Les apparitions de Pancheraccia…
Dans ce petit village surplombant la vallée du Tavignanu et la plaine d’Aleria, les pèlerins se pressent par centaines pour rendre grâce à la Vierge Marie et s’abreuver à l’eau miraculeuse qui jaillit au pied du sanctuaire dédié. Une tradition qui remonte au XVIIIe siècle lorsqu’une enfant de Pancheraccia, âgée d’une douzaine d’années, vit la Vierge Marie lui montrer son chemin alors qu’elle était égarée. Elle fit également apparaître une source. Elle demanda à la fillette de dire à la population d’édifier une chapelle sur ce site en traçant une croix indélébile dans sa main de manière à ce que les habitants puissent la croire. Mais en retour, elle indiqua à la jeune fille qu’elle ne serait plus de ce monde dans le courant de l’année.
C’est donc en 1852 qu’une chapelle fut érigée sur les hauteurs de Pancheraccia et depuis, de nombreuses guérisons y ont été confirmées. Les dizaines d’ex-voto ornant la chapelle en témoignent. Ainsi, tous les 8 septembre, les pèlerins viennent de toute la Corse et même au-delà pour fêter la Nativité. Les festivités débutent la veille avec la traditionnelle procession à 20 h 30 suivie de la messe à 22 heures entre l’église paroissiale et le sanctuaire. Le lendemain, la grand-messe, célébrée par le Père Vincent, aura lieu à 10 h 30 avec une procession à 16 h 30 et une nouvelle célébration à l’issue tandis que l’on procèdera à la distribution des rubans bénis et aux couleurs de la Vierge Marie, à savoir bleu ciel et blanc.
… Mais aussi à Campitellu et Ciamanaccia et l’Alisgiani
Deux lieux d’apparitions sont également recensés en Corse, même s’ils ne sont pas reconnus par l’Église : Campitellu et Ciamannaccia.
À Campitellu, village de la pieve de Bigornu, il y aurait eu 34 apparitions entre 1899 et 1912. La première fut constatée par Hélène Parsi, surnommée Lellena tandis que plusieurs habitants ont aussi été témoins du phénomène durant ces treize années. Hélène Parsi aurait imploré la Vierge en lui demandant de stopper la sécheresse qui menaçait les cultures. Et soudain, celle-ci serait manifestée à la fillette en faisant couler une source depuis le rocher où elle se dressait. Depuis, les pèlerins viennent remplir leurs bouteilles à cette source miraculeuse, mais les célébrations y sont plus confidentielles.
Du côté de Ciamannacce, dans le Taravu, la Vierge Marie tenant dans ses bras l’Enfant Jésus serait apparue dans un grand faisceau lumineux à une fidèle, priant dans l’église paroissiale de l’Annunziata. L’image se serait alors figée sur le granit de l’un des murs de l’église. Et chaque année, le 8 septembre, le curé de la paroisse dévoile cette image sainte aux fidèles venus rendre hommage à la Madonna, au cours d’une cérémonie dite de la « Scupritura ».
Le village d’Alisgiani est également connu pour posséder un sanctuaire dédié à la Madonna. Mais ici on vénère la Vierge à la Cerise, dont le buste est représenté sur un tableau en tenant l’enfant Jésus dans ses bras. Elle a deux cerises à la main, dont une qu’elle porte à la bouche de son fils. C’est devant cette icône que les fidèles viennent se recueillir au cours des célébrations de la Nativité.
Lavasina ou le Lourdes corse !
L’histoire de Notre-Dame des Grâces de Lavasina remonte au XVIIe siècle, et plus précisément en 1675 lorsqu’une religieuse fut guérie miraculeusement de sa paralysie des deux jambes. Embarquée sur un voilier en provenance de Bonifacio et la conduisant à Gênes, sœur Marie-Agnès s’abrita dans la chapelle de Lavasina pour se protéger d’une tempête en mer. Elle fut massée de l’huile de la lampe au pied de l’autel dédié à la Vierge et le prodige se produisit. Sœur Marie-Agnès retrouva l’usage de ses jambes sous les yeux des marins ébahis ! Depuis, les pèlerins affluent vers cette petite chapelle du Cap Corse que l’on surnomme aujourd’hui le Lourdes de la Corse.
