Corse Net Infos - Pure player corse

Tensions à la conférence sociale de Bastia : le président de l'Assemblée de Corse répond au secrétaire de la CGT


Michela Vanti le Samedi 16 Mars 2019 à 13:41

Lors de la conférence sociale de ce vendredi 15 à la Collectivité de Corse de Bastia, il y a eu des moments de tensions entre le président de l'Assemblée de Corse et le secrétaire général de la CGT de la Haute-Corse qui sous le titre "quand Talamoni pète les plombs" s’était exprimé dans nos colonnes. Ce samedi, Jean-Guy Talamoni rectifie les propos tenus pa Battestini et donne sa version des faits.



Tensions à la conférence sociale de Bastia : le président de l'Assemblée de Corse répond au secrétaire de la CGT

« Monsieur Battestini, responsable de la CGT des impôts, a publié un communiqué dans lequel il affirme que je me serais adressé à lui de manière "véhémente" à l'occasion de la réunion organisée hier dans le cadre de la conférence sociale. Cela n'est pas exact.
Je lui ai seulement fait observer qu'il s'opposait, depuis des dizaines d'années maintenant et avec une opiniâtreté méritoire, à toutes les demandes corses visant à adapter la fiscalité de l'île à ses contraintes, et que ce faisant il défendait les positions et les intérêts de Bercy. 

Il n'y a là rien de personnel, rien que du factuel. Adversaire de toujours de l'arrêté Miot, il est aujourd'hui opposé à la demande de réduction de la fiscalité sur les carburants. Pour lui, les adaptations fiscales sont destinées au patronat, idée particulièrement étrange, surtout s'agissant de la TVA, impôt dont le caractère injuste sur le plan social est reconnu par tous. 

Dix minutes après notre échange et se rendant compte que les collectifs citoyens ne soutenaient aucunement sa position, du reste contraire au vote unanime de l'Assemblée de Corse, Monsieur Battestini décidait de quitter la réunion, ce que je regrette même si cette dernière s'est poursuivie sans lui. Monsieur Battestini a parfaitement le droit de continuer à défendre des positions qu'il peine à faire partager ailleurs qu'au sein des ministères parisiens. Comme j'ai le droit de lui apporter la contradiction, dans le respect des personnes et du débat démocratique. »