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Le parquet antiterroriste enquête sur la tentative d'attentat à Capo di Feno revendiquée par le FLNC


La rédaction avec AFP le Jeudi 30 Septembre 2021 à 14:51

La tentative d'attentat visant quatre bungalows appartenant à un continental à Capo di Fenodébut septembre, et revendiquée par le groupe indépendantiste clandestin FLNC, fait désormais l'objet d'une enquête du parquet antiterroriste (Pnat)



Photo illustration archives CNI
Photo illustration archives CNI
Le Pnat a ouvert ce  jeudi 30 septembre une enquête "suite au dessaisissement du parquet d'Ajaccio pour association de malfaiteurs terroriste et destruction et tentative de destruction par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste".
Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la Direction territoriale de la Police judiciaire (DTPJ) d'Ajaccio, a précisé la source à l'AFP. Le Front de libération nationale Corse (FLNC) a revendiqué la tentative d'attentat le 1er septembre en Corse-du-Sud, dans un communiqué transmis à Corse-Matin.
La tentative visait quatre bungalows appartenant à un continental, hôtelier de La Clusaz (Haute-Savoie), et situés à Capo di Feno. Une charge explosive avait explosé dans l'un des bungalows, faisant des dégâts minimes et plusieurs autres avaient été découvertes avec des bouteilles de gaz mais n'avaient pas sauté, avait précisé le procureur d'Ajaccio initialement saisi de l'enquête, Nicolas Septe. Elles avaient nécessité l'intervention des démineurs.
"Notre jeunesse qui veut produire sur sa terre ne trouve pas de surface agricole pour travailler mais un spéculateur français, lui, en trouve aisément", écrit le groupe clandestin dans son communiqué. Affirmant que "sans (son) intervention rien ne se passait" et dénonçant la "spéculation", le groupe indiquait "revendiqu(er) l'action contre les constructions de la SCI +Capo di Feno+ et exige(r) le départ de Corse" du propriétaire des bungalows.
Le 3 septembre, le mouvement clandestin avait menacé d'un retour à la lutte armée sur l'île si l’État français poursuivait "sa politique de mépris", dans un communiqué transmis également à Corse-Matin. Ce communiqué non daté, était accompagné d’une vidéo dans laquelle une cinquantaine d'hommes, cagoulés, vêtus de noir et lourdement armés entourent un activiste qui lit, dans la nuit, ce texte signé du FLNC Union des combattants (FLNC-UC) et du FLNC du 22 octobre.
Ces deux mouvements, qui avaient revendiqué plusieurs attentats sur l'île dans le passé, étaient très discrets depuis des années. Le FLNC-UC a déposé les armes en 2014. Le FLNC du 22 octobre avait annoncé une démilitarisation en 2016.