C’est le 7 septembre 1677 que fut inauguré le sanctuaire avant une première célébration de la Nativité le lendemain. 102 ans plus tard, un autre miracle se produisit après une procession des fidèles implorant la Vierge de faire cesser la sécheresse menaçant Lavasina et la région bastiaise. Aussitôt après, la pluie se mit à tomber, sauvant les récoltes et les animaux…
Le soir du 7 septembre, une procession aux flambeaux est organisée jusqu’à la chapelle. Cette année, elle aura lieu à 21 heures en présence du Cardinal Bustillo, Évêque de la Corse et suivie par des milliers de fidèles. Le 8 septembre une première messe sera dite lieu à 8 heures et la grand-messe de 10 h 30.
Dans ce petit village surplombant la vallée du Tavignanu et la plaine d’Aleria, les pèlerins se pressent par centaines pour rendre grâce à la Vierge Marie et s’abreuver à l’eau miraculeuse qui jaillit au pied du sanctuaire dédié. Une tradition qui remonte au XVIIIe siècle lorsqu’une enfant de Pancheraccia, âgée d’une douzaine d’années, vit la Vierge Marie lui montrer son chemin alors qu’elle était égarée. Elle fit également apparaître une source. Elle demanda à la fillette de dire à la population d’édifier une chapelle sur ce site en traçant une croix indélébile dans sa main de manière à ce que les habitants puissent la croire. Mais en retour, elle indiqua à la jeune fille qu’elle ne serait plus de ce monde dans le courant de l’année.
C’est donc en 1852 qu’une chapelle fut érigée sur les hauteurs de Pancheraccia et depuis, de nombreuses guérisons y ont été confirmées. Les dizaines d’ex-voto ornant la chapelle en témoignent. Ainsi, tous les 8 septembre, les pèlerins viennent de toute la Corse et même au-delà pour fêter la Nativité. Les festivités débutent la veille avec la traditionnelle procession à 20 h 30 suivie de la messe à 22 heures entre l’église paroissiale et le sanctuaire. Le lendemain, la grand-messe, célébrée par le Père Vincent, aura lieu à 10 h 30 avec une procession à 16 h 30 et une nouvelle célébration à l’issue tandis que l’on procèdera à la distribution des rubans bénis et aux couleurs de la Vierge Marie, à savoir bleu ciel et blanc.
… Mais aussi à Campitellu et Ciamanaccia et l’Alisgiani
Deux lieux d’apparitions sont également recensés en Corse, même s’ils ne sont pas reconnus par l’Église : Campitellu et Ciamannaccia.
À Campitellu, village de la pieve de Bigornu, il y aurait eu 34 apparitions entre 1899 et 1912. La première fut constatée par Hélène Parsi, surnommée Lellena tandis que plusieurs habitants ont aussi été témoins du phénomène durant ces treize années. Hélène Parsi aurait imploré la Vierge en lui demandant de stopper la sécheresse qui menaçait les cultures. Et soudain, celle-ci serait manifestée à la fillette en faisant couler une source depuis le rocher où elle se dressait. Depuis, les pèlerins viennent remplir leurs bouteilles à cette source miraculeuse, mais les célébrations y sont plus confidentielles.
Du côté de Ciamannacce, dans le Taravu, la Vierge Marie tenant dans ses bras l’Enfant Jésus serait apparue dans un grand faisceau lumineux à une fidèle, priant dans l’église paroissiale de l’Annunziata. L’image se serait alors figée sur le granit de l’un des murs de l’église. Et chaque année, le 8 septembre, le curé de la paroisse dévoile cette image sainte aux fidèles venus rendre hommage à la Madonna, au cours d’une cérémonie dite de la « Scupritura ».
