Les diables rouges sont allés à Paris non pas la fleur au fusil mais en toute décontraction, comme l’avait d’ailleurs souligné leur entraineur vendredi la veille du départ. On se rappelle ses propos : « Si les Parisiens prennent possession du ballon comme ils en ont l’habitude, il nous restera une balle de tennis… »
C’est un peu ce qui s’est produit dimanche soir au Parc des Princes, notamment durant les vingt premières minutes. La monopolisation du ballon à fait le reste. Deux occasions franches, deux buts. Le break était bel et bien au rendez-vous des hommes de Laurent Blanc.
Ce qui ne veut pas dire que le GFCA a baissé les bras, tant s’en faut. Ils ont fait front et exploité tout ce qui pouvait l’être, sérieux, appliqués, même si de temps à autre, ils se montrèrent fébriles dans la prise du ballon, les passes, la relance et le manque d’automatismes. Tout cela viendra avec le temps et l’expérience acquise.
On retiendra tout de même la très belle opportunité de Pujol, lequel, sans s’affoler et fort de son expérience, donna une belle image de son engagement. Cela permit à quelques uns de ses coéquipiers de mieux prendre leurs marques à leurs postes respectifs même si visiblement, il y eut quelques hésitations sans doute dues à un tantinet de fébrilité ou de manque d’audace à l’approche de la surface parisienne.
Cela ne les a d’ailleurs pas affolés dans le jeu du centre du terrain tant ils étaient affairés à prendre au mieux leurs marques, ce qui leur valut un bel engagement dans la possession du ballon. Mais bon, les Ajacciens avaient en face une solide équipe de gaillards forts de leur expérience et surtout de leur talent et de leur technique qui paralysent toutes velléités de l’adversaire lorsque celui-ci prend des initiatives et fait montre d’un jeu aussi clairvoyant qu’efficace avec en toile de fond cette rapidité qui secoue n’importe quelle ligne défensive.
Difficile de mieux faire…
Certes, les Parisiens calmèrent quelque peu le jeu à la reprise, faisant fi des rares attaques menées par les visiteurs en mal de construction. Jeu posé, clair, précis, ils avançaient vers la surface ajaccienne avec la régularité d’un métronome et offraient un spectacle de fort belle qualité sans pour autant prendre à défaut le dernier rempart du GFCA qui résistait assez bien à la forte pression. Maury, Filippi, Sylla, Djokovic, Martinez, Le Moigne se montrèrent tenaces et accrocheurs mais en tous cas pas assez pour surmonter les attaquants parisiens. Ils ont dans l’ensemble bien résisté dans cette mission dangereuse et surtout éviter de se faire surprendre par un adversaire encore et toujours nettement supérieur.
Le championnat vient à peine de commencer et le parcours sera long et bien entendu semé d’embuches, mais la confiance du groupe était bel et bien présente dans cette rencontre, ce qui laisse augurer sinon des lendemains qui chantent, du moins des rencontres où ils sauront faire preuve de leur détermination et de leur fond de jeu qui va sans doute progresser au fil des rencontres. Il faudra alors se montrer plus incisif sur l’adversaire, cela dès ce prochain samedi à la maison, face à une vieille connaissance qui ne viendra sans doute pas faire du tourisme du côté de Mezzavia.
J.F.