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Le Tour de Corse automobile de retour sur ses terres : Mais à quel prix ?


José Fanchi le Jeudi 22 Janvier 2015 à 22:38

On en a beaucoup parlé ces derniers mois. Un petit peu plus ces derniers jours et beaucoup depuis, jeudi, sur la ligne de départ du Rallye de Monte-Carlo. Le bruit a couru il y a en effet quelques mois, à l’occasion du 57e Tour de Corse-ERC et surtout sur la ligne d’arrivée à Ajaccio. Rumeur ? Bruit fondé ? Il était difficile de répondre à une telle question en octobre dernier, mais on sentait une sorte de rapprochement par communiqués interposés émanant d’on ne sait où. On entendait quelques bruits ci et là dans les parcs fermés, mais rien de bien sérieux. Ce qui est sûr c’est que beaucoup de personnes ont débattu sur le sujet. Cela ne fait que commencer.



Le Tour de Corse automobile de retour sur ses terres : Mais à quel prix ?
Il y a trois ans, lors de la parution de mon ouvrage  « Tant qu’il y aura des pilotes- La Grande Aventure continue » on pouvait lire dans la préface que m’avait écrite amicalement Michèle Mouton à propos de la manche française du championnat du monde qui avait migré en Alsace : « C’est dommage pour des organisateurs qui ont tout misé sur leur épreuve. Ils ne méritaient pas ça. Mais bon, il ne faut pas perdre espoir… »
Il ne faut pas perdre espoir nous avait dit Michèle Mouton, présidente de la Commission des rallyes à la Fédération Internationale, aux côtés de Jean Todt.
Voilà, l’espoir est de retour, le Tour continue de faire parler de lui. Et Michèle, guidée par la connaissance du terrain et l’expérience des hommes avait déjà raison.
 
Et maintenant ?
Un retour en arrière ne fera de mal à personne. Exception faite aux fossoyeurs du Tour (on les connaît, tout le monde les connaît) qui vont voir des boutons pousser sur le bout de leur nez pour avoir dit d’énormes mensonges. S’il faut régler les comptes, faisons-le. Pas de pitié ! Ceux-là même qui travaillaient sur le Tour de Corse et qui, comme les cigognes et le Tour, ont migré vers l’Alsace accueillante pour faire plaisir à Sébastien Loeb.
Voici ce que j’écrivais (à juste raison ?) dans mon livre il y a trois ans :
« La fin du mois d’octobre approche à grands pas. On s’attend à une forte secousse, pourquoi le nier, on sait que la passion s’en va vers l’Alsace, passion provoquée certes, mais bon, tant pis pour le quotidien d’une île qui s’accroche à son patrimoine sportif et culturel. La santuon est tombée. Comme un couperet. Sec, brutal, à travers un communiqué lapidaire, mais il est là, dur à admettre pour les gars d’une ASA Tour de Corse littéralement KO debout. Ces quelques lignes font mal, très mal. Plus d’un demi-siècle d’efforts qui partent en fumée, 36 années de bonheur qui disparaissent d’une constellation où les étoiles éclairaient la Corse depuis des lustres. Ce fut un drôle de coup dur pour les Corses, un coup qui a fait très mal et dont on se relève difficilement ? La Corse serait-elle sanctionnée pour sa bonne pratique automobile. Pour son exemplaire service de sécurité copié par tous les organisateurs de rallyes au monde ? Bon, arrêtons là nos propos. Mettons un point final à cette polémique. Il y a tellement de coups de pied au derrière qui se perdent…
 

Le Tour de Corse a été tout simplement sacrifié sur l’autel de la bêtise humaine avec l’appui de quelques inconditionnels et autres notoriétés, dont bien entendu le champion du monde des rallye de l’époque et  la taupe Mourot et autres « copains » de l’extrême sud de la France. Mica Nommi ! La Fédération n’était bien entendu pas étrangère à ce chamboulement grotesque que l’on savait voué à l’échec à plus ou moins brève échéance. On savait l’épreuve plus ou moins condamnée par les agissements très perceptibles de quelques sous-fifres payés à ne rien faire. La décision était bel et bien prise lorsque la décision a été arrêtée. Lorsqu’on veut tuer son chien etc…etc…On connaît la suite.
On ne crée pas d’épingles à cheveux avec des ballots de paille ni même des virages avec de la rubalise. Il faut du naturel, de l’authentique, de la Corse en fait, avec ses chemins de la victoire qui passent par les routes de l’enfer. L’Alsace a vécu, tant mieux pour ces braves alsaciens qui ont vu passer l’enfant d’Haguenau sous leurs fenêtres….Bof !

Retour vers l’authentique

Le WRC refait surface. On en parle, on avance des décisions, mais qu’en est-il au juste ? C’est vrai que le sujet a été maintes fois évoqué ces trois derniers mois. Souvent même. Qui avait-il de sérieux dans ces propos ? D’où venait la rumeur remettant la Corse sur les rails du championnat du monde ?

Des indiscrétions ont fusé ci et là pendant le déroulement du dernier Tour de Corse ERC. C’est vrai. Des officiels aux pilotes, des spectateurs aux observateurs les plus avertis, on reparlait de plus en plus du WRC sur l’île, championnat qui avait migré en Alsace au cours de ces trois dernières années. On ne va bien sûr pas revenir sur la grande déception de l’époque (voir plus haut), le coup de barre de la FFSA et des « amis » et autres « défenseurs » du Tour de Corse. On connaît les traitres et on n’en veut plus sur notre île.

Qui sait si les grands décideurs de la FIA ne sont pas à l’origine de ces bruits de couloirs pour « tater » le terrain et voir si un retour de la grande épreuve dans le calendrier mondial serait ou non acceptée par les organisateurs et les payeurs, à savoir les collectivités qui ont longtemps soutenu l’épreuve.



Recommencer une manifestation de ce calibre ne s’improvise pas à la légère, ça va de soi. Il faut en débattre avec les parties intéressées, les organisateurs surtout, la FIA, il faut revoir un cahier des charges et surtout, il faut un budget. Et à ce niveau, on sait ce que représente le budget d’un tour de Corse. La Collectivité Territoriale n’a pas dit non à un éventuel retour. On connaît l’attachement de Paul Giacobbi à l’épreuve. Celle d’autres politiques aussi. Fort heureusement d’ailleurs.

On ne va pas refaire l’histoire et surtout pas celle de notre épreuve, mais on doit rappeler que les décideurs d’avant ont longtemps fait peser l’épée de Damoclès sur les épaules des organisateurs avec souvent un peu de chantage ? Personne n’a oublié !

Aussi, si les grands argentiers de la FIA veulent revenir en Corse, s’ils se sont finalement rendu compte que la Corse était la manche idéale pour diverses raisons ; eh bien qu’ils nous sponsorisent une fois pour toutes. Qu’ils mettent l’argent sur la table !

Dès lors, plus aucune menace ne pèsera sur notre épreuve !

E cusi sia.

J. F.