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Le PRG soutient Paul Giacobbi


le Mercredi 9 Décembre 2015 à 23:40



Les instances nationales du Parti Radical de Gauche prennent acte des résultats du premier tour de scrutin de l'élection territoriale du 6 décembre. 
En Corse, Jean Zuccarelli, malgré une bonne campagne, n'a pas atteint le seuil lui permettant d'être présent au second tour de scrutin. Aussi, l'investiture qui lui a été donnée, et la discipline républicaine impliquent un naturel report des voix sur la liste "Prima a Corsica", liste de gauche conduite par Paul Giacobbi et au sein de 
laquelle figurent des militants radicaux.

Le PCF aussi

Nous remercions les 7450 femmes hommes et jeunes citoyennes et citoyens qui, en votant pour la liste du 
PCF Front de gauche le 6 décembre se sont prononcés pour un projet résolument social et démocratique, « A Corsica in cumunu » « l'Humain d'abord ».
Ce résultat, même inférieur à nos attentes, témoigne de cet engagement fort et de l’espoir de pouvoir compter dans la prochaine mandature sur des élu(e)s qui respecteront celles et ceux qui leur ont accordé leur confiance pour faire entendre la voix de la gauche sociale et républicaine.
Le contexte politique qui découle de ce premier tour interpelle sur plusieurs aspects. L’abstention de près  de 100 000 inscrits confirme le caractère structurel de ce phénomène qui traduit la défiance à l’égard de la 
politique, des politiques et le rejet des pratiques non conformes aux principes, en particulier quand les actes contredisent les annonces de certaines campagnes électorales.
Le résultat du FN comporte une dimension politique supplémentaire avec une complaisance élargie, sinon une véritable adhésion, à l’égard des thèses d’extrême droite, lesquelles se sont construites sur la démagogie sociale et nationale, et qui font oublier les responsabilités économiques, sociales et politiques du capitalisme dans l’aggravation de la crise, du chômage, de l’exploitation et de la casse sociale.
Avec ces discours populistes, le capitalisme n’est plus la cause de la ruine des acquis sociaux et 
démocratiques, de la casse de l’emploi, des statuts, du système de santé et des retraites. Seul l’étranger est responsable, il est stigmatisé alors que dans le même temps les valeurs universelles qui fondent notre vivre ensemble sont attaquées.


Après les attentats du 13 novembre il est encore plus indispensable d’affirmer que le monde meilleur auquel nous aspirons ne peut se concevoir sans les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité et de solidarité. Le rappel de ce que doit être la République sociale, solidaire, écologique et populaire.Cette élection territoriale ne se résume pas en ce sens aux seuls enjeux régionaux. Elle a une dimension nationale incontestable. Les objectifs politiques des dirigeants nationalistes, rassemblés sur une même liste, sont connus : « Le peuple corse est la seule communauté de droit sur sa terre ». Les conséquences qui découleraient de la mise en œuvre de ce mot d’ordre, ne pourraient être que la division de notre peuple et la régression dans tous les domaines.
Avec le droit du sang contre le droit du sol, avec la corsisation de l’emploi pour quelques-uns contre l’emploi pour tous, avec l’exonération des droits de succession pour les gros patrimoines, avec le privilège fiscal contre la justice sociale, l’anti France en rupture avec les valeurs de 1789 et de 1943, avec l’adhésion (dissimulée) aux politiques ultra-libérales de la Commission européenne, la régression est certaine. 
La droite s’est rassemblée au-delà des vicissitudes du Conseil départemental de Corse-du Sud. Elle est désormais soutenue par Nicolas Sarkozy ce qui, en soi, est la confirmation d’une politique ultralibérale exprimée par la volonté de « désanctuarisation »
De nombreux abstentionnistes sont des électeurs de gauche qui ne se retrouvent pas dans la politique de la majorité gouvernementale. C’est ce qui se vérifie élection après élection. Nous, communistes, partageons et comprenons ce mécontentement, nous avons voulu qu’il soit entendu avec la liste PCF Front de gauche conduite par Dominique Bucchini.
Tous nos efforts ont été consacrés au combat contre la politique d’austérité pour faire prévaloir des choix 

de progrès, de gauche et faire renaitre l’espoir. Face au risque que représente l’arrivée au pouvoir des 
nationalistes voire de la droite épaulée au troisième tour par le FN, nous avons fait le choix, sans nous renier, de fusionner notre liste avec celle de Paul Giacobbi.
Le Parti Communiste Français, ses militantes et militants, les élue(e)s qui siègeront dans la future assemblée de Corse, continueront à se mobiliser pour porter leurs propositions contre l’austérité, pour le développement économique, l’emploi, les services publics, la continuité territoriale, le transport ferroviaire, la solidarité nationale et la démocratie de proximité, la transition énergétique et la protection sociale....
Nous sommes déterminés et disponibles pour construire une véritable gauche anti-austérité en Corse et au-
delà, une force qui réponde aux aspirations populaires, républicaines, solidaires, sociales et écologiques. Au deuxième tour nous appelons à dire non à l'austérité qui nourrit la désespérance et à ne laisser aucune 
chance ni au nationalisme, ni à la droite et l'extrême-droite, de prendre les rênes de la CTC le 13 décembre. 
Pour cela nous appelons à voter pour la liste d’union conduite par Paul Giacobbi.

Hyacinthe Mattei désobéira au Parti Socialiste

La démarche autonomiste et progressiste que j'ai soutenue dès son début s'est fracturée en cours de route et la sanction est tombée, comme on pouvait s'y attendre le 6 décembre au soir. 
La conséquence est que cette sensibilité ne sera pas présente au 2 ème tour de ces territoriales pour faire vivre la démocratie. 
Le président de l'exécutif de Corse, vient de solliciter le soutien du parti socialiste en appelant directement Paris, ce sont ces propres termes, alors qu'il avait déclaré à qui voulait l'entendre qu'il ne discuterait avec aucun parti ni mouvement politique. 
En homme libre et respectueux des valeurs qui m'animent, je ne suivrai pas mon parti dans ce choix et ce malgré une fidélité qui ne s'est jamais départie depuis 1971. 
Je ne puis en effet soutenir celui qui a fait battre nombres de candidats socialistes au profit de transfuge pour mieux asseoir son pouvoir de Monarque. 
Il a soutenu à deux reprises le maire UMP d'Ile Rousse pendant cette campagne électorale, ont été utilisées des promesses et des pressions de tous ordres (...) ces méthodes clientélistes ont été reproduites lors de la dernière élection départementale .. voix contre subventions. 
Mon engagement politique qui a toujours privilégié l'humanisme, la solidarité et l'éthique ne peut s'accommoder de ce modèle claniste. 
Aussi j'appelle tous ceux qui une fois encore, m'ont soutenu dans ma démarche politique, et je veux ici les remercier chaleureusement, à faire barrage au Président de l'exécutif de Corse, Paul Giaccobi , le 13 décembre prochain.