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Accueil républicain à Calvi et visite en milieu rural pour Jacqueline Gourault


Jean-Paul-Lottier le Mardi 2 Octobre 2018 à 18:21

Après Bastia le matin, c'est en Balagne que la ministre auprès du ministre de l'intérieur Jacqueline Gourault a poursuivi son périple. Accueil républicain à la mi-journée à Calvi, déjeuner et inauguration de l'éco-village pour primo-accédants à Cateri et inauguration d'une station de recharge pour voiture électrique étaient au programme.



Signature du livre d'or à la Mairie de Calvi
Signature du livre d'or à la Mairie de Calvi

Après Bastia, c'est à Calvi que la ministre auprès du ministre de l'intérieur Jacqueline Gourault s'est rendue à la mi-journée.
A l'hôtel de ville de Calvi elle a été accueillie par le Maire Ange Santini et ses adjoints.
Après lui avoir souhaité la bienvenue, le Premier Magistrat de la ville s'attachait à présenter sa commune "tournée essentiellement sur le tourisme, avec un aéroport à proximité, un port de commerce aujourd'hui centralisé à l'Ile-Rousse pour la Balagne, un beau port de plaisance, des activités, un foisonnement culturel très intéressant et puis aussi la présence à Calvi, qui a une tradition militaire, du 2e Régiment Etranger de Parachutistes dont nous venons de fêter le cinquantenaire à Calvi. Le 2e REP est chez lui ici et nul ne pense ici et ailleurs a ce qu'il puisse aller ailleurs. Le Régiment aujourd'hui a la particularité d'avoir deux chefs de corps, l'un en opération au Mali, le colonel Jean de Monicault que j'ai régulièrement au téléphone et l'autre à Calvi, le Colonel Christophe Passerat de la Chapelle qui vient de prendre ses fonctions".

"On ne fait pas avancer la Corse avec des thématiques sur la cooficialité, le statut de résidents..."

Ange Santini poursuivait  la volonté de faire  passer un message: " Je crois qu'aujourd'hui il faut récréer ce lien entre différentes couches de l'administration et les différentes couches politiques. Une intercommunalité c'est bien, des grandes régions c'est indispensable dans le concert européen, la Collectivité de Corse il fallait la porter sur les fonts baptismaux mais, je crois que l'on est un peu au milieu du chemin. Moi je ne suis pas la pour parler de coofficialité, de statut de résident... Nous pensons que ce n'est pas avec ces thématiques là que l'on va faire avancer la Corse.
La Corse a besoin de concret. C'est vrai que les sons pertinents ça devient aujourd'hui l'intercommunalité et je pense que les réformes, mais vous le savez comme moi, ne sont pas forcément abouties. Alors moi, je suis pour l'intercommunalité en union libre et non pour des mariages forcés. En Balagne nous avons deux communautés de communes qui peuvent travailler ensemble. Par contre, je crois qu'à moyen terme il faudra penser à  faire redescendre les structures intercommunales certaines compétences, certains pouvoirs qui ont été dévolus à la  Collectivité de Corse. Et, je pense que là aussi, nous pourrions être dans l'expérimentation au plus près du citoyen..."

"Il ne faut pas profiter de la situation de la Corse pour sans cesse quémander ce à quoi nous n'aurions pas droit"


Et d'ajouter:
" Et puis après il y a la Corse qui fait partie intégrante de la République française. C'est une région, c'est une  île avec  ses spécificités dont il faut tenir compte. L'unité nationale à laquelle nous tenons naturellement les uns et les autres dans cette salle, ce n'est pas forcément l'uniformité. Le Gouvernement y travaille. Les gouvernements précédents et successifs y ont également travaillé. La Corse je le répète a besoin de concret. Elle a besoin que l'on s'occupe de la santé à travers les hôpitaux. Je disais pour d'autres fonctions que j'occupais, vous le savez, qu'Il ne faut pas profiter de la situation de la Corse pour sans cesse quémander ce à quoi nous n'aurions pas droit, mais je pense que légitimement il y a effectivement quelques retards en matière de santé, en matière d'infrastructures et, le plus important c'est le développement économique. Et je pense qu'en commun nous avons un certain nombre de choses à apporter. Le crédit d'impôt va trouver sa fin, à moins qu'il ne soit reconduit, d'ici 2 ans, on a toujours pas réglè le problème des droits de succession . Il faut réfléchir à un vrai statut fiscal pour la Corse".

