nous expliquer qu’il faut absolument que les signatures soient semblables entre le 1er et le 2nd tour. Moi, à leur place, ce qui m’inquiéterait, c’est de savoir qu’elles sont identiques ! Comment demander à des électeurs, qui ont déjà donné leur carte électorale et leur carte d’identité, de réaliser des signatures tout à fait semblables dans un carré de 2 cm sur un cahier d’émargement qu’on leur présente un coup à gauche, un coup à droite ! Cela me semble plutôt curieux comme décision ! Qui plus est, le Conseil d’Etat a déjà fait jurisprudence sur le sujet. Il n’a pas tenu compte de ce genre de griefs.
- Vos adversaires parlent néanmoins de fraude. Que leur répondez-vous ?
- Dans le jugement du Tribunal administratif, il n’a nullement été question de fraude. Il n’y a que Mr Martelli, qui doit être un spécialiste de la chose, qui parle de fraude.
- Vous avez décidé de faire appel. Quelle est la position de Marie Claire Poggi ?
- J’ai vu Marie Claire Poggi qui est sur la même position que moi. Nous avons décidé, d’un commun accord, d’aller devant le Conseil d’Etat où nous sommes persuadés d’obtenir gain de cause.
- Votre binôme représentait l’alliance municipale Simeoni/Tatti qui, depuis, a vécu. Si l’élection reste annulée, repartirez-vous ensemble ?
- A l’heure actuelle, cela me semble un peu compliqué ! Mais si on remonte à 2014, rien ne prévoyait le fait que Marie-Claire Poggi serait mon binôme dans le canton ! Néanmoins, malgré toute l’affection que je porte à Marie-Claire Poggi qui est une personne ô combien charmante, il sera politiquement difficile de repartir avec elle. Vous l’avez bien vu le soir même des élections départementales à Lupino, François Tatti s’est empressé d’aller au département faire allégeance à Paul Giacobbi. On comprend bien aujourd’hui pourquoi. Sans doute a-t-il été monnayé une place aux Territoriales !
- Ne craignez-vous pas que le retour devant les électeurs, dans ces conditions, risque d’être difficile ?
- Toutes les élections sont difficiles ! Si véritablement les élections sont annulées, on formera un autre binôme. On retournera devant les électeurs. Je crois même que ça nous facilitera la tâche.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Joseph Savelli, secrétaire général d’Inseme per Bastia et suppléant de Joseph Gandolfi, tient à remettre les pendules à l’heure :
« Le jugement du Tribunal administratif nous semble presque surréaliste ! Il ne parle pas de fraude, mais de prétendues irrégularités de signatures entre le 1er et le 2nd tour, sans qu’il puisse dire si elles bénéficient à l’un ou l’autre des candidats. Les différences entre les signatures sont laissées à la seule interprétation du juge administratif. Aucun moyen d’enquête n’a été diligenté pour savoir si les gens, qui sont derrière les signatures, se sont effectivement déplacés dans les bureaux de vote. S’il y avait eu de réelles irrégularités, si le scrutin s’était déroulé de façon insincère, il y a fort à parier que les assesseurs des candidats auraient fait un commentaire sur les procès-verbaux des bureaux. Ce n’est pas le cas ! Il n’y a pas une seule remarque faisant état d’un vote physique sans vérification des cartes d’identité. Les représentants du Préfet ont même indiqué que les votes se sont effectués après contrôle des pièces d’identité par le président du bureau. Il faut, donc, remettre les choses dans leur contexte. Ce n’est pas une affaire politique ! C’est un point de contentieux électoral. Nous irons devant le Conseil d’Etat. Nous ferons valoir nos arguments. Nous sommes certains de la jurisprudence qui est constante en la matière. Il n’y a pas d’obligation pour un électeur de signer de la même manière ! C’est la raison pour laquelle nous sommes certains de gagner devant le Conseil d’Etat ! Il est, donc, inutile de rentrer dans une espèce de politique fiction de savoir ce que va devenir notre colistière. La situation a été clairement définie au lendemain de notre élection. Indépendamment de l’affection que nous pouvons lui porter parce que c’est une personne que nous apprécions, elle est sur une ligne politique différente de la nôtre ».
« Le jugement du Tribunal administratif nous semble presque surréaliste ! Il ne parle pas de fraude, mais de prétendues irrégularités de signatures entre le 1er et le 2nd tour, sans qu’il puisse dire si elles bénéficient à l’un ou l’autre des candidats. Les différences entre les signatures sont laissées à la seule interprétation du juge administratif. Aucun moyen d’enquête n’a été diligenté pour savoir si les gens, qui sont derrière les signatures, se sont effectivement déplacés dans les bureaux de vote. S’il y avait eu de réelles irrégularités, si le scrutin s’était déroulé de façon insincère, il y a fort à parier que les assesseurs des candidats auraient fait un commentaire sur les procès-verbaux des bureaux. Ce n’est pas le cas ! Il n’y a pas une seule remarque faisant état d’un vote physique sans vérification des cartes d’identité. Les représentants du Préfet ont même indiqué que les votes se sont effectués après contrôle des pièces d’identité par le président du bureau. Il faut, donc, remettre les choses dans leur contexte. Ce n’est pas une affaire politique ! C’est un point de contentieux électoral. Nous irons devant le Conseil d’Etat. Nous ferons valoir nos arguments. Nous sommes certains de la jurisprudence qui est constante en la matière. Il n’y a pas d’obligation pour un électeur de signer de la même manière ! C’est la raison pour laquelle nous sommes certains de gagner devant le Conseil d’Etat ! Il est, donc, inutile de rentrer dans une espèce de politique fiction de savoir ce que va devenir notre colistière. La situation a été clairement définie au lendemain de notre élection. Indépendamment de l’affection que nous pouvons lui porter parce que c’est une personne que nous apprécions, elle est sur une ligne politique différente de la nôtre ».