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Romain Colonna : "ma mission sera de défendre les intérêts de la Corse à Paris et non pas les intérêts de Paris en Corse"


Philippe Peraut le Samedi 7 Mai 2022 à 13:21

Romain Colonna a officialisé ce samedi 7 mai 2022 sa candidature pour les élections législatives du mois de juin dans la première circonscription de la Corse-du-Sud. L’élu territorial « Fà populu inseme » a présenté les grands axes de son action., lors d’une conférence de presse donnée près du buste de Pasquale Paoli, à Ajaccio..



Romain Colonna et Cécilia Costa (Photo Michel Luccioni)
Romain Colonna et Cécilia Costa (Photo Michel Luccioni)


- Pourquoi ce choix de vous présenter aux élections législatives ?
- Dans le prolongement du projet politique porté par « Fà populu inseme », nous souhaitons pouvoir créer les conditions d’une offre sur la Première circonscription de la Corse-du-Sud. D’autant plus que nous partageons, avec les députés sortants que sont Michel Castellani et Jean-Félix Acquaviva, le bilan et le très bon travail effectué durant cinq ans. On disait que les députés nationalistes allaient être isolés et qu’ils auraient un temps de parole réduit, sans groupe en marge de l’activité politique insulaire. Ils ont démontré le contraire. Nous avons donc souhaité amplifier cette démarche. Il nous semble impératif que cette circonscription puisse être incarnée avec la même force et la même vigueur que celle développée au Palais Bourbon durant cinq ans.
 
- Quel regard portez-vous sur le bilan du député sortant dans la première circonscription ?
- C’est bien évidemment un regard très critique qu’on ne partage pas. Ce bilan contraste très fortement avec le travail des députés nationalistes. Il nous était impensable de le laisser, ainsi que son principal soutien, le maire d’Ajaccio et président de la CAPA, sans lui opposer notre projet politique.
 

- Pour autant, il y a plusieurs offres au niveau de votre famille politique dans cette élection. Ne font-elles pas le jeu du député sortant ?
 - Je m’inscris dans le champ de la démocratie et elle doit accueillir une forme de pluralisme surtout quand la situation le demande. Je porte, au nom de « Fà populu inseme », un projet politique pour défendre les valeurs telles qu’elles ont été présentées jusqu’ici et j’espère bien qu’elles vont se prolonger. Ce projet est en opposition totale avec la droite macronienne en Corse.
 

- Votre projet politique serait-il réellement éloigné des autres mouvances nationalistes, surtout les modérées ?
- Nous avons, il est vrai, des objectifs en partie communs concernant la Corse. Il s’agira de préciser et d’amplifier le nôtre au cours de la campagne. Nous verrons s’il y a des points de convergence. Quant aux divergences, il faudra sans doute les mettre en exergue et voir où l’on peut se rejoindre.
 

- Core in Fronte, qui n’ira pas aux législatives avait prôné une union pour conquérir les quatre circonscriptions et aller négocier, unis, avec Paris. Qu’en pensez-vous ?
- Il est évident que l’Assemblée de Corse doit tout mettre en œuvre pour que nous puissions parler d’une seule voix en ce que concerne le processus politique. Ensuite, il y a des députés sortants et il nous a semblé normal qu’ils soient reconduits et appuyés pour qu’ils puissent continuer leur action telle qu’elle a été portée jusqu’à aujourd’hui. Il nous semble également vital de créer les conditions politiques, dans le cadre de ces élections et même au-delà, pour qu’Ajaccio ne soit pas toujours soumise aux intérêts politiques parisiens et à un projet politique local que nous combattons.
 

- Vous projetteriez-vous d’ores et déjà vers les prochaines municipales à Ajaccio ?
- Il est encore trop tôt pour le dire. Il y a, avant tout, un combat à mener qui est celui des législatives et je suis concentré dans cette bataille électorale avec l’idée de développer et de proposer un projet politique.
 
- Quelle serait votre première mission en cas d’élection ?
- Les enjeux fondamentaux à Ajaccio et aux alentours, notamment en termes de foncier, d’accès au logement et à la terre, sont problématiques et particulièrement dans la première circonscription. Le futur député devra s’atteler à régler ce problème. Mais je ne veux pas non plus hiérarchiser les problématiques. La Corse connaît, d’une manière générale, une situation qui doit être réglée d’un point politique. Ma mission sera de défendre les intérêts de la Corse à Paris et non pas les intérêts de Paris en Corse.
 
- Votre suppléante ?
- Cécilia Costa a fait le choix de rentrer en Corse pour travailler en faveur du peuple corse. C’est un médecin et elle connaît particulièrement bien, de ce fait, le domaine de la santé. Une problématique pour laquelle je compte œuvrer. Je suis fier de pouvoir compter sur Cécilia Costa à mes côtés.
 

 


Romain Colonna a présenté sa candidature devant le buste de Pasquale Paoli. (Photo Michel Luccioni)
Romain Colonna a présenté sa candidature devant le buste de Pasquale Paoli. (Photo Michel Luccioni)