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15 tués et 393 blessés sur les routes de la Haute-Corse : l'accidentologie toujours trop élevée dans le département


Philippe Jammes le Mardi 18 Décembre 2018 à 20:39

Encore trop d'accidents sur les routes de la Haute-Corse. Le comité départemental de sécurité routière de Haute-Corse s'est réuni ce mardi pour dresser le bilan de l'accidentologie dans le département et présenter les principales actions de prévention et de sensibilisation mises en œuvre.



15 tués et 393 blessés sur les routes de la Haute-Corse : l'accidentologie toujours trop élevée dans le département
Ce mardi le comité départemental de sécurité routière qui réunit l’ensemble des acteurs de la sécurité routière en Haute-Corse (des représentants de la Collectivité de Corse et des communes, des associations, des professionnels de l'automobile, des services de police et de gendarmerie ainsi que les autres services de l’État concernés) s'est réunis sous la présidence de de Gérard Gavory,  Préfet de la Haute-Corse pour dresser le bilan de l'accidentologie dans le département et présenter les principales actions de prévention et de sensibilisation mises en œuvre dans le cadre du plan départemental.

En ce qui concerne l’accidentologie en Haute-Corse, au 30 novembre les chiffres de 2018 étaient en baisse par rapport à l’an passé. 291 accidents contre 355 en 2017, 393 blessés contre 471 en 2017 et 15 tués contre 19 en 2017. Malheureusement, l’actualité de ces derniers jours a été tragique avec 2 accidents mortels en Balagne et en Plaine Orientale, faisant 4 morts.

Pour ce qui est des accidents mortels, on dénombrait au 17 décembre, 11 morts lors d’accidents de véhicules légers (contre 6 en 2017), 4 en moto ( 6 en 2017), 1 en vélo (2 en 2017),  3 piétons (contre 1 en 2017). En 2017 une personne était aussi décédée lors d’un accident de quad.

Concernant l’âge des victimes, au 30 novembre, on notait une hausse des « seniors » en 2018 : 6 tués de plus de 65 ans en 2018 contre 4 en 2017. Un chiffre qui s’est alourdi après l’accident de Balagne ces jours derniers, puisque les victimes avaient plus de 80 ans. 

Enfin la cause principale des accidents mortels de la circulation reste la vitesse avec 6 décès en 2018 (9 en 2017). On recensait au 30 novembre 3200 infractions (zone gendarmerie et police). Sur ces 3200 infractions,  250 personnes ont été verbalisées pour avoir dépassé de 40 km/h la vitesse autorisée et 84 pour l’avoir dépassé de 50 km/h. L’alcool  a été la cause de la mort de 3 personnes (contre 5 en 2017). Sur 42 000 contrôles d’alcoolémie, 820 se sont révélés positifs.   Par contre en 2018 (au 30 novembre)  aucun accident mortel n’est du à la prise de stupéfiants contre 3 en 2017. Sur 1921 contrôles, 141 se sont révélés positifs.  
On a aussi assisté en 2018 à une forte hausse des infractions au téléphone en voiture : 2250 infractions en zone gendarmerie, 530 en zone police.  

« Les statistiques de 2018  révèlent des infractions très graves. Sur 14 300 verbalisations, 7000 le sont pour des infractions graves » commentait le préfet. « On a noté des comportements anormaux donc les actions répressives sont justifiées. La procureur de Bastia a engagé des actions pénales contre les contrevenants avec des stages de sensibilisation». 
Pour 2019, le préfet va donc étoffer les actions de préventions avec des partenaires comme la Sécurité Routière, l’association Adrien Lippini ou le CRIJ. « Il faut rester très vigilant à cet accidentologie et on va multiplier les actions avec distributions de flyers ou d’éthylotests. On va aussi faire de nombreuses interventions dans les établissements scolaires, les festivals, avec les motards, envers les seniors et aussi en partenariat avec la CCI, dans les entreprises avec les employeurs et les employés sur les risques routiers ».  

CNI a fait le point avec le Préfet...