Une nouvelle compagnie maritime est née. Elle hérite du passé de la SNCM et porte l’ambition d’une grande compagnie maritime desservant la Corse et le Maghreb au départ de Marseille. Comme s’y était engagé le Président de MCM, Patrick Rocca, la nouvelle compagnie a sauvegardé 900 collaborateurs, permettant de préserver le maximum d’emplois en Corse et à Marseille.
En attendant l’appel d’offres qui sera lancé par la collectivité de Corse, le contrat de subdélégation de l’actuelle DSP a été signé avec CMN, avec l’accord de la Commission européenne.
Le jour même de sa création, une autre compagnie a lancé une ligne de fret entre Bastia et Marseille, dont la seule explication, en absence de tout besoin économique, est le dépit des candidats recalés à la reprise de la SNCM. Alors qu’ils promettaient il y a quelques semaines d’en sauver les emplois et de préserver le pavillon français 1er registre, leur but est de monter un service concurrent de MCM et de la DSP avec un pavillon européen. Ils n’ont pas pu être les sauveurs de la SNCM, les voilà essayantd’en être les fossoyeurs.
Si MCM condamne les entraves faites à la liberté de navigation, cette attaque frontale pose la question de l’équilibre de la DSP : il n’est pas de l’intérêt général que le privé essaie de s’accaparer les lignes rentables, parfaitement desservies par les compagnies de la DSP, et laisse l’argent public couvrir les pertes d’un service de mise en œuvre du principe de continuité territoriale.
MCM appelle à la mise en œuvre d’une table-ronde sous l’égide des nouveaux élus insulaires pour en débattre dans l’intérêt général du devenir de la desserte de la Corse. Il faut sortir des logiques d’affrontements mortifères qui ne peuvent mener qu’à la destruction des emplois. Le partenariat économique entre Marseille et la Corse se doit d’être renforcé par les légitimes acteurs historiques de la desserte de la Corse sous l’égide des collectivités locales seules habilitées à définir le cadre de la desserte.
Le président de MCM appelle également à la reprise du travail. Tout en prenant acte de la mise en place d’un service minimum, Patrick Rocca souligne que « apporter aux clients le service qu’ils attendent est la seule vraie façon de répondre à la concurrence ».
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