Corse Net Infos - Pure player corse

CTC : Vanina Borromei remplace Jean Félix Acquaviva au Conseil exécutif et à l’Office des transports


Nicole Mari le Jeudi 27 Juillet 2017 à 20:54

Suite à son élection en tant que député de la deuxième circonscription de Haute-Corse, Jean Félix Acquaviva a été dans l’obligation légale de démissionner de son mandat de conseiller exécutif et de président de l’Office des transports (OTC). En début de session de l’Assemblée de Corse, le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, a proposé la candidature de Vanina Borromei, conseillère territoriale de Femu a Corsica. La droite a présenté la candidature de Christelle Combette. Vanina Borromei a été élue par 30 voix sur 51. Cette ancienne enseignante en droit à l’université de Corte, âgée de 38 ans, actuellement gérante d’une résidente étudiante, est la première femme à présider l’OTC. Elle livre, à Corse Net Infos, sa réaction à chaud.



Vanina Borromei, élue de Femu a Corsica, devient conseillère exécutif et présidente de l’Office des transports (OTC).
Vanina Borromei, élue de Femu a Corsica, devient conseillère exécutif et présidente de l’Office des transports (OTC).
- Vous êtes novice en politique. Pour votre premier mandat territorial, vous intégrez le Conseil exécutif. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
- Je ne suis pas vraiment novice en politique puisque j’ai une vingtaine d’années de militantisme derrière moi. C’est vrai que je suis plutôt en retrait, je n’avais jamais été élue avant décembre 2015, même si j’étais déjà présente sur la liste Femu a Corsica en 2010. Mon élection au Conseil exécutif est une étape politiquement très importante et très émouvante. J’ai fortement conscience de la charge qui est la mienne et qui est essentielle pour notre île, mais je l’aborde assez sereinement.
 
- Qu’est-ce qui a motivé votre candidature à ce poste ?
- Lorsque nous avons compris que Jean-Félix Acquaviva avait la possibilité d’être député et qu’il y aurait un choix à faire pour raison de cumul des mandats, les élus de la majorité se sont réunis, très régulièrement. Avec nos dirigeants politiques, nous avons réfléchi à la personne qui pouvait correspondre le mieux à ce poste. Du fait de mon parcours juridique, j’ai beaucoup travaillé sur les transports et le droit européen. Finalement, après quelques discussions, ma candidature est apparue un peu comme une évidence au sein du groupe Femu a Corsica.
 
- On vous disait partante pour les législatives. Votre élection, n’est-ce pas une contrepartie dans une négociation pour une répartition des postes au sein de Femu ?
- Non ! Il n’y a eu ni contrepartie, ni répartition ! Nous nous sommes réunis et nous avons convenus que si Jean- Félix devait quitter son poste, il fallait quelqu’un qui soit disponible, qui s’intéresse vraiment à ce sujet et qui ait des compétences dans ce domaine. Ma candidature, ma demande et ma volonté ont fait que j’ai été choisie.
 
- Comment appréhendez-vous l’Office des transports et ses lourds dossiers qui ne sont pas les plus simples à gérer ? 
- Lors des discussions de groupe avec les élus de la majorité pour désigner le bon candidat, j’avais conscience de cette charge. Mais, très rapidement, cette petite appréhension est tombée. Avec Jean-Félix Acquaviva, dès le lendemain de son élection, nous nous sommes rendus à l’OTC, nous avons rencontré les agents et nous avons, tout de suite, commencé à travailler. Finalement, la tâche m’est apparue moins complexe que ce que j’imaginais. Les dossiers sont déjà très bien avancés. Il y a eu des votes fondamentaux depuis décembre 2015. Je suis, aujourd’hui, tout à fait sereine. Le travail est passionnant.

- Qu'est-ce qui vous passionne ?
- Ce qui est passionnant dans cet office, c’est qu’on peut obtenir, assez rapidement, des résultats concrets pour le quotidien des gens. C’est quelque chose qui n’arrive pas souvent en politique, surtout sur une mandature très courte parce que les délais d’instruction des projets sont, pour des raisons administratives, très longs. On peut parler d’une compagnie maritime ou d’un métro aérien sur un laps de temps relativement court par rapport aux projets portés. C’est pour cela que ces dossiers marquent la mandature.

- Le fait d’être la première femme présidente de l’OTC, est-ce un poids supplémentaire ?
- Non ! Pas du tout ! Je ne pense pas que le fait qu’il y ait un homme ou une femme à la tête de l’OTC fasse une différence. Au contraire, cette parité qui, au sein de l’Exécutif, n’est plus respectée du côté féminin, comme l’a souligné le président Simeoni, c’est très bien ! Et une touche féminine dans un monde des transports à-priori masculin est quelque chose de plutôt bénéfique.

- Quelle sera votre priorité ?
- D’abord, il s’agit de poursuivre le travail dans un calendrier très contraint. C’est la difficulté la plus importante. La priorité absolue, pour nous, est la réussite de la compagnie maritime régionale. Nous y travaillons quotidiennement. Ensuite, j’ai d’autres projets. Dès mon arrivée, j’ai dit aux services que je souhaiterais travailler surtout sur la réduction des tarifs. L’insularité génère des surcoûts au quotidien autant pour le fret que pour les passagers. Nous y avons déjà beaucoup travaillé, mais nous pouvons encore aller plus loin. Nous mettrons, d'ailleurs, bientôt, en place la carte Ritirata, un tarif aérien pour les retraités les plus modestes. L’autre point est une plus grande ouverture à l’Europe, avec plus de vols vers les grandes capitales européennes. C’est absolument essentiel dans les deux sens : tant pour nous, insulaires, qui avons besoin de nous ouvrir sur le monde, que pour les personnes extérieures, désireuses de découvrir les richesses de notre île.
 
Propos recueillis par Nicole MARI.
 

CTC : Vanina Borromei remplace Jean Félix Acquaviva au Conseil exécutif et à l’Office des transports