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Les Chambres de métiers et l’UPA montent au créneau :" Non au racket fiscal !"


José Fanchi le Mardi 8 Juillet 2014 à 16:10

François Gabrielli, président de la Chambre de Métiers de la Corse- du-Sud, son homologue de la Haute-Corse et l’Union Professionnelle Artisanale ont réuni la presse, mardi, pour dénoncer la situation de blocage et surtout la pression fiscale qui s’exerce actuellement. C’est la grogne et la colère. La situation est jugée gravissime sur la non réponse de l’Etat. Ils ont décidé de réagir mais pas seulement



Les Chambres de métiers et l’UPA montent au créneau :" Non au racket fiscal !"

« S’il faut faire plus de bruit pour se faire écouter, nous le ferons et plus encore si la situation le réclame. Nous n’en pouvons plus de cette attitude « racketteuse » exercée par les services fiscaux. Nous ne sommes plus en mesure de payer les charges sociales et fiscales. »

François Gabrielli, que l’on connaît calme et pondéré, sort de ses gongs. Le pacifique fait place à un homme en colère. Il pèse ses mots et ne cache pas qu’une action musclée reste possible si des améliorations ne sont pas apportées à cette situation qui dépasse la simple crise.  

Effacement de la dette depuis la grève…
Allègement des dettes sociales et fiscales, et ce dans une mesure globale, voilà ce que réclament les Chambres de Métiers et l’UPA qui ont ainsi décidé de monter au créneau pour défendre leurs intérêts : « bateaux, bus, Poste, les conflits s’enlisent et les huissiers continuent leur pression fiscale avec les menaces qu’il est facile d’imaginer. Nos trésoreries sont vides et il est de notre devoir de demander solennellement l’effacement total de nos dettes, en tout cas depuis le début de la grève » poursuit François Gabrielli qui accuse fortement la direction des services fiscaux de la Corse. Il explique : « Nous sommes reçus comme des malpropres dans les services. Le directeur en personne s’est montré chaque fois très désagréable. Nous ne sommes pas des mendiants et avons notre dignité. De tels agissements méritent des sanctions exemplaires… S’il le faut, nous mènerons une action et dès lors, chacun prendra ses responsabilités ! »

L’intervention de Bastia condamnée
Les Chambre et l’UPA condamnent avec véhémence le geste du préfet de Haute-Corse et l’intervention des forces de l’ordre : « Cela n’est pas sans rappeler la manif de 1986 et la charge des CRS qui avait fait plusieurs blessés » rappelle le président de la Chambre de Métiers et d’ajouter : « Si le préfet veut que ce genre de manifestation se renouvelle, cette fois nous nous défendrons, assurément. »


Même son de cloche de la part de M. Antoine Mondoloni, président de la Chambre Régionale de Commerce qui approuve les propos de François Gabrielli : « Je partage en effet les revendications des Chambres et de l’UPA et condamne également ce qui s’est passé à Bastia l’autre jour. Que justice soit faite et que le préfet de Haute Corse aille exercer ailleurs… »

Olivier Rudi, représentant les commerçants de Sartène est également intervenu pour souligner la situation de crise et les problèmes qui en découlent au niveau des commerçants : « L’image de l’intervention est choquante certes, et nous sommes totalement solidaires de ce moment dramatique. Je pense très sincèrement que nous allons à la catastrophe. On nous pousse jusque dans nos derniers retranchements et nous ne pourront pas tenir ainsi. Les difficultés s’enchaînent et l’on peut tabler sur 40 à 50% de commerces en grande difficulté, sans parler des licenciements en cours. A Sartène, le sous-préfet est venu vers nous et nous avons pu dialoguer avec, mais je le répète, nous vivons un véritable « terrorisme économique » qui va causer de graves conséquences. La Corse est au bord de la famine… »

J. F.