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Bastia : Le collectif des soignants "Primum non nocere" toujours opposé à l'obligation vaccinale


La rédaction le Vendredi 10 Septembre 2021 à 10:12

Sur les 1.800 salariés du centre hospitalier de Bastia, ils sont environ 220, soignants et non soignants, qui opposés à l'obligation vaccinale pourraient être suspendus sans solde à partir du 15 septembre et, à terme, perdre leur emploi. Un faible pourcentage d'employés comparé à celui pouvant affecter les hôpitaux continentaux, mais dont l'absence pourrait quand même provoquer de sérieuses difficultés dans le fonctionnement de l'établissement "déstabilisant ainsi une offre de soins hospitalière déjà précaire sur l'île."

Regroupés au sein du collectif "Primum non nocere" ils expliquent dans un communiqué les raisons de leurs choix et de leurs inquiétudes



Le communiqué

Depuis le 12 juillet le personnel hospitalier se trouve face à une prise de décision gouvernementale brutale et sans précédent. En effet il a découvert avec stupéfaction qu’après avoir été applaudi, encouragé et donné en exemple, il est désormais obligé, sous peine de sanctions, de se faire vacciner dans un délai de deux mois. 
Ce vaccin, dont on nous vante que les mérites actuellement, est toujours en phase d’essai thérapeutique. Personne à l’heure actuelle n’est en mesure de nous assurer l’absence d’effet secondaire potentiellement grave pour notre santé à l’avenir. Il convient donc de laisser à chaque individu sa liberté de choix tout en ayant une information claire loyale et adaptée d’accepter ce vaccin.

C’est de ce constat qu’est né le besoin des agents hospitaliers isolés de se regrouper dans ce collectif. 

Ayant à cœur de soigner nos patients, nous sommes inquiets de la manière dont la loi du 5 Août impacte nos conditions de travail, nous ne pouvons accepter la défiguration du secret médical, du libre consentement aux soins et de l'indépendance professionnelle. Dans la crise provoquée par la gestion de cette épidémie, nous cherchons à défendre la qualité des soins mise à mal par les restrictions d'accès à l'hôpital lié au passe sanitaire. Nous sommes inquiets de la diminution du personnel que vont engendrer les sanctions du 15 septembre, elle va déstabiliser et désorganiser une offre de soins hospitalière déjà précaire sur notre île. 

Nous ne sommes pas opposés aux principes de la vaccination. Cependant, celle-ci comporte des risques qui ne sont pas encore évalués du fait de l’absence de recul suffisant. De plus elle nous est imposée sous la contrainte d’une perte d’emploi ou de salaire. Nous affirmons qu'aucun individu, ni groupe d'individu, pas même l'État n'a le droit de disposer du corps des professionnels de santé ni d'aucune autre personne. 

Nous demandons que la liberté de choix dont tout citoyen devrait jouir en démocratie soit respectée. Ainsi que des informations claires loyales et adaptées tenant compte de l’état actuel des données cliniques et scientifiques indépendantes et exemptes de tout conflit d’intérêt soient fournies à toutes personnes susceptibles de se faire vacciner.

 
Photo illustration archives CNI - Michel Luccioni
Photo illustration archives CNI - Michel Luccioni