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Le Parc naturel régional de Corse aux côtés de ses agents menacés


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Mardi 30 Avril 2019 à 17:56

Les agents de la réserve naturelle de Scandula, basés à Galeria, également agents du Parc naturel régional de la Corse, ont reçu il y a quelques jours, un courrier de menaces, anonyme où l'on pouvait lire " le silence ou le cercueil ". Le 28 décembre dernier, un tag d'insultes était également adressé à Jean-Marie Dominici, conservateur de la réserve. Ce mardi le président du PNRC est venu à la Maison de la mer à Galeria soutenir publiquement l'ensemble du personnel de la réserve.



Jacques Costa, président du Parc naturel régional de Corse, et José Filippi, le directeur, se sont rendus ce mardi 30 avril à Galeria, à la Maison de la mer.
La direction souhaitait ainsi, apporter publiquement son soutien aux agents de la Réserve Naturelle de Scandula récemment menacés dans un courrier anonyme où on leur laissait le choix entre "Le silence ou le cercueil". 
Une plainte a été déposée à la gendarmerie. 

"Nous sommes là aujourd’hui pour protéger nos agents. Ces menaces ne nous empêcheront ni de travailler ni d’avancer. Sò stati minacciati à duie riprese in pocu tempu. Ghjè un affaru gravissimu. Spiremu chì s'hà da firmà custì è chì sò solu parole". affirmait Jacques Costa.
La Réserve naturelle de Scandola créée en 1975 est un service du PNRC. " 130 personnes travaillent au PNRC qui s'étend sur la moitié du territoire de la Corse. Nous n’avons donc pas d’adversaires identifiés. Et ce n’est pas une ou plusieurs lettres anonymes ou des menaces qui vont nous empêcher d’avancer".

Déplacement et soutien appréciés par les agents

Un déplacement et un soutien appréciés, comme bien l'on pense, par les agents.
"Nous tenons à souligner, au nom de l'équipe de la Réserve de Scandula que ce soutien est essentiel pour la continuité de notre mission. Aujourd'hui l'équipe est en parfait accord pour continuer le travail, qui est dans l'intérêt général de la Corse. C'est un outil de développement et de conservation des atouts environnementaux et nous devons arriver à maintenir l’équilibre entre développement et protection" soulignait dans la foulée Jean-Marie Dominici, le responsable de la Réserve.


"Lorsque je reçois ce type de courrier, je ne montre du doigt personne. Je pense que c’est l’acte d'une personne qui n’est pas au fait des choses et qui se contente de jeter de l’huile sur le feu. J'espère qu'il s'agit d'un acte isolé. Mais c’est menaces répétitives sont pesantes.   C’est du harcèlement. Maintenant si l’auteur de la lettre veut nous rencontrer, de manière anonyme, nous sommes ouverts à toutes discussions. Aujourd'hui, certaines personnes doivent penser que toute la zone devait être verrouillée, à la suite des différentes études et à la mise en place d'un comité scientifique"poursuivait Jean-Marie Dominici.
"Mais ce n’est absolument pas notre rôle de verrouiller la réserve. Le Parc est un outil de développement pour la Corse. Nous travaillons main dans la main avec le monde de l’activité économique et humaine de la réserve. Notre mission à tous est de mettre en œuvre des mesures conservatoires de la biodiversité, pour un développement économique durable " précisait-il. Aujourd'hui, selon certaines études, sa mise en danger serait due aux différents changements de comportements dans la zone protégée."  
"Nous avons su résoudre chaque problème. Le vrai problème aujourd’hui vient d'un mauvais comportement. Des méthodes et des outils sont mis en place et nous attendons les préconisations pour y remédier" ajoutait, in fine, la direction du PNRC bien décidée à aller dans le sens de ces préconisations.