Corse Net Infos - Pure player corse

Troyes 3-2 ACA : Seul l'honneur est sauf


le Dimanche 16 Décembre 2012 à 01:29

Complètement passés au travers de la première mi-temps, les Ajacciens n'ont réussi à réagir que très tardivement, en fin de match. Un but de Lasne et un de Cavalli sur coup-franc n'ont pas effacé un match encore une fois raté des Acéistes. Dominés aux points par des Troyens déterminés, les Oursons n'ont, une fois encore, pas été à la hauteur du défi qui les attendait. La lanterne rouge se relance, et l'ACA replonge dans le doute, à une semaine de la fin du cycle aller.



Cavalli buteur à Troyes
Cavalli buteur à Troyes
ES Troyes AC 3-2 AC Aiacciu (3-0)
Scopi : Darbion (34a), Nivet (41a), Camus (45+1) pà Troyes ; Lasne (90a), Cavalli (93a) pà Aiacciu
Avvertimenti : Marcos (74a) pà Troyes ; Pierazzi (23a) Belghazouani (42a) pà Aiacciu
Stadiu di l'Aube, Sabbatu u 15 di Dicembri di u 2012
Tempu : Frescu ; Tarrenu : curettu
Spettatori : Circa 17 500
Arbitru  :  S. Fautrel
ACA : ACA: Ochoa- Lippini (André 87a), Maire, Medjani, Bouhours- Mostefa (Lasne 76a, Pierazzi (cap)- Cavalli, Belghazouani, Diarra (Sammaritano 71a)- Mutu.
Add. : A.Dupont
ESTAC : Thuram- Faussurier, Bréchet, Jarjat, Othon- Ngoyi, Obbadi(cap)- Camus(Marcos 68a), Nivet, Darbion(Enza Yamissi 88a)- Bahebeck(Jean 40a).
Add. : J-M.Furlan

U Scontru

Handicapé par les absences conjointes de Faty et d'Eduardo (blessés tous les deux), l'ACA se présente dans la même configuration que face à Reims, à la différence que c'est Mutu qui se présente seul en pointe. Les Troyens de leur coté, affichent presque complet. 
L'ACA se met le premier en évidence avec une superbe tête de Medjani, joliment claquée par le gardien adverse en corner, lequel ne donnera rien (18a). Les Troyens jouent avec le couteau entre les dents, et cela paie. Face à des Ajacciens attentistes, qui ne procèdent qu'en contre, laissant donc le loisir aux locaux de faire le jeu. Bahebeck se montre très entreprenant, et sur une première occasion Troyenne, l'attaquant obtient le corner. Nivet s'en charge, Obbadi dévie pour Camus, qui ajuste son centre vers Darbion, l'ancien acéiste ne se fait pas prier, et bat Ochoa d'un tir croisé. On vient de dépasser la demi-heure de jeu, et voici l'ACA la tête en dedans, avec un but d'école. 
Perdant duel après duel, l'ACA est alors complètement à coté de ses bottes. Dans une action pressante des Aubois, Bouhours remet inexplicablement en retrait de la tête pour Ochoa. Le Mexicain, logiquement devancé, ne peut que s'incliner devant Nivet, à l’affût de l'erreur de l'arrière gauche : 2-0 alors qu'on dispute la 39e minute. L'ACA va réagir par l'intermédiaire de son capitaine. Pierazzi place une volée puissante, mais Thuram-Ullien est encore une fois sur la trajectoire (42a).
Mais les locaux, sevrés de victoire depuis des mois, n'en restent pas là :  faute de maire, et un coup-franc aux vingt-cinq mètres enroulé parfaitement par Camus bient trouver le petit filet d'un Ochoa bien trop loin de son poteau : trois à rien, l'ACA est assomé par le réalisme et la justesse des Troyens, pour la première fois maître chez eux depuis bien longtemps. 
 
