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L'avocat de Laurent Marcangeli : 86 émargements, 217 procurations et c’est tout !


José Fanchi le Jeudi 23 Octobre 2014 à 19:39

On s’y attendait, cela a été fait, jeudi, en début d’après midi. La défense de Laurent Marcangeli a décidé de réagir au cours d'une conférence de presse donnée par Stéphane Nesa, l'avocat de Laurent Marcangeli. Il a affirmé que finalement les positions du maire d’Ajaccio sont confortées par la décision du juge administratif. Deux chiffres simples constituent la ligne de défense: 86 émargements et 217 procurations reconnus comme litigieux sont à soustraire des voix de Laurent Marcangeli, ce qui entraîne de fait l'annulation de l'élection. « Un simple contentieux électoral lambda ».. a-t-il précisé



L'avocat de Laurent Marcangeli : 86 émargements, 217 procurations et c’est tout !
Stéphane Nesa, avocat du maire d’Ajaccio a en effet décidé de réagir après la décision du Tribunal Administratif. Dans sa conférence de presse, il s’est montré clair et précis dans ses propos. Pour lui, ce n’était qu’un simple contentieux électoral lambda. I a insisté sur le mot fraude, qui, dit-il ne figure aucunement sur le compte rendu du Tribunal Administratif.
 
« Tout le monde l’a compris, l’annulation c’est une addition de 86 émargements irréguliers et de 217 procurations. Rien de plus. Le tribunal a entériné les conclusions du rapporteur public. Il n’y a pas un seul commencement de preuve au tribunal qui permette d’accuser Laurent Marcangeli et ses colistiers de s’être livrés à des achats de voix. Il en va de même pour la rubrique violence. C’était aussi un élément phare de la requête de  M. Renucci selon lequel des violences auraient été exercées y compris sur des personnes présentant des fragilités particulières, à savoir fragilité sociale ou fragilité physique.
Il y a également des éléments qui sont très importants par rapport aux mots qui sont employés et qui l’ont été pendant cette procédure, notamment le mot fraude. Un mot que vous ne trouverez pas dans ce jugement. On parle d’une manœuvre qui est le fruit d’une addition d’indices selon le tribunal, mais d’indices qui ne sont absolument pas rattachés à Laurent Marcangeli et à ses colistiers. Donc, c’est globalement une décision de contentieux électoral classique, des émargements, des procurations irrégulières, jugées en nombre suffisant pour entrainer une incertitude sur le sens du scrutin, c'est-à-dire sur les 281 suffrages qui avaient séparés les listes en présence. C’est tout. Ce n’est que ça !
On a entendu beaucoup de choses dans ce dossier. Ce que je tiens à vous dire c’est que Laurent Marcangeli et ses colistiers m’ont demandé de vous l’affirmer de manière claire : cette décision les conforte. Que les choses soient claires, ce n’est pas un soulagement pour eux, ça les conforte dans la défense qu’ils ont menée dès le départ, ça les conforte dans le fait que on était dans un recours d’une agressivité particulière, d’une campagne médiatique de six mois qui a été également agressive par rapport aux termes employés à leur encontre ; ça reste un jugement de contentieux électoral qui annule les opérations électorales certes, mais qui l’annule par l’addition des émargements et des procurations irrégulières. Vous noterez qu’à aucun moment, il n’est fait état de fraude, de bénéfice particulier aux uns et aux autres.
C’est une décision que moi aujourd’hui je vous livre, mais il faut rester dans un ordre de grandeur normal. C’était ni plus ni moins qu’un contentieux électoral lambda malgré toute la passion qui peut exister à Ajaccio. »
Propos recueillis par J.F.