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La Corse passe en phase pré-épidémique pour la grippe et la bronchiole


MP le Mercredi 10 Décembre 2025 à 18:13

La grippe et la bronchiolite font leur retour en Corse en ce début de décembre. L’île entre en phase pré-épidémique pour les deux infections, avec une hausse notable des consultations et des passages aux urgences, surtout chez les enfants, incitant les autorités sanitaires à rappeler l’importance de la prévention et de la vaccination.



(Photo : Pexels)
(Photo : Pexels)
Elles devraient faire partie des invités indésirables aux fêtes de fin d’année. La grippe et la bronchiolite font leur grand retour en Corse en ce début décembre. Alors que toutes les régions continentales sont en phase épidémique, l’île vient pour sa part passer en phase pré-épidémique pour les deux maladies selon les données de Santé Publique France.  
 
Au cours de la semaine dernière, l’activité pour grippe/syndrome grippal a en effet très fortement augmenté dans les deux sites SOS Médecins d’Ajaccio, et plus faiblement aux urgences. Santé Publique France relève « des niveaux supérieurs à ceux observés à la même période les deux saisons précédentes » et indique que le nombre d’hospitalisations suite à un passage aux urgences a lui aussi augmenté de manière significative au cours des derniers jours. Ainsi, si le taux d’incidence était de 68 pour 100 000 habitants la semaine précédente, il est désormais de 193 pour 100 000 habitants selon les données du réseau Sentinelles + IQVIA. Si les enfants sont actuellement les plus concernés par l’épidémie, Santé Publique France indique que l’activité commence également à augmenter chez les adultes. Une évolution d’autant plus sous surveillance que l’épidémie lors de la saison hivernale 2024-2025 avait été « très intense », rappelle l’Agence Régionale de Santé de Corse. « Durant la période épidémique, plus de 1 000 passages aux urgences pour grippe/syndrome grippal ont
été enregistrés en Corse, dont presque 200 ont été suivis d’une hospitalisation », rappelle l’ARS en insistant sur l’importance de la vaccination pour protéger les plus vulnérables : « Chaque hiver, la grippe saisonnière touche entre 2 et 6 millions de personnes en France et provoque plusieurs milliers d’hospitalisations et de décès, principalement chez les personnes de 65 ans et plus. En moyenne, la grippe entraîne en France 10 000 décès par an, dont plus de 90 % surviennent chez les personnes âgées de 65 ans ou plus. La vaccination, associée aux gestes barrières reste l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir les formes graves de grippe ». 
 
Concernant la bronchiolite, l’activité est restée stable la semaine dernière chez les enfants de moins d’un an au sein de l’association SOS Médecins, mais a augmenté dans les services d’urgence. Cette infection respiratoire, généralement bénigne mais parfois grave chez les très jeunes nourrissons, demeure l’une des premières causes d’hospitalisation des moins d’un an en hiver. Selon le dernier bulletin épidémiologique régional de Santé Publique France Paca-Corse, la Corse entre elle aussi en phase pré-épidémique pour la bronchiolite, même si la circulation virale reste moins intense que celle de la grippe. Pour rappel, la saison 2024-2025 avait été marquée par une bronchiolite d’intensité plus faible, comparable à celles observées avant la pandémie. Les campagnes d’immunisation des nouveau-nés contre le VRS, via la vaccination des femmes enceintes ou l’administration d’un anticorps monoclonal, pourraient en partie expliquer cette moindre ampleur. En Corse, l’épidémie avait également été décalée de plusieurs semaines par rapport au continent, un phénomène qui se répète cette année. Lors de cette précédente saison, 38 passages aux urgences avaient été recensés chez les enfants de moins d’un an et la moitié d’entre eux avait été hospitalisée.
 
Enfin, du côté du Covid-19, l’activité observée ces derniers jours est restée stable chez SOS Médecins Ajaccio mais a progressé légèrement aux urgences. Le taux d’hospitalisation. Selon Santé Publique France, les analyses des eaux usées ont en outre montrée une circulation du SARS-CoV-2 orientée à la hausse, signe d’une reprise discrète de la circulation du virus.