L’Assemblée de Corse a mis les petits plats dans les grands et, c’est le moins que l’on puisse dire, a pris une part active au retour de l’épreuve mythique qui retrouve aujourd’hui sa terre d’élection. Normal direz-vous après avoir migré vers le pays des cigognes dans les conditions que l’on sait. Le pourquoi et le comment, c’est du passé. Il faut maintenant regarder vers l’avenir et assurer sa pérennité au monument sportif de notre patrimoine. La FFSA s’y est engagée, nos élus ont fait le maximum et continueront de le faire. Le sport reprend le dessus et la fameuse épée de Damoclès qui a longtemps pesé sur la manifestation créée en 1956 par le docteur Sermonard et François Siciliano, ne craint plus personne aujourd’hui. Même plus les pilotes. Surtout les pilotes !
Entre tradition et modernité
En ces temps d’anniversaire douloureux, Paul Giacobbi a fait preuve d’un bel enthousiasme en rappelant que le retour de l’épreuve sur son île était tout simplement « l’Austerlitz de l’automobile. » On en fêtera l’anniversaire avec deux mois d’avance. E cusi sia.
Mêmes propos de la part du président de la Fédération Française du Sport Automobile qui, ne connaissant que très peu notre île et son sport automobile, est devenu un inconditionnel de notre épreuve. Il a même cité Pasquale Paoli pour bien montrer l’attachement de la FFSA au tour et à son retour aux fondamentaux « entre tradition et modernité… »
Nicolas Deschaux a bien remercié la CTC pour son travail et ses décisions de remettre sur les rails de la notoriété l’épreuve de tout un peuple. Il a remercié également la Fédération Internationale et à travers elle, Jean Todt, son président. Il aurait pu en faire de même avec Michèle Mouton qui est revenue sur le terrain de ses exploits revoir de très près le nouveau tracé et les conditions de sécurité. Et donner son sentiment sur la reconquête de l’épreuve. Avis important s’il en est de la part de la patronne des rallyes à la FISA qui sait de quoi elle parle…
Monsieur 10 000 virages…
Dans la salle, beaucoup de monde, beaucoup d’agitation, des politiques (on n’en avait jamais vu autant) des sportifs bien sûr, parmi lesquels un certain Bernard Darniche, plus décontracté que jamais, visiblement en super forme et nommé ambassadeur du Tour des 10 000 virages par Nicolas Deschaux. Le recordman du Tour de Corse (six victoire avec Didier Auriol) toujours bon pied bon œil est plus que jamais proche du milieu auto avec ses chroniques matinales sur l’automobile en général, a retrouvé avec un réel plaisir de nombreuses connaissances et d’amis. Sans revenir sur son fabuleux palmarès, disons simplement que cette nomination est justifiée. Il la mérite bien « Nanar. »
987 km dont 332 de spéciales
Le Tour de Corse retrouve sa vocation première : celle de l’attaque à outrance. Le tracé, Corse Net Info l’a présenté il y a quelques semaines, laisse augurer effectivement de belles bagarres tant au niveau des leaders que dans les autres épreuves inscrites à la manifestation.
Le vendredi 2 octobre, jour de départ d’Ajaccio, les concurrents disputeront la superbe épreuve de 29 km entre la plage du Liamone et Sarrola. Du revêtement montagne vers Casaglione à l’enrobé menant à Sarrola-Carcopino, chacun y trouvera son compte.
La caravane s’en ira aussitôt après vers la Haute-Corse pour disputer la spéciale 2, entre Casamozza et Ponte-Leccia, l’une des épreuves « longs couteaux » ou marathon de l’époque (80 km) avec la Castagniccia en toile de fond. On croit rêver tellement les souvenirs remontent à la surface…
Pour boucler la première journée, Francardo-Sermano sera servie en dessert aux équipages. 43 km sur des routes plus que mythiques, les nostalgiques seront à la fête. Des virages et des bosses à n’en plus finir, attention aux pièges redoutables de cette portion.
Sorba au sommet !
Les deux spéciales de la veille seront reprises au petit matin avant d’aller au final du jour, l’épreuve Muracciole-Col de Sorba, l’une des plus belles épreuves du Tour de Corse. Au sortir du Pietroso, l’Inzecca vous tend ses bras tortueux et la remontée vers le col par Ghisoni n’en sera que plus belle et plus coriace…
Troisième et dernier jour de course avec trois nouvelles épreuves qui ne manqueront pas de piquant pour les pilotes. Sotta-Chialza (36 km) ne sera pas une sinécure, bien au contraire. Si les portions rapides s’enchaînent au départ vers Bacinu, le reste ne sera pas de tout repos, même en descente…
Retour aux fondamentaux avec Zerubia - I Martini, longue de 41 km et semée d’embuches sauf sur la fin. Le tracé change sans arrêt, les enchaînements se succèdent à un rythme fou et l’attaque s’avère méticuleuse. Une spéciale comme on les aime en rallye.
Dernier rendez-vous du jour, qui servira de powerstage (des points aux plus rapides) entre Bisinao et Agosta (16 km) par le traditionnel et magnifique passage au col de Bellevalle.
Dans la salle, l’annonce de cette ultime épreuve du tour 2015 a soulevé quelques commentaires, notamment chez les pilotes présents, à l’image de Patrick Bernardini… qui s’y voyait déjà…
La rupture avec l’ancien parcours en trèfle est assurément une bonne chose, chacun s’est accordé à la reconnaître. Le nouveau tracé est parfaitement équilibré et donne une allure de grande épreuve, d’un authentique Tour de Corse comme on l’aime, avec un rayonnement qui fera plaisir aux inconditionnels.
