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Laurent Marcangeli : "Il faut nous investir, Ajaccio a besoin de nous !"


José Fanchi le Jeudi 29 Janvier 2015 à 21:57

Clôture de la campagne des élections municipales avec le meeting de Laurent Marcangeli jeudisoir dans un palais des congrès surchauffé et pleine à craquer. Comme le soulignait fort justement Antoine Maestracci, qui présentait la soirée, « nous allons avoir des problèmes avec la sécurité » mais l’ambiance a pris résolument le dessus lorsque les 48 colistiers de Laurent Marcangeli sont montés sur scène. Toute la salle s’est levée pour accueillir le député d’Ajaccio à qui le public a réservé un extraordinaire triomphe



(Photo Marilyne Santi)
(Photo Marilyne Santi)
« La jeunesse a pris le pouvoir à Ajaccio » s’est exclamé Antoine Maestrali en saluant les politiques venus encourager Laurent Marcangeli. Sur un grand écran installé sur la scène, les colistiers, tour à tour ont salué les supporters et prononcé quelques paroles réconfortantes à leur tête de liste.
Ce fut au tour de Laurent Marcangeli d’entrer en scène, très décontracté, souriant, ne laissant apparaître aucun signe de fatigue, mais résolument tourné vers l’avenir. L’avenir pour Laurent Marcangeli, c’est dimanche, un rendez-vous qu’il ne veut manquer en aucun cas. Raison pour laquelle il s’est adressé aux siens, à ses proches, pour les remercier de leur rayonnement dans cette campagne, leurs témoignages mais aussi et surtout leur ardeur et cette affection « qui me va droit au cœur » a-t-il dit avec sincérité.
 
U nostru Aiacciu bellu…
Puis il a enchaîné : « Il s’est passé quelque chose dimanche dernier à Ajaccio. Le peuple a décidé librement, franchement, de donner la faveur à notre liste. Le score réalisé est au-delà de toute espérance. Les résultats sont nets. Alors, dimanche prochain, allez remporter cette victoire qui permettra à notre Aiacciu Bellu d’avancer dans le respect de la démocratie. La démocratie c’est le second tour bien sûr, c’est aussi le débat d’hier soir (mouvement d’humeur dans la salle), un débat qui a fait une grande victime : LA VERITE ! Des mensonges répétés, des contre vérités, des mots durs, à chaque instant. C’est à vous que j’ai pensé, à ma famille, à ma ville et pour cela, préféré ne pas répondre, ne pas tomber dans la boue. Je veux être digne de la confiance que vous m’avez accordée, digne des 9300 électeurs qui m’ont soutenu, qui m’ont donné l’espoir de retourner à la Maison Carrée. »
 
Pas de manteau réversible !
Ce débat de mercredi soir sur Via Stella, Laurent Marcangeli n’en gardera pas un souvenir impérissable : « Ce n’est pas le genre de débat qui fait avancer les choses, tant s’en faut. Nous sommes différents c’est vrai, je vous l’accorde. Nous sommes pour la « flachina », les « montasega » mais surtout pas pour les lettres anonymes, ce n’est pas dans nos habitudes. Quelqu’un a fait une erreur hier en prenant mon manteau. Il s’est vite rendu compte qu’il n’était pas réversible… »
Bien sûr, il y a d’autres enjeux en Corse, d’autres combats fondamentaux à venir, mais nous, nous avons la nécessité de parler d’Ajaccio car c’est bien ici que va débuter le prochain combat. »  
- J’aurai tant aimé parler d’autre chose durant ce débat mais cela, comme vous avez pu le constater, n’a pas été possible
- J’aurai aimé parler des personnels qui ont passé des années dans des placards, des employés qui n’avaient aucun droit et aucune formation, sans doute parce qu’ils n’avaient pas la bonne couleur
- J’aurai aimé parler de ces employés qui n’ont pas eu droit à la progression, ceux-là même à qui on promet et on ne donne rien
-J’aurai aimé parler de notre ville, de son état moral, mais non, mon adversaire a évité ce côté du débat
- J’aurai aimé parler du lien social à Ajaccio, les plus anciens, les jeunes, leur place dans la société. C’est une situation qui ne doit plus exister. J’aurai tant aimé en parler…
- J’aurai aimé parler de ma ville et de son développement économique, du tourisme, enjeu majeur comme chacun sait, des projets, du pays ajaccien
- J’aurai tant aimé parler du cœur de ville, d’évoquer des sujets indispensables au rayonnement de notre cité, de son avenir, d’un plan d’aménagement
 
Je pourrai en citer plus encore de ces sujets intéressant notre ville, mais cela a été refusé. Rassurez-vous, la renaissance d’Ajaccio nous en donnerons le coup d’envoi, les projets ne font pas défaut. Les jeunes, les anciens, nous avons des atouts et devons les placer dans un parcours gagnant car nous avons des talents, nous les exploiterons ; il faut s’ouvrir à notre jeunesse. Nous avons un joyau, à nous de l’exploiter et de le développer, cela parce que nous en avons la volonté, les moyens. »
 
Etre maire d’Ajaccio, c’est avoir 67 000 enfants
Laurent Marcangeli est revenu sur d’autres dossiers qui lui tiennent à cœur comme la protection de l’environnement, le site de la Parata, le logement, d’autres sujets dont il aurait aimé débattre mercredi soir mais il n’a pas été suivi sur ce terrain. Il a rappelé l’annulation du PLU, tout en martelant qu’Ajaccio avait les moyens d’avoir des ambitions : « nous relèverons le défi de la réussite, à condition que cette équipe soudée, solide, solidaire soit réélue dimanche prochain. Nous avons le mérite de savoir jouer le collectif, nous avons serré nos rangs et de mon côté, je saurai être à la hauteur de cette tâche, mettre e place des synergies, créer les conditions du mieux vivre ensemble. Vous savez que vous aurez du travail mais nous le ferons ensemble. La détermination et la sérénité, sans haine au cœur sont nos atouts car nous avons Ajaccio chevillé au cœur, à notre passion.  Etre maire d’Ajaccio est un honneur, c’est avoir 67 000 enfants, avoir le bonheur de travailler, cela, je le poursuivrai en cas de victoire dimanche. Je pense avoir été au-dessus de ce qui divise, qui salit, ce soir je vais vous faire une promesse, celle de rester fidèle à cet esprit. Lorsqu’on a la chance d’être élu, il faut une fierté, mais aussi une droiture, une exemplarité. »


Laurent Marcangeli s’est ensuite adressé aux élus venus le soutenir, au président du conseil général, Jean-Jacques Panunzi, à Camille de Rocca-Serra, à tous les maires du rural venus en nombre (nous venons tous de la ruralité a-t-il précisé),  etc. Il a évoqué Ajaccio dans la Méditerranée, son rôle, sa chance et ses potentialités, toutes ses potentialités, sans oublier bien sûr l’image d’un homme mal exploitée qui est pourtant le personnage le plus connu de l’histoire de l’humanité.
Laurent Marcangeli a rappelé en conclusion : « Je saurai oublier ce qui a été dit, ce sera ma priorité et dans le prochain conseil municipal, si je suis élu, je souhaite que nos adversaires soient particulièrement respectés comme ils doivent nous respecter. C’est aussi cela la démocratie. Si je suis élu, je serai le maire de tous les Ajacciens. »
J. F.  
 

(Photos Marilyne Santi)