A l'issue, Ange Santini remettait à Madame la Ministre la Médaille d'honneur de la Ville frappée au nom de Jacqueline Gourault  et un ouvrage sur Calvi, avant de l'inviter à signer le livre d'or.
Auparavant, Jacqueline Gourault prenait la parole pour remercier le Maire et ses adjoints pour cette accueil "très chaleureux".

"On  ne peut se construire que dans le dialogue et pour dialoguer il faut être deux au moins"
" Je suis très heureuse d'être cette très belle ville touristique qu'est Calvi. Au cours de votre intervention Monsieur le Maire, vous m'avez sensibilisé sur un certain nombre de choses. La première chose que je voudrais vous dire c'est que le Gouvernement est très attaché aux communes de France et naturellement quand l'on dit communes aujourd'hui on dit aussi intercommunalités.
Lorsqu'on parle de coopération, on pense qu'il faut augmenter les structures alors que nous avons plein d'outils pour travailler ensemble. Vous avez choisi le PETR. Il y a d'autres formes d'ententes qui sont aussi d'actualité. Et puis, comme vous avez insisté sur la spécificité de la Corse qui est une réalité d'une île - montagne, il y a deux choses bien sûr  qui sont très importantes  dans la perspective de la révision constitutionnelle qui a été quelque peu ralentie comme chacun sait ici, il y a d'abord l'inscription de la Corse dans la constitution avec un article spécifique, le 72-5 qui reconnaît si je puis dire à la Corse son statut particulier et qui reconnaît aussi son statut d'île dans la Méditerranée et qui engendre bien sur des conséquences sur la vie quotidienne des corses et la manière d'organiser le territoire.
Dans cette même constitution et dans ce même article nous écrirons le droit à la différentiation et je crois que c'est absolument fondamental.
J'espère que cette révision constitutionnelle aboutira car car ces deux choses sont très importantes pour les corses.
Par ailleurs, j'étais l'année dernière au congrès des villes touristiques à Deauville et le connais bien les situations donc des villes comme la vôtre qui se multiplie par 10 l'été, avec tout ce que ça engendre sur le plan des services que vous devez apporter.
En ce qui concerne la Corse, le Premier ministre s'y est engagé lui-même à ce qu'il y ai des réformes fiscales.
Tout ceci et vous avez raison on  ne peut se construire que dans le dialogue et pour dialoguer il faut être deux au moins. J'essaie par ma présence régulière ici en Corse d'être en contact avec les responsable, en tout cas le Président de la Collectivité de Corse mais aussi des Maires et des présidents de communautés de communes car nous avons besoin de parler, , dialoguer ensemble et être sur du concret, pas sur des déclarations forcément générales".


Inauguration de l'éco-village de Cateri
Au cours d'un déjeuner à l'auberge "Chez Léon" à Cateri, la ministre a pu s'entretenir avec les élus de l'intercommunalité et du PETR sur des dossiers en cours qui ont été récemment évoqués.
Ensuite, direction le lotissement Santa Lucia où la ministre a officiellement inauguré l'éco village abordable de Cateri, présenté sur place par le Maire Dominique Andréani et Jean-Nicolas Antoniotti, président des Demeures Corses a qui a été confié la réalisation de cet ensemble de 14 logements individuels destinés  en priorité à l’accession à la propriété abordable.
"Dominique Andréani prenait la parole pour remercier tous ceux qui ont cru en ce projet qui fait qu'aujourd'hui la population de Cateri est en augmentation et qui ouvre plein de perspectives pour l'avenir.
La ministre devait ensuite visiter l'une des maisons, avant de poursuivre son périple vers Sant'Antonino, village où elle a été accueillie par le Maire Roxane Barthélémy et le président de la communauté de communes Calvi-Balagne.
Cette dernière devait présenter son village, avant de l'inviter à couper le ruban inaugurant la première station de recharge de voiture électrique en milieu rural.
C'est dans un de ces véhicules électriques que la ministre découvrait toutes les beauté de ce village haut perché.
A son retour, Jacqueline Gourault visitait une boutique de produits du terroir avant de faire une ultime halte au Clos Antonini, passage obligé pour déguster des cirons et raisins pressés et autres spécialités. Un accueille que la ministre a particulièrement apprécié.
Lors de ce déplacement en Balagne, la ministre était accompagnée par le Préfet de Haute-Corse Gérard Gavory et le sous-préfet de Calvi Jérôme Seguy.