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Radioactivité dans l'atmosphère : Des traces de ruthénium-106 décelées à Ajaccio


le Vendredi 10 Novembre 2017 à 17:40

Du ruthénium-106 a été détecté dès fin septembre 2017 par plusieurs réseaux européens de surveillance de la radioactivité dans l’atmosphère, à des niveaux de l’ordre de quelques millibecquerels par mètre cube d’air. Les investigations de l’IRSN permettent d’apporter des éléments sur la localisation possible de la source de rejet ainsi que l’ordre de grandeur des quantités rejetées



Dès qu’il a eu connaissance des premières détections de ruthénium-106 dans l’atmosphère en Europe, l’IRSN a mobilisé l’ensemble de ses moyens de surveillance radiologique de l’atmosphère et a procédé à l’analyse régulière des filtres de ses stations de surveillance. Pour la période du 27 septembre au 13 octobre 2017, seuls ceux des stations de la Seyne-sur-Mer, Nice et Ajaccio ont révélé la présence de ruthénium-106 à l’état de traces. Depuis le 13 octobre 2017, le ruthénium-106 n’est plus détecté en France.  


Les résultats de mesures de stations européennes communiqués à l’Institut depuis le 3 octobre 2017 ont confirmé la présence de ruthénium-106 dans l’atmosphère de la majorité des pays européens. Les résultats obtenus pour des périodes de prélèvements postérieures au 6 octobre 2017 ont montré une décroissance régulière des niveaux de ruthénium-106 qui n’est, à l’heure actuelle, plus détecté en Europe.
Les niveaux de concentration dans l’air en ruthénium-106 qui ont été relevés en Europe et a fortiori en France sont sans conséquence tant pour la santé humaine que pour l’environnement.

 

A partir des conditions météorologiques fournies par Météo France et des résultats de mesure disponibles dans les pays européens, l’IRSN a réalisé des simulations afin de localiser la zone de rejet, d’évaluer la quantité de ruthénium rejetée ainsi que la période et la durée de rejet.
La carte ci-dessus synthétise les résultats de ces simulations et confirme que la zone de rejet la plus plausible se situe entre la Volga et l’Oural sans qu’il ne soit possible, avec les données disponibles, de préciser la localisation exacte du point de rejet. En effet, c’est dans cette zone géographique que la simulation d’un rejet de ruthénium permet de mieux reproduire les mesures obtenues en Europe. (Source IRSN)