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Un partenariat contre l'usage des stupéfiants


le Lundi 11 Février 2013 à 03:57

Le conseil général de la Haute-Corse, le parquet de Bastia et l'Association départementale pour la promotion de la santé viennent d'entériner un partenariat qui, déjà vieux de 2 ans, entend poursuivre et intensifier, à travers un stage d'accompagnement, la lutte contre la consommation de produits stupéfiants.



Un partenariat  contre l'usage des stupéfiants
Joseph Castelli, président du conseil général, Dominique Alzeari, procureur de la République de Bastia et Michel Orsoni, président de l'ADPS ont signé cette convention qui lie les trrois parties pour une année encore en présence de Yves Paillard, vice-procureur de la République adjoint, des cadres de l'ADPS et des représentants de la DIIS.
Le partenariat entre l'ADPS et le parquet n'est pas nouveau. Il fonctionne depuis 2009 et il y a deux ans le conseil général de la Haute-Corse est venu renforcer le dispositif en ajoutant un volant social au deux - judiciaire et sanitaire- qui existait déjà.
Un concours, à travers l'apport de la DISS, dont Joseph Castelli n'a pas manqué de se féliciter en apposant sa signature au bas de la convention qui scelle un partenariat important destiné à aider et à accompagner chaque personne exposée aux dangers de l'usage de produits stupéfiants.Depuis la loi relative à la prévention de la délinquance de 2007, qui vise notamment à accroître l'efficacité du traitement judiciaire de la toxicomanie, les personnes interpellées pour détention et usages de stupéfiants peuvent se voir ordonner d'effectuer un " stage de sensibilisation aux dangers de l'usage de produits stupéfiants".

A la charge des participants

Un partenariat  contre l'usage des stupéfiants
Ces stages, à la charge des participants (à hauteur de 150€), représentent une alternative aux poursuites judiciaires et s'adressent aux usagers occasionnels majeurs ou mineurs non dépendants, qu'il s'agit de dissuader de la récidive.
Ils se déroulent sur une journée et sont constitués d'un module à la fois judiciaire, social et sanitaire d'une durée de 2 heures chacun.
Près de 72 personnes ont pu être accueillies ainsi en 2012 soit un taux de participation de 87% sur les 113 notifications qui ont été adressées. En 2019 le nombre de participants était de 12.
La démarche est donc positive. En tout cas le vice-procureur de la République n'a pas manqué de souligner qu'aucune des personnes passés par le stage n'ont comparu devant le tribunal.

Obligatoire

Ces stages sont précédés d'un entretien individuel avec un psychologue ou une éducatrice CSAPA (Centre de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie).
L'intervention porte sur trois thèmes : liberté, responsabilité et citoyenneté sous forme de discussion avec un groupe composé e ! à 10 personnes .
La participation à l'intégralité du stage est obligatoire, sanctionnée par la remise d'une attestation de stage.
La répression n'est donc la seule réponse possible à ce type de délinquance : la prévention peut, elle aussi, s'avérer efficace.
Michel Orsoni, président de l'ADPS, Patricia Valery, sa directrice et Dominique Alzeari, procureur de la République nous parlent de cette convention.