Les observateurs, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, croient en la victoire des Ajacciens cet après-midi à Mezzavia. Les locaux sont en pleine bourre, flirtent avec les meilleures statistiques du haut du tableau, contrairement aux lyonnais qui stagnent - exception faite de la Champions Ligue où ils ont retrouvé un peu de rythme - et qui semblent miser sur ce déplacement en Corse pour rehausser leur système de jeu et surtout reprendre du poil de la bête, quand bien même des éléments majeurs de l’équipe feraient défaut. L’effectif est tellement étoffé contrairement au GFCA…
Se méfier de Lyon…
« A Marseille, malgré un nul mérité, nous n’avons pas vraiment joué sur notre valeur. Bien au contraire » explique Thierry Laurey qui trouve l’ensemble de la presse optimiste…
« Nous n’avons jamais écrasé personne chez nous, les résultats sont là pour le prouver. Si vous avez regardé les rencontres européennes cette semaine, vous vous êtes rendu compte que notre prochain adversaire n’a rien d’une petite équipe. S’ils étaient là cette année, c’est parce que l’an dernier, ils ont tourné comme des avions. Je les sais capable de mettre le bon braquet maintenant que l’épopée européenne est terminée. A nous de nous méfier, de prendre des précautions, ne pas se montrer naïf mais rigoureux, bien concentré pour bien finir l’année. Le mieux serait de passer de bonnes fêtes de fin d’année… »
Tous les points sont précieux…
En clair, un point de plus serait bien. Trois points de plus dans l’escarcelle ce serait idéal. Le message est passé et cela, les joueurs le savent. Raison pour laquelle ils ont mis un point d’honneur à peaufiner leurs séances de la semaine dans la bonne humeur et surtout le secret espoir d’apporter leurs offrandes de Noël aux supporters qu’ils attendent nombreux ce soir. Il s’agira d’un match de gala dans toute l’acception du terme compte tenu de ces huit dernières semaines de grande débauche d’énergie.
« Il va falloir faire un gros match et cela s’annonce plutôt compliqué » répète inlassablement l’entraineur ajaccien qui sait de quoi il parle. Il pense déjà aux matches retour et aux déplacements qu’il va falloir assurer. En clair, emmagasiner le plus à domicile et poursuivre l’aventure à l’extérieur pour grignoter ci et là quelques points qui vont se rajouter au capital pour espérer une seconde moitié de championnat relativement tranquille. C’est d’autant plus vrai que lorsque l’on s’en réfère au classement, on se rend vite compte que les différences sont quasi minimes entre le GFCA et Lyon par exemple, ou encore entre Bastia, premier relégable et Reims qui s’affrontaient hier soir. Tout peut changer en moins de 24 heures. Le probable chamboulement est tellement évident…
Mieux vaut donc engranger et voir venir semble vouloir préciser Thierry Laurey :
« Contre Lyon il va falloir se montrer très performant car il faut des points, même si l’on n’est pas trop regardant en termes de place. Cela est néanmoins réconfortant lorsqu’on se penche sur le classement et l’on se rend compte que nous ne sommes plus 18e ou 20e comme cela nous est arrivé. C’est le nombre de points qui remet les choses en place. Regardez Marseille, qui se trouve à la 8e place avec seulement 3 points de plus que nous et qui n’est pas à l’abri d’un coup dur. Et il y en a beaucoup d’autres qui sont dans ce cas. J’ai rarement vu une première partie championnat aussi serrée, à part peut-être pour Troyes ou le PSG…Cela m’a d’ailleurs un peu irrité à Marseille car il y avait matière à prendre les trois points de la victoire, cela sans prétention aucune. Nous avons marqué un but tout à fait valable à onze contre onze et si à ce moment là, on mène, tout peut changer. Mais ça fait partie du jeu, il y a des périodes comme ça, et donc c’est à nous de faire notre possible pour que justement, ça bascule du bon côté. »
Dimanche après-midi, le groupe qui s’est déplacé à Marseille ne devrait pas connaître de gros changements, exception faite pour Dia, blessé mais avec sans doute Pablo Martinez sur le banc.
De quoi opposer aux Lyonnais une équipe de combattants solide et déterminée et, comme chacun sait, avide de victoire.
J. F.