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Militants nationalistes interpellés à Ajaccio : plus de 200 personnes rassemblées devant le commissariat


Philippe Peraut le Vendredi 2 Décembre 2022 à 20:43

Comme jeudi soir, ce vendredi 2 décembre, plus de 200 personnes, parmi lesquelles des élus ou militants de Corsica Libera et des membres de l’associu "Sulidarità" et du collectif "Patriotti" ont porté leur soutien aux trois personnes placées en garde à vue depuis jeudi matin. Parmi elles, Pierre Paoli, militant nationaliste de la première heure



Photos Michel Luccioni
Photos Michel Luccioni
Alors qu’ils s’apprêtent à passer leur deuxième nuit de garde à vue, les trois personnes interpellées dans le cadre d'une enquête de parquet national antiterroriste de Paris portant sur une conférence de presse clandestine du FLNC en septembre 2021 ont de nouveau, reçu le soutien de nombreuses personnes ce vendredi soir. 

Comme la veille, ils étaient plus de 200 à se rassembler devant le commissariat d’Ajaccio. Parmi eux, des élus du PNC tel que Jean-François Casalta ou Julia Tiberi, Jean-Michel Simon, l’un des leaders de Corsica Libera, Paul Leonetti, ancien élu, Thierry Casolascoprésidents de l’associu « Sulidarità », Petru Poggioli, des militants et sympathisants d’hier et d’aujourd’hui. Sans omettre, également, la grande famille de la boxe ajaccienne (boxeurs et éducateurs) venue soutenir le leader du BCA. 

De fait, l’incompréhension la plus totale quant au contexte dans lequel cette garde à vue intervient, a plané durant ces deux soirées. « C’est consternant, déplore Paul Leonetti, on connaît la situation politique et tous les Corses sont concernés par le sujet institutionnel. C’est une paix que l’on a décidé de vivre tous ensemble. On est étonné qu’un militant investi depuis plus de 40 ans, qui ont été emprisonnés, libéré et qui a même eu droit à une compensation se retrouve deux ans après en garde à vue pour une affaire dont on ne sait rien... » 

Une conférence de presse clandestine en date de 2021 serait, entre autres, à l’origine de cette garde à vue. D’aucuns voient, néanmoins dans cette situation, une volonté de freiner un peu plus les négociations avec Paris, toujours au point mort. « On peut délibérément se poser la question, rappelle Julia Tiberi, on s’efforce peut-être de contrarier les avancées gouvernementales et l’expression d’une démocratie que l’on appelle de nos vœux depuis longtemps... » 

C’est dans ce contexte qui semble durcir un peu plus la situation, que le ministre de l’Intérieur s’apprête à se rendre dans l’île la semaine prochaine.  

Plus de 200  personnes en soutien à Pierre Paoli, devant le commissariat d'Ajaccio
Plus de 200 personnes en soutien à Pierre Paoli, devant le commissariat d'Ajaccio