Quel est le problème ?
Aux yeux de Blaquart, et de la FFF, Ghislain a commis un crime de lèse-majesté : celui de s'exprimer sans posséder le diplôme d'entraineur de football professionnel, le fameux DEPF, sans lequel on est censé de ne pas exister au niveau de la ligue.
Et ça coûte cher.
Le club qui ne dispose pas d'un tel entraîneur s'expose, en effet, à une amende de 10 000€ par rencontre qui est à reverser à la… lfp.
Sur ce plan le Sporting, on le sait, s'est mis en règle avec l'arrivée de François Ciccolini au mercato d'hiver.
Mais depuis le règlement a été, semble t-il, modifié.
C'est seul l'entraîneur nanti du DEPF qui est admis à se présenter aux conférences de presse (obligatoires) d'avant et d'après-match.
Et à la FFF, le règlement c'est le règlement. Et gare au club qui y déroge : il lui en coûte 10 000 autres euros d'amende !
Dès lors pas de Printant à la conférence de presse d'avant-match de Vendredi. Et pas davantage de Printant à celle d'après-match de Lorient.
A Furiani ce sont les dirigeants qui sont venus donner aux journalistes la composition du groupe qui devait évoluer en Bretagne avant de s'éclipser. Et au stade du Moustoir François Ciccolini est venu quelques secondes devant nos confrères pour dire que, solidaire de Ghislain Printant, il ne s'exprimerait pas !
Mais qu'a bien pu bien faire l'entraîneur bastiais de plus répréhensible que son prédécesseur, qui n'était pas plus diplômé que lui, pour s'attirer ainsi et subitement les foudres de la FFF ?
Non, il n'est pas en costard-cravate sur le bord du terrain.
Non, il n'a pas été international. Et pas davantage une star du foot français.
Non, il n'aime pas le clinquant.
Mais oui, il a l'humilité des vrais serviteurs du football auquel il est arrivé, ainsi que le soulignait justement de notre jeune et excellent confrère Juien Argenti, de changer les ampoules au centre de formation du Sporting.
Oui, il a un discours toujours frappé du bon sens de ceux qui ont su conserver la simplicité de leurs racines.
Et oui, il gagne. Et vient de faire un superbe pied-de-nez au football français.
Et c'est sans doute cela qui dérange tous les titulaires du DEPF, mais surtout ceux qui avancent cet argument pour défendre cette corporation.
On veut les compter tous les "Charlots", avec DEPF, que l'on a mis au commandes, et à parfois au plus haut niveau, de toutes nos équipes?
Alors pourquoi faire cette humiliation au bon Ghislain Printant et à sa méthode qui ont requinqué - on sait comment - le bleu du Sporting !
Et cela doit, encore, déranger quelque part, non ?
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