Une petite déception au niveau de l'affluence pour cette affiche tout de même assez attrayante. Nancy pensionnaire de la ligue 1, la saison dernière se présente à Mezzavia avec des arguments légitimes visant à retrouver l'élite sans tarder.
Oui mais voilà, le GFCA en quête de rachat ne l'entend pas de cette oreille. A la recherche de la meilleure formule mais aussi avant le derby, les diables rouges ont le désir et surtout le besoin de se rassurer et le meilleur remède n'est autre qu'une victoire avec si possible la manière.
Les intentions des rouges et bleus ne se font pas attendre, reposant sur un solide 4X2X3X1 se muant en véritable 4X3X3 en phase offensive, les ajacciens attaquent ce match tambour battant, et ne laissent pas le loisir aux Nancéiens de pouvoir imposer le rythme de la rencontre.
Ajaccio se rend maître du jeu, surtout au milieu du terrain où le pressing exercé par les hommes d'Albert Cartier fait merveille, mettant sur orbite le trio de pointe (Diabate, Court et surtout l'inarétable Araujo).
Nancy est sur le reculoir, Nancy subit, Nancy plie et Nancy s'incline à la 16e minute. Jéremy Brechet au premier poteau dévie magistralement de la tête un corner tendu et trompe le gardien adverse dans l'angle opposé : du travail bien fait et 1à 0 pour le Gaz. Ce n'est que justice.
Le match est lancé et le Gazelec continue sur le même tempo, ne laissant aucun moment de répit aux Lorrains au bord du KO.
Seul Vincent Marchetti essaye de réveiller ses partenaires étant à l'origine de la seule véritable occasion de son équipe, à l'issue de cette première mi-temps totalement à l'avantage des gaziers.
La deuxième période s'annonce passionnante, dans l 'attente d'une réaction de l'équipe de Nancy assez décevante mais qui peut encore y croire et du comportement d'une équipe ajaccienne très généreuse et pleine d'allant mais manquant toutefois de ce brin de percussion qui aurait certainement pu lui donner un avantage beaucoup plus net.
Les visiteurs dès l'entame du second acte semblent vouloir réagir, cette impression se concrétise et à la 63e minute Robic égalise à la suite d'une nouvelle accélération de Marchetti.
Les Ajacciens ont-ils laisser trop de force après une heure de jeu ?
Heureusement nous n'aurons pas le temps de nous poser cette question car 3 minutes plus tard Kemen, fraîchement rentré, redonne l'avantage à son équipe. Le GFCA ne sait pas laisser le temps de gamberger et reprend sa marche en avant.
2 à 1 et malgré une petite frayeur en fin de match le score en restera là, clôturant cette deuxième mi- temps ou finalement les protégés du président Miniconi auront démontré une santé physique indéniable mais aussi des progrès dans le jeu très marquants de nature à se rassurer quelques jours avant un derby qui promet.
Les plus
Le Gazelec va mieux, c'est incontestable : c'est le constat que l'on peut dresser au terme de cette prestation vraiment accomplie au cours de laquelle il a été discipliné tactiquement, déterminé dans ses intentions en exerçant un pressing très efficace.
Les rentrées de joueurs expérimentés tels Brechet et Perquis, la disponibilité des attaquants avec un atout maître en la personne d'Araujo, mais aussi un Marveaux remarquable et qui monte en puissance, voilà des arguments qui devraient donner au GFCA la possibilité d'exploiter enfin son véritable potentiel.
Les moins
Je dirai qu'il manque aux ajacciens cette percussion offensive qui pourrait leur permettre de plier les matchs plus tôt surtout par rapport à leur remarquable générosité et l'investissement athlétique qu'ils y mettent sans toutefois trouver l'efficacité optimale.
Il manque actuellement ce brin de réalisme qui souvent fait la différence dans un match.
Ce vendredi soir le GFCA à démontré qu'il était sur la bonne voie y compris dans ce domaine là : les prochaines rencontres devraient en être la confirmation.
Le fait du match
Sans ôter le moindre mérite au Gazelec, le fait du match si l'on peut dire c'est tout simplement le comportement d'une équipe de Nancy bien décevante lors de cette soirée.
Un niveau technique très pauvre, balayée tactiquement, et plus inquiétant encore, dépourvue de l'état d'esprit nécessaire à un postulant à la remontée.
L'homme du match
J'ai vraiment apprécié la montée en puissance de Joris Marveaux ,auteur d'une prestation haut de gamme.
Véritable leader au milieu de terrain, actif récupérateur, très bon relanceur mais surtout remarquable déclencheur de pressing. Il a été l'élément clé dans la victoire de son équipe ce vendredi soir.