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Les élus du groupe "Réinventons Sartène" montent au créneau


(Cp) le Jeudi 14 Août 2014 à 17:48

Dominique Bucchini entouré des élus municipaux du groupe "Réinventons Sartène" - Bernard Corneille, Anne Labertrandie, Nicolas Alaris) - a tenu, mercredi matin, une conférence de presse au cours de laquelle il ne s'est pas montré particulièrement tendre pour la municipalité en place.



De gauche à droite : Bernard Corneille, Anne Labertrandie, Dominique Bucchini, Nicolas Alaris
De gauche à droite : Bernard Corneille, Anne Labertrandie, Dominique Bucchini, Nicolas Alaris

"Cela fait maintenant plus de quatre mois que l’élection municipale a eu lieu, le moment est venu de dresser un premier constat sur les politiques mises en œuvre durant cette période. Nous dressons ce constat avec mesure, et esprit de responsabilité' ont-ils déclaré d'emblée.

"En effet, c’est dans ce même esprit que nous travaillons au sein du conseil municipal, pour faire entendre la voix des plus de 42% des Sartenais qui nous ont accordé leurs suffrages, mais, surtout, pour défendre en toutes circonstances l’intérêt général, au détriment d’intérêts particuliers intéressés. A titre d’exemple, nous avons voté en faveur de 30 délibérations sur les 43 présentées. Contrairement à ce qui est dit, nous ne nous opposons que lorsque les délibérations sont clairement illégales ou à l’encontre des intérêts de Sartène. 
 

Nous n’attendions pas de la municipalité qu’elle ait réalisé, en quatre mois, l’intégralité de son (imposant) programme de campagne, mais, a minima, que des orientations claires aient été prises.

Mais les Sartenais peuvent constater chaque jour que la réalité qu’ils vivent ne correspond pas à ces belles déclarations d’intention". 
Et d'ajouter : "Après l’adoption du budget primitif, force est de constater qu’aucun projet nouveau n’a été envisagé. Un emprunt de 800 000 euros a même dû être réalisé pour payer la part de la commune sur des projets datant des années précédentes. Or, malgré ce prêt, les travaux qu’il aurait dû financer n’ont pour la plupart ni démarré ni redémarré (Belvédère…). 
"Des éclaircissements sont donc nécessaires quant à la destination de ces fonds" estiment les élus de l'opposition.


Traitement des élus de l'opposition
Pour Dominique Bucchini et ses amis  la "majorité actuelle pratique la continuité du manque d'ambition inavouable et de sérieux affichée depuis plus d'une décennie" . Puis ils ont dressé un tableau des "dysfonctionnements flagrants".
Et de citer l'augmentation des tarifs de stationnement et de location du domaine public, l'incertitude sur le nombre d'employés municipaux, les permis de construire accordés et le traitement des élus de l'opposition qui souhaitent " travailler de manière intelligente et sereine ; or, la majorité municipale a préféré agir de la sorte : refus de prêt de salle de réunion, bureau accordé à raison de 4 heures maximum par semaine, refus du droit d’obtenir une suspension de séance en conseil (unique dans les annales d’une collectivité), refus de rapporter le travail des commissions devant le conseil, refus de donner en amont les dates des prochains conseils municipaux, refus d'intégrer des élus d'opposition dans la réalisation du PLU... Cela témoigne de la fébrilité, et de la peur, de la majorité municipale, qui prend conscience du changement de nature de l’opposition" ont fustigé Dominique Bucchini et ses amis.

Il a été également question de la "gestion financière chaotique" (gymnase, budget primitif, aides à la suite des inondations, revitalisation des centre-bourgs) et de ses conséquences sur l'activité culturelle ("il n'y a pas de politique définie", du sort fait au centre culturel Laurent-Casanova et au centre d'art polyphonique), de la fermeture du camping de Roccapina, et du refus de la majorité municipale de voter une motion condamnant la violence : "Nous prenons acte du choix de la majorité municipale, et sommes conscients qu’il s’agit là d’une occasion manquée qui n’est pas dénuée de conséquences" ont noté sur ce plan les opposants à la municipalité.

Isolement

Dernières volées de critiques : "La commune s'isole de la Communauté de Communes, de la CTC, du Conservatoire du Littoral... et même de l'Église ! Alors que c'est précisément le chemin inverse qu'il faudrait emprunter !"
Pour les élus d'opposition "le m
aire et ses adjoints doivent répondre publiquement à la question suivante : ont-ils été contactés avant l’élection à la présidence pour étudier la situation de la communauté de communes, et travailler à la constitution d’une équipe pluraliste ? Ont-ils daigné répondre à ces appels téléphoniques, ou ont-ils préféré les ignorer, et partir en campagne, persuadés de remporter la présidence, avec les résultats que l’on sait ?"
Et pour la perte du curé "
au lieu de faire de l’agitation inutile, il aurait été préférable de réunir le conseil municipal en séance extraordinaire et prendre, s’il y avait lieu, une position commune, sans démagogie (notamment concernant la « vitalité » démographique de notre ville".
In fine, les élus de "Réinventons Sartène" ont rappelé aux Sartenais qu'ils pouvaient compter sur eux : " 
Nous allons continuer à faire valoir nos propositions au sein des conseils municipal et communautaire, avec un esprit de responsabilité. Nous sommes attentifs aux intérêts de notre commune et de ses habitants, car notre cité connaît une gestion chaotique, qui nous réservera encore de nombreuses surprises désagréables."

Et en conclusion : " Au fait, qu’y-a-t-il de neuf depuis 100 jours dans notre ville ?"