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Assassinat de Jean Leccia : "Ni piste, ni orientation précises"


le Lundi 24 Mars 2014 à 19:12

Qui ? Comment ? Pourquoi ? Les interrogations sont nombreuses au lendemain de l'assassinat de Jean Leccia, le directeur de cabinet de Joseph Castelli, président du conseil général de la Haute-Corse, et directeur général des services de l'assemblée départementale. Les enquêteurs eux-mêmes ainsi que le souligne Dominique Alzeari, procureur de la République à Bastia, n'avaient quelques heures heures après les faits tragiques "ni piste, ni orientations précises".



Assassinat de Jean Leccia : "Ni piste, ni orientation précises"
Dominique Alzéari a laissé par ailleurs clairement entendre que le scénario de la fusillade qui avait coûté la vie au fonctionnaire exemplaire, n'avait pas encore été clairement établi, démentant par la même occasion les premières informations faisant état de deux hommes à moto qui se seraient portés à la hauteur de Jean Leccia puis qui l'auraient pris pour cible.
"Sur les faits, il n'y a encore rien d'établi. La seule certitude que l'on a c'est que la victime a été touchée par une quinzaine de projectiles provenant d'une arme automatique d'un gros calibre qui n'a pas encore été déterminé".
Le tir a été déclenché sur une longue portion de ligne droite de la RN 198 après Aleria et bien avant que son ex-épouse et l'une de ses filles qui rentraient également sur Bastia ne découvrent, avec horreur, l'ampleur du drame qui venait de se jouer.
Pour le reste et concernant notamment l'emploi du temps de Jean Leccia, le procureur de la République a rappelé que la victime rentrait sur Bastia après avoir assisté dans son village à l'élection municipale où l'une de ses filles - d'ailleurs battue - était candidate.
Rien ne bien particulier ne s'était déroulé dans la journée et Jean Leccia n'avait pas reçu de menaces. Ecarté aussi le fait que cet assassinat soit lié à l'altercation qui serait survenue quelques jours avant dans le même village. "Jean Leccia n'a jamais été impliqué dans cette altercation, sinon pour séparer les deux belligérants" a précisé le procureur de la République.
Ecarté encore l'hypothèse d'un contentieux électoral mais s'il existait - on en a recensé 1 400 avant les municipales -"il n'était pas pire qu'ailleurs" dans la commune de Jean Leccia.
Ainsi que la précisé Dominique Alzeari, dans ce dossier complexe, pour lequel le Parquet de Bastia n'a pas été désaisi, l'enquête va désormais "s'élargir par cercles concentriques" pour essayer de savoir qui et pourquoi on a, ainsi, ôté la vie à Jean Leccia au terme d'une journée électorale, comme ce fut le cas il y a 3 ans lors de l'assasinat de  Dominique Domarchi. ?
Pour Dominique Alzéari c'est le seul point commun qui existe entre la mort violente des deux hommes tous les deux attachés à la collectivité départementale de Haute-Corse.