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Accueil des touristes en Corse : l’ARS mise sur la prévention et la détection


Laurent Hérin le Lundi 13 Juillet 2020 à 12:57

L’agence régionale de santé et la CCI de Corse dévoilaient ce lundi matin à Poretta les mesures sanitaires mises en place dans le cadre d’un plan estival en Corse. Un dispositif basé principalement sur la prévention et la détection, en espérant un comportement responsable des passagers cet été.



La caméra thermique en place à Poretta
La caméra thermique en place à Poretta
Il est un peu plus de 9h30 quand l’avion de Marseille atterrit à Poretta. A son bord, un centaine de personnes qui vont inaugurer le système de caméras thermiques mis en place conjointement par la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Préfecture et l’Agence Régionale de Santé de Corse. Le but ? Repérer un passager qui présenterait une température supérieure à 38° afin de le diriger vers un point d’information. Là, il peut être pris en main par un agent de sécurité pour vérifier sa température à l’aide d’un thermomètre frontal et lui transmettre les brochures d’information. Un manière de l’inciter à consulter immédiatement un médecin ou à appeler le numéro dédié aux consultations COVID, le 116 117.
 
Démarche de prévention
Mais comme le souligne Marie-Hélène Lecenne, la directrice générale de l’Ars de Corse, « il n’existe pas de garantie totale. Quelqu’un pourrait passer entre les mailles du filet. Nous insistons donc sur la démarche pédagogique de prévention. Nous avons choisi de responsabiliser les vacanciers avant leur départ. » Sur la base du volontariat, la personne souhaitant se rendre sur l'île peut demander à être testée entre 48 et 72 heures avant son départ. Il faut ensuite remplir une déclaration sur l’honneur d’absence de symptômes et de contact avec un cas déclaré. Enfin, une auto-évaluation via un questionnaire est, non obligatoire, mais fortement conseillée.
Le respect des mesures barrières est ensuite à appliquer strictement pendant toute la durée du trajet : port du masque, gel hydro-alcoolique et distanciation physique dans la mesure du possible. Jusqu’à la sortie de l’aéroport dans lequel le masque est d’ailleurs lui aussi obligatoire.
 
Caméra thermique
En plus de ces recommandations, la CCI, l’ARS et la Préfecture de Corse ont fait installer des caméras thermiques dans les quatre aéroports de l’île pour un coût global de 110 000 €, mais « c’est le coût de la prévention et de la santé, un investissement indispensable pour rassurer et assurer une saison touristique sans risques » insiste Jean Dominici, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Corse.
Responsable de la mise en place de ce système, il nous explique : « c’est une caméra thermique qui scanne le front des passagers et signale toute personne qui présente une température supérieure à 38°. Nous venons de faire le test avec une source chaude, ça fonctionne parfaitement. Il est alors temps, dans le cas ou une personne présente une température élevée, de l’isoler afin de vérifier avec un thermomètre frontal puis de lui indiquer les démarches à effectuer. Dans son intérêt et celui de ses proches évidemment. »
Il poursuit : « Ce système devrait rassurer les passagers mais aussi notre personnel et les gens qui redoutent l’arrivée du virus sur l’île. C’est le rôle de la CCI de prévenir et d’accompagner avec cet équipement et la batterie de mesures qui l’entoure : affichage, flyer, panneaux, déclaration sur l’honneur, etc. » 
 
La COVID19
Quand on profite de l’occasion pour interroger la directrice de l’ARS, elle nous confirme : « Nous allons rapidement reprendre les bulletins d’information journaliers. Avant la fin de la semaine, peut-être même aujourd’hui. Les cas de contamination repartent à la hausse sur le continent et il y a trop de rumeur. Ça sera un moyen d’y mettre fin. »
A propos des déclarations de Jérôme Salomon – sur l’arrivée d’une seconde vague – elle reste prudente : « Oui, je suis pour rendre le masque obligatoire mais uniquement dans certains lieux. Et particulièrement pour les personnes à risque. Il existe une surveillance au niveau international et une nouvelle circulation du virus. D’où notre travail sur la prévention. Il va falloir apprendre à vivre avec ces nouveaux comportements. »
A la question sur le manque de chiffres en Corse, elle réplique : « Le nombre de cas est tellement faible – on parle de 4 cas pour 1 300 prélèvement – par rapport à la population que le chiffre serait trop petit pour apparaitre. Par comparaison, le taux national est de 1,05 %. Mais ce n’est pas une raison pour baisser la garde. On sent un relâchement, poursuit-elle, souvent autour de certains événements – comme à Nice samedi soir pour un concert en plein air, NDLR – où dans les bars et particulièrement chez les jeunes. Il ne faut qu’ils oublient que même s’ils sont moins touchés que les personnes âgées, ils doivent respecter les gestes barrières ne serait-ce que pour protéger leur entourage. A nous aussi de faire des rappels sur la pandémie et le fait qu’elle soit toujours bien active. »