Alors que les chasseurs ont poussé un « ouf » de soulagement à l’écoute de la conférence de presse de la secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard, les ONG environnementales, elles, ont montré les dents lundi 9 janvier 2023. La raison principale de cette grogne : le refus du gouvernement d’instaurer un dimanche sans chasse parmi les mesures de son plan de sécurité. « Au départ, les politiques n’avaient pas l’air d’être contre, mais à l’arrivée, ils ont fait marche arrière. Mais alors, quid des 78 % des Français qui voulaient un dimanche sans chasse ? », questionne Laurence Constantin, présidente de Global Earth Keeper France, une ONG de protection environnementale basée en Corse.
Ce partage jugé « non équitable » entre chasseurs et usagers de la nature a d’ailleurs été unanimement dénoncé par les associations nationales. « Le dimanche sans chasse a été décrété en Angleterre en 1831, et aujourd'hui de nombreux autres pays d'Europe respectent au moins un jour national sans chasse. Mais pas la France, où le puissant lobby des chasseurs impose son diktat depuis des décennies, alors qu'il ne représente même pas 2 % de la population », s’est rapidement indignée l’association Stéphane Lamart, dans un communiqué co-signé par une dizaine d’organisations.
Ce partage jugé « non équitable » entre chasseurs et usagers de la nature a d’ailleurs été unanimement dénoncé par les associations nationales. « Le dimanche sans chasse a été décrété en Angleterre en 1831, et aujourd'hui de nombreux autres pays d'Europe respectent au moins un jour national sans chasse. Mais pas la France, où le puissant lobby des chasseurs impose son diktat depuis des décennies, alors qu'il ne représente même pas 2 % de la population », s’est rapidement indignée l’association Stéphane Lamart, dans un communiqué co-signé par une dizaine d’organisations.
« Les gens vont moins se promener quand ils en ont l’occasion »
« Ce plan, c’est une coquille vide, beaucoup de bruit pour rien », déplore Laurence Constantin. « Je pense qu’on aurait pu améliorer la pratique de la chasse sur bien des plans. Par exemple, ils ont refusé l’instauration d’une visite médicale obligatoire. Ça nous paraît aberrant ! » À l’inverse, le gouvernement a décidé d’introduire une application mobile à destination des promeneurs. En théorie, elle devrait s’accompagner d’une obligation, pour les chasseurs, de signaler leur activité en temps réel. « La seule conséquence, c’est que ça va inverser les responsabilités », reprend Laurence Constantin. « En cas d’incident, qui sera le responsable, le chasseur qui a tiré, ou le promeneur qui était ‘prévenu’ ? »
À ce sujet, le communiqué de l’association Stéphane Lamart est toujours aussi vindicatif. « Déjà qu'ils ont du mal à poser correctement des panneaux ‘chasse en cours’, on se demande bien comment une appli avec tous les aléas que cela implique (possession d'un smartphone, réseau, etc.) pourrait montrer son efficacité. » Pour l’association de protection des animaux, « un tel gadget donnerait une fausse impression de sécurité aux promeneurs, et donnerait surtout bonne conscience aux chasseurs, qui se sentiraient libérés de toute contrainte ».
Le débat semble plus enflammé que jamais, et se cristallise autour d’un point, que déplore l’association Stéphane Lamart. « Plutôt que de limiter la chasse, le gouvernement préfère limiter la liberté des autres : les Français n'auront pas d'autre choix que de slalomer entre les 'bulles de danger', ou de rester chez eux, comme l'a déjà préconisé le chef de la Fédération nationale des chasseurs... » Un argument que rejoint totalement Laurence Constantin. « On dit qu’il y a moins d’accidents qu’avant, mais en réalité, c’est que les gens vont moins se promener quand ils en ont l’occasion. Il faut mettre des mesures fortes, et ce plan d’action n’en comporte pas. La seule chose dont on peut se satisfaire, c’est qu’on en parle ! »
À ce sujet, le communiqué de l’association Stéphane Lamart est toujours aussi vindicatif. « Déjà qu'ils ont du mal à poser correctement des panneaux ‘chasse en cours’, on se demande bien comment une appli avec tous les aléas que cela implique (possession d'un smartphone, réseau, etc.) pourrait montrer son efficacité. » Pour l’association de protection des animaux, « un tel gadget donnerait une fausse impression de sécurité aux promeneurs, et donnerait surtout bonne conscience aux chasseurs, qui se sentiraient libérés de toute contrainte ».
Le débat semble plus enflammé que jamais, et se cristallise autour d’un point, que déplore l’association Stéphane Lamart. « Plutôt que de limiter la chasse, le gouvernement préfère limiter la liberté des autres : les Français n'auront pas d'autre choix que de slalomer entre les 'bulles de danger', ou de rester chez eux, comme l'a déjà préconisé le chef de la Fédération nationale des chasseurs... » Un argument que rejoint totalement Laurence Constantin. « On dit qu’il y a moins d’accidents qu’avant, mais en réalité, c’est que les gens vont moins se promener quand ils en ont l’occasion. Il faut mettre des mesures fortes, et ce plan d’action n’en comporte pas. La seule chose dont on peut se satisfaire, c’est qu’on en parle ! »