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Porto-Vecchio soutient ses cafetiers


Irène Ferrari le Dimanche 13 Janvier 2019 à 22:24

Tout comme Samedi dernier à 12h, les porto-vecchiais se sont rassemblés sur la place de la république à l’appel de Sandra Morelli, présidente de l’association des commerçants de la haute ville « A Rinascita », soutenue par Jean –Christophe Angelini.



Prise de parole en centre-ville samedi
Prise de parole en centre-ville samedi
Une avocate saisie et des courriers envoyés aux institutions
Sandra Morelli, a expliqué que ce soutien ne se limitait pas aux cafetiers qui risquaient, par l’application du plan de rénovation de la mairie, de perdre 50% de leurs terrasses, mais aussi pour le manège qui est appelé à disparaître.
En informant les personnes présentes du récent courrier qu’elle a envoyé à la préfète, Sandra Morelli l’a justifié en rappelant les nombreuses mobilisations et actions effectuées par les commerçants, et qui sont restées sans succès. Ce courrier a été aussi envoyé au Procureur de la République, au RSI, à l’Urssaf, à la banque de France, à l’Assemblée de Corse. « Je pense qu’à un moment donné, il y aura surement des retombées » a-t-elle souligné, rajoutant qu’une avocate a été saisie, afin de faire si besoin était, un référé de suspension, pour le début des travaux fixé au 21 janvier, le délai pour le faire n’étant pas dépassé.

`Jean-Christophe Angelini, a quant à lui affirmé que sa démarche n’est pas une démarcha politique, mais qu’il s’agit pour lui et son groupe de soutenir les cafetiers. En réponse à Carina Halewa qui faisait remarquer que le référé par un avocat a un coût, sauf si on le fait soi-même comme cela est possible, il ajouta qu’il valait mieux afin de pouvoir argumenter.

Pour mettre en évidence les travaux envisagés, notamment en ce qui concerne la rue des Oliviers, le docteur Lucciani a pris la parole expliquant qu’il avait appris l’existence de ces travaux et la date de leur début sur des parcelles privées de cette rue par hasard. « Nous avons nous aussi pris un avocat pour nous défendre. Il y a une maison qui, semble-t-il sera détruite pour faire une placette. On dirait que tout a été programmé sans que nous soyons concertés pour trouver des arrangements. On se demande : qui décide, pourquoi, comment, mais si cela ne nous satisfit pas, que ce passe-t-il ? »

Carina Halewa a ensuite pris la parole : « c’est même dramatique de faire cette piétonisation partielle ! Avant de passer sur des parcelles privées il faut d’abord faire des expropriations et avant d’entamer les travaux avoir proposé une juste et préalable indemnisation. L’expropriation ne peut être que pour une cause d’utilité publique et c’est le préfet qui en conduit la demande. Or là, l’utilité publique n’est absolument pas démontrée et les travaux sont déjà programmés alors qu’aucune démarche légale n’a été faite au préalable, ce qui démontre que la mairie se moque pas mal de la propriété privée. Pour le centre-ville, les travaux ont commencé il y a 1 an et ont conduit à sa désertification. Et je ne pense pas que la préfète donne suite à quoi que ce soit. »

Georges Mela, maire de Porto-Vecchio recevra les cafetiers lundi après-midi
Jean-Christophe Angelini a résumé les actions déjà engagées : pour les cafetiers, le référé est engagé et pour la rue des oliviers, des démarches sont effectuées. Puis il a attiré l’attention sur le fait « qu’il faut que nous ayons une claire conscience de ce qui se passe sous nos yeux, et qui nous interpelle. La démocratie, ce n’est pas la loi du plus fort, c’est le respect des minorités. Sur cette place, à cette heure il n’y a aucun membre de la majorité municipale, le rôle du maire serait aussi d’être là pour s’expliquer, car nous sommes dans un rassemblement pacifique. Il y a une forme de mépris qui s’installe. Par contre, « on » appelle les uns et pas les autres, « on » oppose les commerçants aux riverains, les bars d’un côté aux bars de l’autre, l’opposition à la majorité municipale, une commune à une autre, voire même les familles entre elles. Il faut que ça cesse ! Un maire ne peut pas faire tout ce qu’il veut. Il y a même au conseil municipal, des membres de la majorité qui n’ont pas été avisés de ce qui est en train de se passer.  C’est quand même aberrant d’être à chaque fois obligé de monter des collectifs, prendre des avocats, ce qui représente des coûts financiers, des dépenses d’énergie et de temps, pour des travaux qui sont censés au final satisfaire tout le monde. »

Sandra Morelli, a conclu, en annonçant que les cafetiers seront reçus par le maire de Porto-Vecchio, lundi après-midi, mais qu’ils ne laisseront « pas faire n’importe quoi ». S’ils n’arrivent pas à préserver leur domaine public, le référé partira comme prévu et « nous continuerons à nous battre pour que le projet soit reporté avec un nouveau rassemblement le 21 Janvier » a t- elle ajouté. »
Lors de ce rassemblement une pétition a circulé pour être signée par les personnes présentes.