Avant la rencontre le GFCA à 8 points du podium peut encore garder secrètement l'espoi,r aussi mince soit-il, de revenir dans la course, à condition bien sûr de faire pratiquement un sans faute lors des 9 derniers matchs. Pourquoi pas ? A partir de là, il va sans dire que la victoire ce vendredi soir contre Bourg devenait une obligation.
Le décor est planté et le Gaz va, d'emblée, mettre en pratique cette louable ambition puisqu'à la 5e minute, à la suite d'un débordement de Court, Benarhama ouvre la marque et la voie pour les rouges et bleus.
Une entrée en matière idéale pour une équipe ajaccienne fringante en ce début de rencontre. Excerçant un bon pressing Ajaccio domine le premier quart d'heure, mais les visiteurs ne s'en laissent pas compter et petit à petit, grâce à une meilleure organisation, rivalisent dans le jeu ainsi qu'au nombre des occasions de but.
La partie s'équilibre jusqu'à la fin de cette première mi-temps assez plaisante. Les hommes de Jean-Luc Vannucchi mènent au score, mais ce petit but d'avance est loin d'être rassurant car la menace adverse est très présente.
Les Bressans ont démontré qu'ils sont venus pour faire un résultat en s'appuyant sur un système de jeu offensif ( un 4X4X2 en losange) assez ambitieux pour une équipe jouant à l'extérieur, ce qui, soit dit en passant, n'est pas pour me déplaire.
Tout cela pour vous dire clairement que cette équipe, même en étant menée, pose des problèmes à des Ajacciens pas très rassurés, ni même rassurants d'ailleurs, à l'entame de la deuxième période.
Nos craintes ne feront qu'augmenter durant les 45 minutes qui suivront. Petit à petit les visiteurs prennent le dessus dans le jeu surtout au milieu de terrain et même si le GFCA se procure quelques occasions, leur hôte ne faiblit pas, et devient de plus en plus dangereux à tel point qu'à la 76e minute Hoggas va égaliser semant encore plus le doute dans les esprits « gazistes ».
Pire encore : deux minutes plus tard Boussaha double la mise à la suite d'une énorme erreur de la défense centrale ajaccienne. C'est la stupéfaction dans les tribunes, c'est la désolation sur le terrain.
Le GFCA a perdu pied, et le coach décide d'apporter un peu plus de percussion avec les rentrées de Maah et Boujedra. La fin de rencontre va être renversante et spectaculaire. Benrahama sur un exploit personnel égalise à la 88e minute, mais alors que l'on s'acheminait vers le partage des point, les visiteurs avaient le dernier mot : dans le temps additionnel Heinry, fraîchement rentré, arrachait la victoire pour son équipe. Un vrai un coup de tonnerre sur Mezzavia !
Une désillusion de plus pour le GFCA.
Les plus
Le GFCA possède des individualités capables de faire des différences - Benrahama Court, Kemen - mais ce la ne suffit pas et en tous les cas le collectif, et surtout aussi une organisation peu cohérente, qui ne permettent pas d'exploiter au mieux cette force.
Bourg fait plaisir à voir car cette équipe ce vendredi soir s'est montrée joueuse, vaillante et sans complexe : elle en a été récompensée de la meilleure des manières.
Les moins
Une fois de plus cette équipe ajaccienne a surtout failli sur le plan tactique. Son incohérence dans le jeu est la résultante d'une organisation frileuse mais aussi de son incapacité à répondre aux intentions de son adversaire. Exemple dans ce match où incontestablement il aurait fallu, à mon sens, occuper les couloirs afin d'utiliser la largeur du terrain de manière à éclater les milieux axiaux des bressans très présents dans ce secteur.
Un 4X4X2 classique de mon point de vue aurait été beaucoup judicieux, d'autant plus qu'avec 2 attaquants axiaux le compartiment offensif aurait pu être autrement plus efficace. On a pu s'apercevoir du manque évident de présence devant le but lors des nombreuses situations dangereuses.
Il va de soi qu'un déficit dans le domaine du replacement et les errances défensives entre autres, ne sont que les conséquences de cette organisation aléatoire.
Ceci n'étant que mon avis
Le fait du match
Un dernier quart d'heure de folie, qui fut passionnant et qui récompensa l'équipe la plus audacieuse et la mieux structurée.
L'homme du match
Je désignerai bien volontiers Thomas Gamiette, le mileu de terrain Bressan, auteur d'un match remarquable devant da défense ou sa présence dans la récupération et la qualité de sa première relance, ont certainement, et en grande partie, contribué à la bonne performance de son équipe.