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Rencontre en préfecture d'Ajaccio autour de la Journée Internationale des femmes


Jose FANCHI le Mercredi 8 Mars 2017 à 20:38

Le 8 mars est une journée de manifestations à travers le monde. C’est surtout l’occasion de revendiquer l’égalité et de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la situation des femmes, fêter les victoires et les avancées. C’était le cas mercredi à la préfecture de région, à Ajaccio, avec des échanges entre les intervenantes et les élèves des lycées Laetitia et Fesch. Les délégations ont été accueillies par Romain Delmon, directeur de cabinet du préfet, Nicolas Lerner, coordonnateur de la sécurité et Marie-Ange Arnaud-Susini, déléguée régionale aux droits des femmes et égalité.



Rencontre en préfecture d'Ajaccio autour de la Journée Internationale des femmes
Un rapide historique pour rappeler qu’au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits et réclamer le droit de vote. La création d’une « journée internationale des femmes » a été proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrivait alors dans une perspective révolutionnaire. Dès 1911, des manifestations sont organisées en Autriche-Hongrie, Danemark, Suisse, Allemagne, puis les années suivantes en France, aux Pays-Bas, en Russie et en Suède.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Petersbourg, que la tradition du 8 mars se met définitivement en place.
Après 1945, la journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
Dans les années 1970, le MLF s’empare du 8 mars, dépolitise le sens de la journée et la met au service du combat des femmes, c'est-à- dire d’abord la libération des mœurs et l’acquisition de droits sexuels.La journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations unies en 1977 invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.
En France, c’est en 1982 que le gouvernement, avec Yvette Roudy, au ministère chargé des droits des femmes, a décidé de célébrer officiellement la journée internationale des femmes, le 8 mars de chaque année. Le premier 8 mars fut grandiose, ceux qui suivirent le furent moins mais ils ont amorcé la tradition politique d’une journée de réflexion sur la place des femmes dans la société française. Par delà les alternances politiques, la journée internationale des femmes est désormais officielle et médiatisée.

Hommes femmes, même combat !
C’est le moment chaque année de faire la pause, dresser le bilan des choses et de se dire qu’il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour que l’égalité réelle soit acquise entre les hommes et les femmes.
- Plus que les hommes, les femmes sont aujourd’hui touchées par le chômage et la précarité
- Plus que les hommes, elles peinent pour concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale
- Plus que les hommes, elles doivent se battre pour faire admettre qu'un travail égal conduit à un salaire égal
L'égalité professionnelle leur a été reconnue par la loi, mais il reste encore beaucoup à faire pour que disparaissent les discriminations qui continuent de les frapper dans tous les domaines de leur vie personnelle et professionnelle. C’est un arrêt symbolique important, un espace de respiration qu’on peut vivre ensemble et qui crée des liens de solidarité et de complicité.
L’histoire de l’humanité montre que les tensions s’apaisent et que la liberté progresse toujours quand les mères, les sœurs et les femmes se mettent à marcher ensemble et à montrer le chemin.
La journée internationale des femmes reste donc aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.

Rencontre lycéens – femmes en charge de la sécurité
Dans le cadre de la journée de la femme, et soucieux d'une plus grande ouverture de la préfecture vers l'extérieur, le préfet de Corse a souhaité organiser un temps d'échange entre des lycéens ajacciens et des femmes exerçant des métiers en lien avec la sécurité. Les deux classes invitées avaient participé en janvier dernier à une matinée d'échange au TGI sur le thème des violences faites aux femmes. Hier, ils ont pleinement participé au débat, certains sont même intervenus pour exprimer leur point de vue.
Lycée Fesch : 28 élèves de terminale L (spécialité droit et grands enjeux du monde contemporain), une classe de 1 STMG1
Lycée Laetitia : 30 élèves de seconde (option littérature et sociétés)
Au-delà de la journée du 8 mars sur l’égalité entre les hommes et les femmes, cette réunion a un objectif pédagogique plus large :
- Susciter des vocations auprès des jeunes
- Lutter contre le sexisme
- Faire mieux connaître la préfecture et ses services

Sont intervenues : Mme Jeannine Buisson, commissaire divisionnaire, directrice départementale de la sécurité publique de Corse du Sud, Mme Christine Le Boulbard, adjudante de gendarmerie à la brigade de PERI, Mme Dominique Faust, major de police à la direction de la police aux frontières, Mme Claire Philip, maître-chien à la direction des douanes, Mme Isabelle Lheureux, commandant de police à la coordination pour la sécurité en Corse (et ancienne des renseignements généraux et de la sûreté urbaine) et Mme Myriam Chiesi du SDIS 2A.