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Bastia : Double prestation de serment et installation à la chambre régionale des comptes


le Lundi 8 Septembre 2014 à 14:08

La chambre régionale des comptes, présidée par Jacques Delmas, a installé lundi matin dans ses fonctions Christine Castany, première conseillère de tribunal administratif et de cour administrative d’appel, nommée première conseillère du corps des magistrats de chambres régionales des comptes à compter du 1er septembre et reçu la prestation de serment de Madeleine Azzopardi, greffière



Bastia : Double prestation de serment et installation à la chambre régionale des comptes
Le premier président de la cour d'appel de Bastia Philippe Herald, le président du tribunal administratif Guillaume Mulsant, le nouveau procureur de la République de Bastia Nicolas Bessone, le directeur de l'IRA de Bastia, de nombreux représentants du barreau et de nombreux invités ont assisté à cette audience que Jacques Delmas a qualifié de "particulière".
"Il est exceptionnel qu’au cours d’une même audience, nous ayons l’occasion de recevoir la prestation de serment d’un greffier et d’installer et de recevoir la prestation de serment d’un magistrat" a souligné le président de la chambre régionale des comptes.

Sur les bancs de l'Ira de Bastia

Particulière aussi dans la mesure où, désormais, à la chambre régionale les fonctions de greffière et de secrétaire général sera assurée par la même personne, Madeleine Azzopardi en l'occurrence. " Cette situation est unique dans les chambres régionales des comptes métropolitaines" a relevé Jacques Delmas en se félicitant aussi du fait que la nouvelle greffière et secrétaire générale et Christine Castany, nouvelle première conseillère, sont "deux personnes qui se sont connues et appréciées sur les bancs de l’IRA de Bastia,quelques années auparavant."
Puis avant de présenter Madeleine Azzopardi et Christine Castany le président de la chambre régionale des comptes a rappelé ce qu'était la mission de la chambre régionale des comptes


'Le marqueur qui fonde notre action"
Les juridictions financières, dans toutes leurs publications, se réfèrent à l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui affirme que « LaSociété a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. »

Cette référence au préambule de notre constitution est un marqueur qui fonde notre action, à savoir s’assurer du bon emploi de l’argent public, en informer le citoyen.

Toute notre activité est basée sur ce principe, que ce soit dans nos avis budgétaires, dans nos contrôles juridictionnels et, bien sûr, dans l’examen de la gestion qui nous amène à rendre public nos rapports d’observations définitifs.

A cette référence, j’ajouterai une devise que nous retrouvons sur la monnaie américaine : E pluribus unum que l’on peut traduire par de plusieurs un seul. L’histoire des Etats-­Unis est fondée sur cette notion de terre d’accueil de gens venus de tous les pays européens, dans un premier temps, du reste du monde depuis,er septembre et d‘installer le 8 septembre

avec leur histoire, leur langue, leur culture pour semélanger dans ce que l’on a appelé le « melting pot ».

"Une pluralité de magistrats"

Cette devise, à mon sens, peut trouver à s’appliquer dans nos juridictions. En effet, d’une pluralité de magistrats avec leur vision, leur sensibilité, leur appréciation, résulte une décision juridique ou, pour ce;qui nous concerne, d’appréciation d’examen de la gestion des collectivités locales.

Mais elle trouve à s’appliquer encore plus que partout ailleurs dans le recrutement même des personnes qui composent les chambres régionales des comptes.

Si vous avez la curiosité de consulter les biographies des magistrats, vous seriez surpris de la diversité de leur origine ainsi que leur parcours. Ainsi, pour la chambre régionale des comptes de Corse, la collégialité est composée de deux administrateurs territoriaux, d’un directeur départemental des services vétérinaires, d’un inspecteur principal des affaires sanitaires et sociales et d’un attaché principal du ministère de l’industrie.A cette collégialité, viendra s’ajouter une première

conseillère des tribunaux administratifs."


Le parcours de Madeleine Azzopardi

Le parcours de Madeleine Azzopardi est d’une grande richesse. Après une scolarité à l’IRA de Bastia, où, celle a côtoyé Christine Castany, Mme Azzopardi a exercé des fonctions d’attachée d’administration et d’intendance à la direction régionale de l’administration pénitentiaire à Marseille avant d’intégrer la Cour d’appel de Bastia, en qualité de greffier en chef.

Puis, en avril 2000, Mme Azzopardi a été détachée auprès du Ministère des affaires étrangères pour exercer la délicate fonction d’assistant technique auprès du ministère de la justice rwandais.

Pendant trois années, elle a assuré, six ans après le génocide, le démarrage effectif, l’animation et l’exécution du «programme d’appui à la construction d’un Etat de droit au Rwanda ». Mission délicate de la part d’une Française, dans le contexte que nous connaissons, où la France est considérée par une partie de la population et des autorités rwandaises comme avoir permis, voire facilité le génocide rwandais.

Elle a participé, en liaison avec l’Ecole Nationale de la Magistrature française, à la définition et à la mise en place du programme pluriannuel de formation des magistrats et fonctionnaires rwandais.

Après cette expérience internationale, Madeleine Azzopardi est revenue à ses premières amours avec un poste de chargée de mission à la cour d’appel de Bastia, auprès des chefs de cour, déléguée à l’entretien immobilier, àla sûreté sécurité et au suivi de la performance pendant ;plus de dix ans.

Madeleine Azzopardi occupera les fonctions de secrétaire générale, vacantes depuis le 1er septembre 2013, et de greffière, vacantes depuis le 1er janvier 2014.



… et de Christiane Castany

Après des études de droit sanctionnées par un DESS administration générale et droit des collectivités locales obtenu à Aix Marseille III, Christine Castany a suivi une scolarité à l’IRA de Bastia qui lui a permis de travailler pendant plus de six ans au ministère de l’économie, des finances et de l’industrie à la direction des relations économiques extérieures, la fameuse
DREE, où elle a été responsable de la gestion budgétaire et administrative de procédures de soutien financier aux entreprises françaises exportatrices, puis adjointe au chef de bureau responsable du secteurTunisie, Mauritanie, Nigéria, Océan Indien.
Elle avait en charge le suivi macro­économique des pays considérés et l’analyse de l’évolution des relations commerciales, bilatérales aux fins d’information du Ministre. C’est dire si les notions économiques et financières ne lui sont pas étrangères.
Elle a complété ce parcours par un passage de trois ans dans les services du département de la Haute-­Corse où elle a exercé les fonctions de directrice adjointe en charge des politiques sectorielles comme la protection de l’enfance et de la jeunesse, de l’aide sociale aux adultes, de la solidarité envers les personnes âgées et les personnes handicapées et la prévention sanitaire.
Puis elle a exercé les fonctions de directrice des études à l’IRA de Bastia, pendant six années avant de devenir secrétaire générale de l’IRA, puis de passer le tour extérieur pour devenir conseillère de tribunal administratif et de cour administrative d’appel.
Elle a ainsi été rapporteur au tribunal administratif deToulon pendant près de trois ans avant de prendre les fonctions de rapporteur public, en septembre 2010, au tribunal administratif de Bastia.