Le village d’Alisgiani est également connu pour posséder un sanctuaire dédié à la Madonna. Mais ici on vénère la Vierge à la Cerise, dont le buste est représenté sur un tableau en tenant l’enfant Jésus dans ses bras. Elle a deux cerises à la main, dont une qu’elle porte à la bouche de son fils. C’est devant cette icône que les fidèles viennent se recueillir au cours des célébrations de la Nativité.
Lavasina ou le Lourdes corse !
L’histoire de Notre-Dame des Grâces de Lavasina remonte au XVIIe siècle, et plus précisément en 1675 lorsqu’une religieuse fut guérie miraculeusement de sa paralysie des deux jambes. Embarquée sur un voilier en provenance de Bonifacio et la conduisant à Gênes, sœur Marie-Agnès s’abrita dans la chapelle de Lavasina pour se protéger d’une tempête en mer. Elle fut massée de l’huile de la lampe au pied de l’autel dédié à la Vierge et le prodige se produisit. Sœur Marie-Agnès retrouva l’usage de ses jambes sous les yeux des marins ébahis ! Depuis, les pèlerins affluent vers cette petite chapelle du Cap Corse que l’on surnomme aujourd’hui le Lourdes de la Corse.
C’est le 7 septembre 1677 que fut inauguré le sanctuaire avant une première célébration de la Nativité le lendemain. 102 ans plus tard, un autre miracle se produisit après une procession des fidèles implorant la Vierge de faire cesser la sécheresse menaçant Lavasina et la région bastiaise. Aussitôt après, la pluie se mit à tomber, sauvant les récoltes et les animaux…
Le soir du 7 septembre, une procession aux flambeaux est organisée jusqu’à la chapelle. Cette année, elle aura lieu à 21 heures en présence du Cardinal Bustillo, Évêque de la Corse et suivie par des milliers de fidèles. Le 8 septembre une première messe sera dite lieu à 8 heures et la grand-messe de 10 h 30.
Casamaccioli, haut lieu des célébrations mariales
Les festivités d’A Santa di Niolu se distinguent des autres célébrations puisqu’ici les cérémonies religieuses sont également associées aux profanes avec la traditionnelle foire sur l’immense esplanade du village du Niolu. Et il s’agira cette année de la 195e édition de cette foire qui ouvrira ses portes ce vendredi soir !
Il faut remonter au Ve siècle pour évoquer la légende de la Santa. En effet, un marin napolitain, perdu en mer, implora la Vierge pour lui indiquer sa route. Sauvé de la tempête, il fit l’acquisition d’une statue de la Vierge qu’il remit à des marins corses. Ceux-ci placèrent la statue sur un âne qui prit la route vers le Niolu depuis le Falasorma. C’est sur la place de Casamaccioli que l’âne s’arrêta et ne voulut plus partir. Les villageois décidèrent alors d’ériger une église en l’honneur de la Vierge Marie. Et depuis cette date, la Santa est fêtée avec fastes à Casamaccioli où se pressent plusieurs centaines de pèlerins.
Ce dimanche 7 septembre auront lieu une messe et une procession à partir de 21 heures. Un premier office sera célébré le lundi 8 septembre à 8 heures tandis que son Éminence le cardinal Bustillo présidera la messe de 10 h 30 suivie de la traditionnelle procession jusqu’au champ de foire. C’est là que les nombreux confrères procéderont au rite de la granitula ou lumaca. Ainsi, ils vont s’enrouler et se dérouler comme une spirale, en portant la statue de la Vierge vêtu de son manteau d’apparat. Un moment exceptionnel et magique sur fond du Capu Tafunatu…
Enfin, célébrations à Moltifao sur fond d’enchères !
