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Sartène : Les socioprofessionnels devant la sous-préfecture


le Lundi 7 Juillet 2014 à 21:21

De nombreux socioprofessionnels se sont rassemblés lundi matin devant la sous-préfecture de Sartène pour faire de leur mécontentement au représentant de l'Etat. La délégation invitée à rejoindre Jean Salomon dans les locaux de la sous-préfecture n'a pas donné suite à la proposition. C'est à l'extérieur de l'établissement que les socioprofessionnels du Sartenais-Valinco ont lu une lettre où étaient recensées toutes leur revendications. Les mesures obtenues en réponse ont été jugées insuffisantes par les manifestants qui avaient été précédés de quelques minutes à la sous-préfecture par par le maire de Sartène, Paul Quilichini.



Sartène : Les socioprofessionnels devant la sous-préfecture
Voici le texte de cette lettre :
Nous ne sommes ni des nantis, ni des délinquants mais des travailleurs.
Nous souhaitons exercer notre activité dans la sérénité et la paix sociale.
Le Monde, l'Europe, la France & la Corse en particulier vivent une crise sans précédent. Aujourd'hui 13 jours de grève de la SNCM, creusent un peu plus le gouffre économique dans lequel nous nous trouvons. Nous sommes à l'orée de la catastrophe, en effet, de notre activité dépend l'avenir de nos salariés et de leurs familles ainsi que de l'ensemble du tissu économique insulaire. Nous somme face, aujourd'hui, à du terrorisme économique, à du chantage, nous ne pouvons rester là, sans rien faire et attendre la famine! Une poignée de grévistes, non représentative d'une majorité de travailleurs de la SNCM veulent effectuer un génocide économique et social en Corse. Nous le savons tous, cette situation, ils l'ont mise en place, comme des grands, en pillant la société qui les faisait vivre et donc en sciant la branche sur laquelle ils étaient assis . Aujourd'hui, alors qu'ils doivent assumer leurs erreurs, ils nous demandent de plonger avec eux, pour noyer un poisson
qu'ils se sont déjà partagé depuis des lustres. Et nous dans tout ça? que faisons nous?
Monsieur le Sous-Préfet de Sartène,
A l'heure où nous vous parlons, nous sommes en mesure de vous annoncer qu'une chute de fréquentation de 30% est déjà actée par les professionnels de l'hébergement pour la saison 2014. Un grand nombre d'entreprises entrent en phase de licenciement économique. Sur 100 entreprises crées les 10 dernières années seules 40 à 50 survivront au massacre ! La Corse, va vivre des heures noires ... nous allons mettre des années à nous en remettre.
Qui va payer la note?
Qui va payer nos charges?
Qui va payer nos impôts?
Qui va payer nos traites?
Qui va payer nos salariés?
Qui va payer la TVA?
Qui va donner à manger à nos enfants?
La SNCM est une des gangrènes de la Corse.
- elle est surdimentionnée en terme d'éffectif
- elle est hypersyndicalisée et ce inversément à ses besoins réels liés à son objectif de marché privé et de marché public par le biais de la DSP
- La SNCM subit aussi, depuis des décénies, une mauvaise gestion de l'Etat car il est impensable, en 2014, qu'une telle situation extermine une région telle que la Corse. La région Corse subit & la région PACA inflige en partie la sentence.
NOUS EXIGEONS
1- Que vous trouviez une solution immédiate permettant de mettre en place une desserte maritime sans failles. Nous payons très cher la continuité territoriale, nous ne devons rien à la SNCM, mais elle nous doit le service public via la continuité territoriale. Si cette société, n'est plus en mesure d'assurer sa mission, trouvez immédiatement d'autres compagnies en France ou Europe, capables d'être efficaces, stables et compétitives (car c'est de cela dont
nous avons besoin). Et ce dès cet après midi, afin de sauver ce qui peut encore l'être.
2- Que vous trouviez une solution qui nous permettra, sur le long terme, d'être assuré que les 40 ans de terrorisme économique que nous a fait subir la SNCM et son personnel, feront desormais partis d'un passé sombre et douloureux de l'histoire de la Corse
3- Que vous nommiez et punissiez le coupable qui a donné l'ordre aux forces publiques de maltraiter et de jeter comme des malpropres, à la préfecture de Bastia, des chefs d'entreprises honnêtes qui n'avait comme seul objectif que le dialogue.
4- Que vous trouviez une solution financière et fiscale pour aider les entreprises à sauver leurs activités.
La Majorité Silencieuse au nom d'une région qui veut Vivre !