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L’UMIH de Corse tire un 1er bilan de la grève de la SNCM et appelle à la mobilisation


Nicole Mari le Samedi 26 Juillet 2014 à 00:32

L'Union des Métiers et des Industries de l'hôtellerie (UMIH) de la Corse tire un premier bilan du conflit de la SNCM et affirme que le secteur hôtelier et touristique a été le plus touché. Elle appelle à faire pression sur le gouvernement pour obtenir compensation du préjudice subi et à rester mobilisés face à la menace de nouvelles grèves.



L’UMIH de Corse tire un 1er bilan de la grève de la SNCM et appelle à la mobilisation
Voici le communique de l’UMIH :
 
« Au lendemain d’un énième conflit dans les transports maritime de la Corse qui ne sera malheureusement pas le dernier, l'Union des Métiers et des Industries de l'hôtellerie (UMIH) de la Corse, tient à faire un premier bilan. Tout d’abord nous remercions l’ensemble des professionnels qui se sont unis et mobilisés pour ne plus être d’impassibles dommages collatéraux. Cela s’est traduit par une mobilisation forte, tout secteurs confondus, dont notre syndicat a été une des forces vives. Nous avons participé à l’ensemble des réunions avec les préfets. Un de nos membres faisait partie de la délégation reçue à Matignon, par le premier ministre Mr Valls, pour porter la parole des hôtels, des cafés et des restaurants de l’île.
Il ne faut pour autant pas se leurrer, si l’Etat a eu une oreille attentive, il n’a pour autant pas apporté de solutions de compensation immédiate. Face a une telle crise, seule l’action collective peut aboutir. Notre organisation est d’ailleurs membre de la CGPME et du collectif Dumane da fa. Notre secteur d’activité reste le plus impacté par cette grève. La forte saisonnalité du tourisme insulaire ne permettant pas de compenser le manque à gagner des mois de juin et de juillet.
 
L’UMIH Corse avait depuis plusieurs mois alerté les représentants de la CTC (Collectivité territoriale de Corse) et le préfet de Corse sur la situation économiquement fragile rencontrée par les professionnels (crise économique, précédentes grèves des mois de janvier et de mars) et sur les risques d’un nouveau conflit  à la SNCM. Des solutions de soutien à la trésorerie défaillante avaient été proposées par un étalement des charges fiscales, sociales, RSI (pour les indépendants) et autres, ceci par l’intermédiaire de la DIRRECTE ( http://www.corse.direccte.gouv.fr/SNCM-le-prefet-de-Corse-met-en  ). Un grand nombre de dossiers ont déjà été déposés.
 
Aujourd’hui nous devons rester vigilants et mobilisés pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il tienne ses promesses avec un traitement global et non au cas par cas.
 L’étalement des charges patronales du second trimestre et l’effacement de celles du troisième peuvent être une première approche, mais cela ne sera pas suffisant pour compenser l’impact sur le chiffre d’affaire des entreprises touristiques. Nous devons travailler avec les services ministériels pour des mesures plus efficaces et pérennes : exemple zone franche de 5 ans. Notre syndicat compte des représentants au conseil d’administration de l’URSSAF. Nous mettrons tout en œuvre pour que les propositions du Premier ministre soient appliquées de manière globale pour l’ensemble de la profession.
 
De plus, le moratoire, terme inapproprié en l'occurrence, n’a pour fonction que de suspendre la grève laissant croire que tout va aller mieux après la saison alors que, d’une part, l’image désastreuse de la Corse n’est pas gommée et, d’autre part, il repousse à l’automne un conflit qui n’en sera pas moins destructeur.
Bien évidement les maux du tourisme corse n’ont pas uniquement comme origine les dérives de la SNCM. Les responsabilités sont multiples : l’Etat, nos élus, les syndicats.      

 
La Corse championne du monde des grèves ! Une nouvelle grève dans l’aérien est prévue par la CGT, le samedi 2 Août. Pour conserver des privilèges exorbitants, ces syndicats ringards et irresponsables mettent en danger une économie déjà extrêmement fragilisée. Une telle injustice peut elle encore durer ? Alors que le nombre des sans-emplois ne fait que croitre. Pendant ce temps, d’autres pays voient leur nombre de touristes augmenter, ce qui crée forcement de l’emploi.
Unissons nos forces, nous devons rester mobilisés ! Il est de notre devoir d’agir et de nous faire entendre ».