La seconde période démarre sans changement aucun, si ce n'est la sortie prématurée de Bahebeck sur blessure. L'ACA a de meilleures intentions, mais n'y arrive toujours pas. Mutu a l'occasion de réduire la marque à l'heure de jeu, mais voit son coup-franc capté par un Thuram-Ullien décidément intraitable sur sa ligne. Le portier de l'ESTAC en sortira un seconde des deux poings cinq minutes plus tard, de quoi décourager des Ajacciens déjà bien secoués. Troyes continue sa marche sur Ajaccio, et il faut un Medjani déterminé pour empêcher Corentin de porter la marque à quatre à zéro. 

Au final, l'ACA va réduire deux fois la marque, d'abord par Lasne, auteur du copié-collé du but de Nivet, puis par Cavalli, chanceux de voir son coup-franc finir au fond (90a, è 93a).

L'ACA

Les Ajacciens devaient confirmer leur bonne note de Reims dans ce match face à la lanterne rouge. Il n'en fut -strictement- rien. Sans panache, perdant duel après duel, dominés dans bien trop de secteurs, les Acéistes ont encore failli à leur mission première, celle de combattre. 
Outre un match cauchemardesque, les Oursons réalisent une performance très médiocre, encore entachée de carence mentales et collectives. La défense, avec une fois encore Arnaud Maire (auteur d'ailleurs d'un bon match), n'a que trop peu montré la solidité qu'on lui connaît d'habitude. L'ACA est donc logiquement puni sur ce plan, et on se demande surtout comment Bouhours a pu penser un seul instant à effectuer de la tête cette passe en retrait.
Au milieu, Cavalli et Belghazouani ont déçu. Inopérants, les deux provocateurs n'ont jamais déstabilisé la défense, et n'ont été que l'ombre d'eux-même dans la conservation et le jeu vers l'avant. Mutu a donc été trop seul devant, pour réussir quoi que ce soit, même si ses coups de patte méritaient mieux. 
Encore une soirée à oublier, et un score très lourd, même si le goal-average s'en tire bien. On regrettera de ne pas avoir vu l'ACA aussi bien dans toute la rencontre qu'ils l'ont été à la toute fin de celle-ci. Lasne et Sammaritano ont marqué des points.

L'Avversariu

Les Troyens ont trouvé la lumière, et comme beaucoup d'équipe dans le flou, ce fut contre l'ACA que le déclic eut lieu. 
Bons derniers avec neuf points avant la rencontre, les Aubois ont enfin été récompensés de leur persévérance et l'ont logiquement emporté. Leur adversaire du soir leur a certes facilité la tâche, mais il faut féliciter le collectif, et surtout le réalisme et l'envie de cette équipe.
Nivet en vieux briscard, n'a jamais douté, et a même contribué à la victoire. Darbion, toujours aussi virevoltant, a fait beaucoup de mal à la défense de son ancien club, et a réussi quasiment tous ses centres, et aussi ses appels de balle. En défense, la solidarité et la cohésion ont primé, et Florent Jarjat ainsi que Jérémy Bréchet ont été les artisans de la solidité défensive des Aubois, qui leur a permis d’empocher enfin les trois points dans leur stade. 
Une victoire au mérite, et surtout à l'envie, qui permet à l'ESTAC de repartir de l'avant en cette fin d'année.

U Bilanciu

Vraiment pas terrible...Mais à quoi joue l'ACA? C'est la question que l'on pourrait se poser.
Après un début de championnat en fanfare, et des performance de bonne qualité, voici désormais les Ajacciens au bord de la charrette. Tantôt aisés balle au pied, et réussissant à n'importe quel moment à faire déjouer son adversaire, tantôt timide, emprunté et inefficace, l'ACA est certainement trop versatile pour espérer autre chose qu'un maintien en fin de saison.
Ce match de Troyes risque de laisser des traces, tant certains compartiments du jeu ont été totalement délaissés. Encore un nombre incalculable de duels perdus, de ballon gâchés, et de passes qui n'arrivent pas. Il faudra à tout prix relever la tête contre Rennes à Timizzolu, histoire de passer l'hiver avec la barre de vingt points acquise, et surtout pour être plus rassuré sur un plan psychologique.