Les célébrations de la Nativité de la Vierge, à Moltifao, se déroulent selon un rite bien précis depuis le début du XIXe siècle. Depuis que les sgiò, se disant héritiers du droit divin, ont instauré des enchères pour porter la statue de la Vierge Marie ! Un procédé qui avait d’ailleurs fait bondir de colère, en son temps, le regretté abbé Mondoloni… A l’issue de la messe, les fidèles sont rassemblés devant l’église paroissiale tandis qu’un villageois lance les enchères, « il faut savoir que celles-ci peuvent atteindre des sommes très élevées. L’an passé nous sommes arrivés à 2 500 euros », se rappelle Pierre Benedetti, l’historien du village. La personne qui remporte la mise a donc le privilège d’être placé devant les autres pour porter la statue de la Vierge faite en marbre de Carrara et pesant près de 800 kg ! Quant aux autres porteurs, ils s’acquittent eux aussi du montant qu’ils ont atteint au cours des enchères. La somme récoltée est ensuite reversée à la paroisse.
Les festivités d’A Santa di Niolu se distinguent des autres célébrations puisqu’ici les cérémonies religieuses sont également associées aux profanes avec la traditionnelle foire sur l’immense esplanade du village du Niolu. Et il s’agira cette année de la 195e édition de cette foire qui ouvrira ses portes ce vendredi soir !
Il faut remonter au Ve siècle pour évoquer la légende de la Santa. En effet, un marin napolitain, perdu en mer, implora la Vierge pour lui indiquer sa route. Sauvé de la tempête, il fit l’acquisition d’une statue de la Vierge qu’il remit à des marins corses. Ceux-ci placèrent la statue sur un âne qui prit la route vers le Niolu depuis le Falasorma. C’est sur la place de Casamaccioli que l’âne s’arrêta et ne voulut plus partir. Les villageois décidèrent alors d’ériger une église en l’honneur de la Vierge Marie. Et depuis cette date, la Santa est fêtée avec fastes à Casamaccioli où se pressent plusieurs centaines de pèlerins.
Ce dimanche 7 septembre auront lieu une messe et une procession à partir de 21 heures. Un premier office sera célébré le lundi 8 septembre à 8 heures tandis que son Éminence le cardinal Bustillo présidera la messe de 10 h 30 suivie de la traditionnelle procession jusqu’au champ de foire. C’est là que les nombreux confrères procéderont au rite de la granitula ou lumaca. Ainsi, ils vont s’enrouler et se dérouler comme une spirale, en portant la statue de la Vierge vêtu de son manteau d’apparat. Un moment exceptionnel et magique sur fond du Capu Tafunatu…
Enfin, célébrations à Moltifao sur fond d’enchères !
Les célébrations de la Nativité de la Vierge, à Moltifao, se déroulent selon un rite bien précis depuis le début du XIXe siècle. Depuis que les sgiò, se disant héritiers du droit divin, ont instauré des enchères pour porter la statue de la Vierge Marie ! Un procédé qui avait d’ailleurs fait bondir de colère, en son temps, le regretté abbé Mondoloni… A l’issue de la messe, les fidèles sont rassemblés devant l’église paroissiale tandis qu’un villageois lance les enchères, « il faut savoir que celles-ci peuvent atteindre des sommes très élevées. L’an passé nous sommes arrivés à 2 500 euros », se rappelle Pierre Benedetti, l’historien du village. La personne qui remporte la mise a donc le privilège d’être placé devant les autres pour porter la statue de la Vierge faite en marbre de Carrara et pesant près de 800 kg ! Quant aux autres porteurs, ils s’acquittent eux aussi du montant qu’ils ont atteint au cours des enchères. La somme récoltée est ensuite reversée à la paroisse.
La magnifique et mystérieuse procession d'A Granitula au Niolu. (Archive Studio Photos Grazi Ritratti)
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