Vanina Borromei est numéro deux de la liste "Avanzemu pè a Corsica" menée par Jean-Christophe Angelini. Photo : Michel Luccioni
Durant cette campagne l’accent a été largement mis sur les têtes de liste, comment voyez-vous votre rôle en tant que numéro deux ?
Il y a, certes, un binôme Jean-Christophe Angelini-Vanina Borromei, mais pour nous, chaque candidat a un rôle fondamental, que ce soit en termes de compétence, d’engagement. L’ensemble des personnes qui composent notre liste a participé au projet que nous portons. Notre engagement est sans faille, peu importe notre position sur cette liste. Pour ce qui me concerne, en tant que conseillère exécutive sortante, je défends notre bilan à la Collectivité de Corse dans le domaine des infrastructures, mais également celui de l’Office des transports de la Corse (OTC) que j’ai eu l’honneur de présider pendant près de cinq ans.
Qu’allez-vous défendre en particulier dans le projet porté par la liste ?
Le mandat qui s’achève a été un mandat complexe : mise en œuvre de la Collectivité de Corse, avec la fusion des trois anciennes collectivités (Collectivité Territoriale de Corse, Conseil départemental de Corse-du-Sud, Conseil départemental de Haute-Corse), crise de la Covid-19 et le secteur des transports a été complètement bouleversé. Le service public aérien et maritime mis en place par l’OTC a permis de créer un véritable cordon sanitaire, alimentaire et économique avec le continent, en partenariat avec tous les acteurs du transport en Corse et les compagnies délégataires, que sont Air Corsica, Air France, Corsica Linea, La Méridionale. Ce travail initié à l’OTC se doit d’être poursuivi. J’ai défendu à l’Assemblée de Corse une baisse sans précèdent, du tarif résident dans l’aérien. Il faudra qu’il soit sanctuarisé dans la prochaine délégation de service public (DSP). Le dossier maritime a connu de nombreux écueils, mais la stabilité d’aujourd’hui est le fruit d’un long travail, qui doit également se poursuivre sur la future DSP pour laquelle le projet d’un partenariat associant public et privé est l’objectif.
Les problématiques liées à l’égalité femmes-hommes, à la précarité des femmes, aux violences faites aux femmes… sont absentes du débat. Que proposez-vous ?
Un travail important a été mené par Pierre Poli pour la création de l’Observatoire des violences faites aux femmes. De même, l’égalité homme-femme est systématiquement prise en compte dans nos réflexions. Ce travail est d’ailleurs détaillé annuellement dans un rapport présenté à l'Assemblée de Corse. Pour ce qui concerne la précarité, le travail très important initié dans le domaine du social dès 2018 se doit d’être poursuivi. Il faut, par exemple, veiller à l’émancipation professionnelle, sociale des femmes en situation de précarité afin d’éviter le risque de violence.