Muvitarra : Le STC occupe une partie des locaux de la CAPA et demande le départ de la directrice

Des lignes ont été en effet supprimées ou modifiées en centre-ville pour une montée en puissance de l’extérieur, notamment vers la commune de Sarrola-Carcopino, précisément où se trouve la zone industrielle…
Le syndicat attend une explication des employeurs et des responsables de la CAPA et demande a être reçu par le président de la CAPA et maire de la ville, M. Laurent Marcangeli.
Absent jeudi matin, ce dernier devrait pouvoir être en mesure de recevoir une délégation aujourd’hui. En attendant, les salariés de Muvitarra campent dans les couloirs de la CAPA en attendant d’exposer leurs revendications, ce qui n’empêche pas la société de continuer à desservir la ville.

Les usagers s’adapteront !
Occupation symbolique certes, les salariés de Muvitarra n’en demeurent pas moins décidés à obtenir un service public de qualité donc sans suppression de lignes, notamment les 11 et 12 ainsi que les modifications des lignes 6, 9 et 2 :

« L’offre des services publics du transport urbain se dégrade au fil des jours et des semaines, ce qui porte préjudice aussi bien aux usagers qu’aux salariés de l’entreprise » explique Anthony Bartoli qui précise les changements intervenus et la pagaille qui en découle :

« La ligne 9 qui dessert l’hôpital de la Miséricorde a vu les temps d’attente des usagers passer de 20 minutes à près d’une heure. Concernant la ligne 2. En ce qui concerne cette ligne, sur le tronçon des crêtes-place de Gaulle, l’offre a été divisée par 3, à savoir un bus sur deux est maintenu. Peut-on penser alors que la SLP Muvitarra veuille privilégier la zone industrielle de Sarrola au détriment du centre ville d’Ajaccio ? Ces transformations sont imposées par la direction, en concertation avec les élus de la CAPA, cela sans aucune communication et réflexion commune avec usager et salariés. Je vous rappelle la réponse de la directrice concernant le mécontentement des clients : « Ils s’adapteront ! »

Où l’on parle de discrimination…
Il semblerait, toujours selon le porte parole de la délégation syndicale, que depuis la création de cette société, le respect des règlementations ne seraient plus une priorité. Il explique :

« Les repos journaliers, les amplitudes de travail, le temps de travail journalier et les repos hebdomadaires sont des droits qui ne sont plus respectés. Il va sans dire que la réglementation en vigueur sanctionne fortement ces manquements à la sécurité des usagers et salariés. Ces pratiques nouvelles sont dues à un manque évident d’effectifs. Raison pour laquelle le STC demande l’application de la décision prise en Comité d’Entreprise par la direction, à savoir la titularisation des agents actuellement en CDD. »

Pour ce qui est des promotions, le syndicat constate qu’elles sont attribuées à un petit groupe proche de la direction et des élus de la CAPA, au détriment de salariés qualifiés ou cumulant une certaine ancienneté :

« Je citerai pour exemple cette personne du continent proche de la directrice, qui a été recrutée pour occuper un poste dont seul, un agent STC possède les compétences au sein de la société. Notre syndicat condamne fortement la discrimination patente qui règne à l’encontre de ses adhérents et demande le départ d’une directrice méprisante envers les usagers et les salariés de l’entreprise. »

A suivre bien sûr.