« Nous avons l’impression d’être les laissés-pour-compte des établissements de soins. Nous avons appris les tarifs de revalorisation en lisant la presse. C’est inadmissible ». Le Dr Jean Canarelli, président de la Fédération de l’hospitalisation privée de Corse, ne décolère pas. L’objet de son mécontentement ? Le traitement différencié avec l’hôpital public, concernant l’évolution des remboursements par la Sécurité sociale.
Mécontents de la faible revalorisation de leurs tarifs arrêtée au printemps par le gouvernement, leurs représentants appellent « à suspendre totalement leurs activités à compter du 3 juin prochain ».
Un établissement privé sur deux en difficulté financière
Jean Canarelli détaille « un financement accordé par le gouvernement aux cliniques et hôpitaux privés de médecine et chirurgie obstétrique (MCO) de 0,3% alors dont les établissements publics bénéficient, dans le même temps d’une hausse de 4,3% alors même que nos tarifs sont déjà inférieurs. Quant aux établissements de soins médicaux et de réadaptation privée (SMR), la hausse des tarifs a été établie à 1,1% contre 3,5% pour les hôpitaux publics. Chaque année, il y avait une différence de traitement, mais là, c’est impossible pour nous de pouvoir correctement soigner nos patients à ces tarifs. Nous subissons, depuis deux ans, des problèmes inhérents à l’inflation ainsi qu’à la hausse mécanique des charges de personnel. Sans prise en compte, de ces problématiques, nous allons vers des soucis financiers sachant qu’un établissement privé sur 2 connaît déjà des difficultés financières ».
En Corse, 17 cliniques ou hôpitaux privés sont recensés sur l’ensemble des territoires sur 28 au total. « Nous représentons 35% de l’activité hospitalière, mais seulement 18% des dépenses de l’assurance maladie. Nous pensions être des partenaires majeurs de l’hôpital public, mais au final, il faut bien admettre que nous considérer comme une catégorie annexe. C’est le triste et amer constat que nous devons faire. Dans tous les cas, nous ne pouvons pas rester muets face à cela ».
Un risque d’aggravation des déserts médicaux
Au plan national, la grève concernera 1.030 établissements où exercent plus de 200.000 professionnels de santé, dont 40.000 médecins libéraux, indique la FHP. La décision de faire grève, qui ne concernera pas les activités vitales comme les dialyses, a été prise « en lien avec la totalité des syndicats des médecins libéraux », précise la Fédération.
La pression monte ainsi d'un cran vis-à-vis du gouvernement. Déjà la semaine dernière, les trois principaux groupes privés (Elsan, Ramsay Santé et Vivalto) étaient montés au créneau pour protester contre la décision de l'exécutif, mettant en garde contre le risque de fermetures d'établissements déficitaires et de restructurations. Avec, à la clé, le risque d'aggravation des déserts médicaux.
Un mouvement de grève qui sera donc suivi dans la grande majorité des établissements privés insulaires, et qui n’arrive pas au meilleur moment, pour le médecin biologiste Jean Canarelli, qui doit également gérer le déménagement de la future Clinisud, quartier du Finosello à Ajaccio : « Nous devions déménager dans notre nouvelle clinique au mois de juin. Nous n’avions pas besoin de cela. La temporalité fait que tout arrive en même temps. Mais, la qualité de soins de nos patients est une exigence et ne se fera pas au rabais. On se doit de mener ce combat face à ce sentiment d’injustice. Nous demandons donc une revalorisation à la même hauteur que les hôpitaux publics, sinon nous n’accueillerons plus d’autres patients à compter du 3 juin ».
Mécontents de la faible revalorisation de leurs tarifs arrêtée au printemps par le gouvernement, leurs représentants appellent « à suspendre totalement leurs activités à compter du 3 juin prochain ».
Un établissement privé sur deux en difficulté financière
Jean Canarelli détaille « un financement accordé par le gouvernement aux cliniques et hôpitaux privés de médecine et chirurgie obstétrique (MCO) de 0,3% alors dont les établissements publics bénéficient, dans le même temps d’une hausse de 4,3% alors même que nos tarifs sont déjà inférieurs. Quant aux établissements de soins médicaux et de réadaptation privée (SMR), la hausse des tarifs a été établie à 1,1% contre 3,5% pour les hôpitaux publics. Chaque année, il y avait une différence de traitement, mais là, c’est impossible pour nous de pouvoir correctement soigner nos patients à ces tarifs. Nous subissons, depuis deux ans, des problèmes inhérents à l’inflation ainsi qu’à la hausse mécanique des charges de personnel. Sans prise en compte, de ces problématiques, nous allons vers des soucis financiers sachant qu’un établissement privé sur 2 connaît déjà des difficultés financières ».
En Corse, 17 cliniques ou hôpitaux privés sont recensés sur l’ensemble des territoires sur 28 au total. « Nous représentons 35% de l’activité hospitalière, mais seulement 18% des dépenses de l’assurance maladie. Nous pensions être des partenaires majeurs de l’hôpital public, mais au final, il faut bien admettre que nous considérer comme une catégorie annexe. C’est le triste et amer constat que nous devons faire. Dans tous les cas, nous ne pouvons pas rester muets face à cela ».
Un risque d’aggravation des déserts médicaux
Au plan national, la grève concernera 1.030 établissements où exercent plus de 200.000 professionnels de santé, dont 40.000 médecins libéraux, indique la FHP. La décision de faire grève, qui ne concernera pas les activités vitales comme les dialyses, a été prise « en lien avec la totalité des syndicats des médecins libéraux », précise la Fédération.
La pression monte ainsi d'un cran vis-à-vis du gouvernement. Déjà la semaine dernière, les trois principaux groupes privés (Elsan, Ramsay Santé et Vivalto) étaient montés au créneau pour protester contre la décision de l'exécutif, mettant en garde contre le risque de fermetures d'établissements déficitaires et de restructurations. Avec, à la clé, le risque d'aggravation des déserts médicaux.
Un mouvement de grève qui sera donc suivi dans la grande majorité des établissements privés insulaires, et qui n’arrive pas au meilleur moment, pour le médecin biologiste Jean Canarelli, qui doit également gérer le déménagement de la future Clinisud, quartier du Finosello à Ajaccio : « Nous devions déménager dans notre nouvelle clinique au mois de juin. Nous n’avions pas besoin de cela. La temporalité fait que tout arrive en même temps. Mais, la qualité de soins de nos patients est une exigence et ne se fera pas au rabais. On se doit de mener ce combat face à ce sentiment d’injustice. Nous demandons donc une revalorisation à la même hauteur que les hôpitaux publics, sinon nous n’accueillerons plus d’autres patients à compter du 3 juin ».