WRC, championnat de France des rallyes, 10 000 virages, ce « trois en un » risque fort de plaire aux affûtés des sports mécaniques. Nul ne s’en plaindra.
1-4 octobre, voilà quatre journées à noter sur le carnet d’octobre. Quatre journées qui vont vraisemblablement réconcilier la Corse avec le sport automobile de haut niveau.
Pourrait-il en être autrement ?
J. F.
Entre tradition et modernité
En ces temps d’anniversaire douloureux, Paul Giacobbi a fait preuve d’un bel enthousiasme en rappelant que le retour de l’épreuve sur son île était tout simplement « l’Austerlitz de l’automobile. » On en fêtera l’anniversaire avec deux mois d’avance. E cusi sia.
Mêmes propos de la part du président de la Fédération Française du Sport Automobile qui, ne connaissant que très peu notre île et son sport automobile, est devenu un inconditionnel de notre épreuve. Il a même cité Pasquale Paoli pour bien montrer l’attachement de la FFSA au tour et à son retour aux fondamentaux « entre tradition et modernité… »
Nicolas Deschaux a bien remercié la CTC pour son travail et ses décisions de remettre sur les rails de la notoriété l’épreuve de tout un peuple. Il a remercié également la Fédération Internationale et à travers elle, Jean Todt, son président. Il aurait pu en faire de même avec Michèle Mouton qui est revenue sur le terrain de ses exploits revoir de très près le nouveau tracé et les conditions de sécurité. Et donner son sentiment sur la reconquête de l’épreuve. Avis important s’il en est de la part de la patronne des rallyes à la FISA qui sait de quoi elle parle…
Monsieur 10 000 virages…
Dans la salle, beaucoup de monde, beaucoup d’agitation, des politiques (on n’en avait jamais vu autant) des sportifs bien sûr, parmi lesquels un certain Bernard Darniche, plus décontracté que jamais, visiblement en super forme et nommé ambassadeur du Tour des 10 000 virages par Nicolas Deschaux. Le recordman du Tour de Corse (six victoire avec Didier Auriol) toujours bon pied bon œil est plus que jamais proche du milieu auto avec ses chroniques matinales sur l’automobile en général, a retrouvé avec un réel plaisir de nombreuses connaissances et d’amis. Sans revenir sur son fabuleux palmarès, disons simplement que cette nomination est justifiée. Il la mérite bien « Nanar. »
987 km dont 332 de spéciales
Le Tour de Corse retrouve sa vocation première : celle de l’attaque à outrance. Le tracé, Corse Net Info l’a présenté il y a quelques semaines, laisse augurer effectivement de belles bagarres tant au niveau des leaders que dans les autres épreuves inscrites à la manifestation.
Le vendredi 2 octobre, jour de départ d’Ajaccio, les concurrents disputeront la superbe épreuve de 29 km entre la plage du Liamone et Sarrola. Du revêtement montagne vers Casaglione à l’enrobé menant à Sarrola-Carcopino, chacun y trouvera son compte.
La caravane s’en ira aussitôt après vers la Haute-Corse pour disputer la spéciale 2, entre Casamozza et Ponte-Leccia, l’une des épreuves « longs couteaux » ou marathon de l’époque (80 km) avec la Castagniccia en toile de fond. On croit rêver tellement les souvenirs remontent à la surface…
Pour boucler la première journée, Francardo-Sermano sera servie en dessert aux équipages. 43 km sur des routes plus que mythiques, les nostalgiques seront à la fête. Des virages et des bosses à n’en plus finir, attention aux pièges redoutables de cette portion.
Sorba au sommet !
Les deux spéciales de la veille seront reprises au petit matin avant d’aller au final du jour, l’épreuve Muracciole-Col de Sorba, l’une des plus belles épreuves du Tour de Corse. Au sortir du Pietroso, l’Inzecca vous tend ses bras tortueux et la remontée vers le col par Ghisoni n’en sera que plus belle et plus coriace…
Troisième et dernier jour de course avec trois nouvelles épreuves qui ne manqueront pas de piquant pour les pilotes. Sotta-Chialza (36 km) ne sera pas une sinécure, bien au contraire. Si les portions rapides s’enchaînent au départ vers Bacinu, le reste ne sera pas de tout repos, même en descente…
Retour aux fondamentaux avec Zerubia - I Martini, longue de 41 km et semée d’embuches sauf sur la fin. Le tracé change sans arrêt, les enchaînements se succèdent à un rythme fou et l’attaque s’avère méticuleuse. Une spéciale comme on les aime en rallye.
Dernier rendez-vous du jour, qui servira de powerstage (des points aux plus rapides) entre Bisinao et Agosta (16 km) par le traditionnel et magnifique passage au col de Bellevalle.
Dans la salle, l’annonce de cette ultime épreuve du tour 2015 a soulevé quelques commentaires, notamment chez les pilotes présents, à l’image de Patrick Bernardini… qui s’y voyait déjà…
La rupture avec l’ancien parcours en trèfle est assurément une bonne chose, chacun s’est accordé à la reconnaître. Le nouveau tracé est parfaitement équilibré et donne une allure de grande épreuve, d’un authentique Tour de Corse comme on l’aime, avec un rayonnement qui fera plaisir aux inconditionnels.
WRC, championnat de France des rallyes, 10 000 virages, ce « trois en un » risque fort de plaire aux affûtés des sports mécaniques. Nul ne s’en plaindra.
1-4 octobre, voilà quatre journées à noter sur le carnet d’octobre. Quatre journées qui vont vraisemblablement réconcilier la Corse avec le sport automobile de haut niveau.
Pourrait-il en être autrement ?
J. F.