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Recueillement autour de la dépouille d'Yvan Colonna à Ajaccio à la veille de ses obsèques


La rédaction avec AFP le Jeudi 24 Mars 2022 à 16:19

Des centaines de personnes se pressaient ce jeudi 24 mars à Ajaccio autour du cercueil d'Yvan Colonna, mortellement agressé par un codétenu alors qu'il purgeait sa peine pour l'assassinat il y a près de 25 ans du préfet Claude Erignac.



La veillée de Bastia. Photo Livia Santana
La veillée de Bastia. Photo Livia Santana
Lumière tamisée, bougies : le cercueil d'Yvan Colonna, autour duquel ont été disposées des corbeilles de fleurs blanches et deux portraits de jeunesse du militant, est recouvert de la bandera et de roses ce jeudi à l'espace funéraire Picchetti d'Ajaccio. Il doit être inhumé vendredi, dans son village. 
C'est l'enfant du pays que viennent saluer les personnes qui défilent, sans s'attarder sur le fait que ce même homme a été condamné à la prison à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, en 1998, à Ajaccio. 


Nous, on respecte la mort
Interrogé par des journalistes, Gilles Simeoni, refuse ainsi de s'étendre sur la polémique à propos des drapeaux en berne en Corse, une initiative que le président de la République a jugée "inapproprié(e)" et qualifiée de "faute". "Nous, on respecte la mort. C'est culturel", a seulement lâchée le président de l'exécutif de Corse, entouré de plusieurs autres élus insulaires.


C'est triste de mourir comme ça
Tout près, Christine et Stéphane, soeur et frère d'Yvan Colonna, reçoivent les messages de soutien, en présence des deux enfants du défunt, dont son fils de 10 ans, assis à côté du cercueil.  
"Nous voulons que justice soit faite pour Yvan et que le type soit jugé sévèrement", insiste auprès de l'AFP la belle-mère d'Yvan Colonna, Santa Casasoprana, en retenant ses larmes: "C'est triste de mourir comme ça. Personne ne méritait cette mort". "Mon petit-fils, le pauvre, il a beaucoup de chagrin": la dernière fois qu'il a vu son père, "il avait huit ans, c'était il y a deux ans", à "cause du Covid", ajoute la mère de Stéphanie Colonna, qui avait épousé Yvan en prison. 

Soigné dans un hôpital de Marseille après sa violente agression, Yvan Colonna est décédé lundi soir. A son arrivée en Corse mercredi soir, à l'aéroport d'Ajaccio, où là aussi les drapeaux étaient en berne, son corps a été escorté en silence par des milliers de personnes, jusqu'à 4.000 selon les autorités. 
L'inhumation aura lieu vendredi après-midi, à Cargèse, village familial des Colonna. Le père Antoine Forget, dit père "Tony", de l'église latine du village, a précisé à l'AFP qu'un frère diacre dirait quelques mots sur le défunt.