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Volley - Frédéric Ferrandez (GFCA) : "notre force, cette année, ne sera que collective"


Naël Makhzoum le Lundi 19 Décembre 2022 à 19:50

Dans son championnat de Ligue B, le GFCA vient de concéder un deuxième revers consécutif pour la première fois de la saison. Les Gaziers passeront les vacances de fin d'année à la 8e place. Juste assez pour les play-offs, mais insuffisant au regard de la première partie de saison ajaccienne.



Frédéric Ferrandez avec l'effectif du GFCA
Frédéric Ferrandez avec l'effectif du GFCA
- Vous venez d'entamer la phase retour du championnat par une défaite contre Avignon (1-3), que vous auriez pu dépasser en cas de succès, juste avant les fêtes de fin d'année. Est-ce frustrant de ne pas avoir réussi à se redresser après la "rouste"subie à Mende (3-0) ?
- Je suis déçu, frustré et tous les superlatifs que vous voulez... Parce qu'on avait tout mis en œuvre pour pouvoir passer ce match. On savait qu'il ne serait pas non plus capital, mais qu'il aurait pu nous permettre de nous donner un peu d'air au classement et de se remettre dans le droit chemin. Malheureusement, on s'est compliqué la tâche et il va maintenant falloir créer des exploits ailleurs pour rattraper ce non-match de samedi soir, que j'ai encore du mal à comprendre.
Sur le match de Coupe de France (contre Avignon aussi, le 20/12), je vais donner du temps de jeu à ceux qui n'en ont pas ou peu, pour voir un peu ce qu'ils sont capables de faire. Ceux qui se comporteront bien là auront peut-être du temps de jeu à la reprise. C'est plutôt une revue d'effectif pour préparer nos futures sorties.


- Vous allez passer les vacances de fin d'année au 8e rang, le dernier synonyme de qualification pour les play-offs. Vous satisfait-il au regard de cette première partie de saison en dents de scie ?
- On ambitionnait une place de 5 à 8 après la première phase du championnat. C'est ce qu'on a réussi à faire. Mais sur notre premier match retour contre Avignon, on voulait absolument rester intraitables à domicile avec une seule défaite contre le leader, Cannes, qui nous semblait logique. Sur le reste, il faudra travailler un peu plus pour pouvoir continuer à être dans les huit premiers car ce championnat est très dense et difficile chaque week-end.


- Il y a eu de nombreux bouleversements dans l'effectif et le staff cet été (seuls Florian Lacassie, Sebastian Roatta et Antoine Carreno conservés et un nouvel adjoint : Rogerio Brizola). La mayonnaise a-t-elle pris aujourd'hui ?
- Il a fallu apprendre de nouveaux systèmes à de nouveaux joueurs qui s'intègrent, créer du lien entre eux. Avec mon nouvel adjoint, il a aussi fallu mettre en place un travail différent avec les joueurs du centre de formation. Tout ça prend du temps. A un moment, on était bien. Mais sur nos deux dernières sorties, moins et on le paye cash. On ne peut pas se permettre d'être moyen dans ce championnat cette année. Mais ça n'enlève pas non plus tout ce qu'on a fait de bien jusqu'à maintenant : aller gagner chez le 3e, n'avoir qu'une seule défaite à domicile. Mais c'est vrai que ce match d'Avignon gâche un peu les fêtes.


- L'an dernier, l'attitude dégagée sur le terrain n'était pas toujours la bonne, ce qui a conduit à tout ces changements. Êtes-vous satisfait du visage affiché par votre groupe à la mi-saison ?
- Oui. Hormis samedi soir, on a répondu présent sur ce critère principal qu'on avait mis en place cette année : l'attitude offensive, ne jamais rien lâcher. Si on enlève samedi, je n'ai jamais été déçu de l'engagement et du comportement des gars, à l'entraînement comme en match. De ce côté-là, c'est une fierté. Mais, il va falloir continuer à travailler car on en a encore besoin. Collectivement, on a progressé mais il y a encore pas mal de travail à faire individuellement.


- Après avoir alterné victoire et défaite pendant près de deux mois, vous avez enfin réussi à enchaîner trois succès face à des adversaires directs pour la qualification en play-offs (Fréjus, Rennes puis Martigues). Y'a-t-il eu un déclic ? Quelque chose qui a changé ?
- Les joueurs ont pris conscience que notre force, cette année, ne sera que collective. On n'a pas d'élément extraordinaire que peuvent avoir d'autres équipes, capables de faire la différence à tout moment. Nous, on doit tirer le meilleur de chaque joueur pour en sortir une grosse performance collective. Ça met une pression collective, mais je trouve qu'ils ont bien répondu de ce côté, que l'amélioration dans les secteurs de jeu importants est là même s'il reste pas mal de progrès individuels à faire. 


- Vous reprendrez par un déplacement à l'INSEP pour y affronter l'équipe fédérale France Avenir 2024, lanterne rouge qui n'a pas gagné un match et dont vous aviez disposé lors de votre première sortie au Palatinu (3-1). Qu'attendez-vous de cette reprise ?
- On a une semaine de repos avec trois jours de coupure complète, avant de reprendre le 28 sur un gros travail physique et technique individuel. Il faudra montrer qu'on s'est remis le cerveau à l'endroit sur cette phase retour. On doit prendre conscience que si on ne bat pas, on risque de faire des contre-performances comme celle de samedi contre Avignon. Il ne faut pas que ça se reproduise et c'est un petit point d'alerte arrivé peut-être au bon moment. 

- Qu'espérez-vous de cette seconde partie de saison ?
- Essayer de rester dans les huit, déjà, mais surtout de grapiller des places après. On a vu que les quatre premières seraient difficilement atteignables. Alors on veut avoir la meilleure place possible, entre 5 et 8, pour pouvoir se qualifier en play-offs et essayer d'y jouer notre petite carte. Il n'y a pas d'exigence de montée, donc on veut finir de la meilleure manière possible.