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L'ACA se casse les dents sur Rennes


le Dimanche 23 Décembre 2012 à 00:23

Pourtant rentrés idéalement dans le match avec un but de Mutu dès la deuxième minute, l’ACA a une nouvelle fois encaissé des buts. Quatre au total, dont deux à cause d’interprétations arbitrales et réglementaires qui ont de quoi laisser perplexe. Des incidents suite au troisième but Rennais ont conduit les arbitres à interrompre la rencontre. De quoi rendre les choses de pus en plus compliquées pour les Acéistes, qui passeront Noël la boule au ventre.



Poulard et consort n'ont rien pu faire : l'ACA rate sa fin d'année, et s'enlise dans le ventre mou. (Photo : Ouest-France)
Poulard et consort n'ont rien pu faire : l'ACA rate sa fin d'année, et s'enlise dans le ventre mou. (Photo : Ouest-France)
ACA 2-4 SR (2-2)

Scopi : Mutu (2a), Diawara (42a) pà l'ACA ; Féret (17 n.p.), Alessandrini (45a), Diarra C. (61a) Feret (74a) pà u SR

Sabbatu, u 22 di Dicembri di u 2012
Stadiu François Coty

Tempu : Frescu ; Tarrenu : Bonu
Spettatori : Circa 6 500

Arbitru : S. Buquet

ACA : Ochoa - Diawara, Poulard, Medjani, Bouhours - Pierazzi, Mostefa, Cavalli, Belghazouani, André - Mutu

SR : Costil - Théophile-Catherine, Mavinga, Apam, Danze-Pitroipa, Feret, M'Vila, Alessandrini Pajot - Diarra Fanta

U Scontru

Les retardataires ont toujours tort, surtout dans des matches aussi fous. Deuxième minute, et Medjani trouve Mutu, qui contrôle parfaitement puis smashe sa frappe du gauche pour battre Costil : 1-0. Rennes va réagir et imposer un rythme soutenu, chose que demandait Antonetti, et sur un débordement, Alessandrini trouvait la main de Diawara, dans la surface qui plus est. Un pénalty logique donc, et une égalisation signée Féret, qui prend Ochoa à contre-pied. Seize minutes, et déjà deux buts, dans un match très enlevé et âprement disputé. 
 
Mais l'ACA commence à courir après le ballon, tant les Bretons exercent une domination sans partage. Pitroipa servi par Alessandrini, manque de peu le 2-1, mais Ochoa détourne solidement le cuir (21a). La bataille du milieu de terrain fait place à un jeu plus saccadé, car les fautes se multiplient, et M. Buquet commence à déraisonner. Pourtant, l'ACA ne s'en laissait pas décourager. Et sur un corner de Cavalli, Diawara en embuscade rabat d'un tête plongeante ce ballon que personne n'avait touché, et permet à l'ACA de prendre l'avantage : 2-1 alors qu'on joue la 42e minute, c'est un peu contre le cours du jeu que l'ACA repasse devant. Mais une main totalement involontaire de Bouhours -alors à terre- donna un coup-franc très bien placé à Alessandrini, lequel transperça le mur, pour battre Ochoa du gauche : deux partout, c'est le score à la pause.
 
La seconde période ressemblera à tout sauf à du beau jeu. N'en déplaise à quiconque, nous nous permettons ici de nous indigner concernant l'arbitrage, quasi à sens unique de Mr Buquet, mais surtout concernant un point du règlement que l'on pourrait bien gommer une fois pour toutes. Tout d'abord, il y eut bien sûr le but de Diarra, incontestable, et bien construit à l'heure de jeu, sur lequel Rennes prit l'avantage.  Mais comment, en 2012, admettre qu'un joueur étant capable de jongler pour donner ensuite le ballon de la tête à son gardien se rende coupable au final d'une passe en retrait? Le coup-franc dans la surface qui en suivi fut donc marqué par Féret, alors que le passeur ne semblait pas avoir décalé le ballon d'un centimètre...
Suite à une nouvelle décision hasardeuse donnant corner pour Rennes, des petits incidents mineurs venant des tribunes firent prendre la décision -exagérée- à l'arbitre d'interrompre la rencontre pendant dix minutes. Une fois le calme revenu, les vingt-deux acteurs reprirent leur match. L'ACA continua d'attaquer mais ne trouva que la barre à deux minutes du terme. 

L'ACA

Handicapés dans leur travail de la semaine après le départ de Dupont, les Acéites ont du faire vite, pour préparer ce match. Plus de temps à perdre, et surtout, de points à prendre impérativement avant la trêve. 

Mais vouloir n'est pas toujours pouvoir, et l'ACA de ce soir ne pouvait pas.
Tout d'abord, il ne pouvait pas influer sur des décisions arbitrales scandaleuses, des règlements alambiqués, ou encore des Rennais en pleine possession de leurs moyens.
Cela dit, ils pouvaient mieux faire qu'à Troyes, ce qui a été le cas, dans le jeu. Prenant par deux fois l'avantage, l'ACA a quelques peu retrouvé son âme, mais a pêché encore dans trop de domaines. Cavalli, Belghazouani et Pierazzi ne sont jamais réellement entrés dans la rencontre, alors que Mutu, cette fois, était pleinement dans son sujet, preuve en est ce but limpide sur son premier ballon. 

Il faudra sérieusement remettre les choses à plat à la reprise le 2 Janvier prochain. L'ACA de ce soir, bien que désservi par les juges, ne pourra pas faire entendre sa cause de manière durable.

L'Avversariu

Le Stade Rennais n'est pas classé ainsi pour rien. Ils ont montré face à l'ACA des très belles choses, notamment défensivement et physiquement. Certes, les Bretons ont encaissé deux buts, mais n'ont jamais perdu le fil du match, maîtrisant sereinement la balle, et empêchant l'ACA de dérouler, même après l'ouverture du score. 

Les Rennais réalisent presque un exploit, tant le contexte était compliqué pour eux, mais peuvent cela dit remercier les arbitres. Cela n'enlève rien à leur performance, convenons-en.

Pitroipa intenable, dans tous les bons coups, Féret et Alessandrini se trouvant les yeux fermés, de quoi faire frémir n'importe quelle formation de L1. Une sacrée équipe, et qui, sauf surprise, devrait jouer la premiers rôles cette saison, du moins terminer dans le top 6.

U Bilanciu

Franchement pas fameux. Encore des points perdus à la maison. Malgré les plaintes jusitifiées envers les arbitres, totalement à coté de leurs pompes, les Ajacciens ont du pain sur la planche.

Le nouvel entraineur devra faire preuve de beaucoup de sang-froid et d'abnégation pour remettre cette équipe sur les bons rails, car le mois de Janvier sera rude. Des recrues ne seront pas de trop au mercato, pour combler les absences des cadres tels Medjani, Mostefa et Belghazouani qui partiront à la CAN. Diarra lui est blessé, et incertain pour la compétition. Pareil pour Faty, et Eduardo qui devrait reprendre sans attendre après la coupure. Pas de quoi rassurer les Acéistes, de même pour les incidents qui ont émaillé la rencontre, et qui devraient faire l'objet d'un rapport...


 L'ani Detta : 

Alain Orsoni : «C'est scandaleux ce qui est arrivé ! Je ne remets pas en question la victoire de Rennes et je les en félicite. Je dis simplement qu'on nous sort une loi que personne ne connaissait. L'arbitre siffle coup franc après 15 secondes de réflexion. En outre, on est venu me voir à la pause en disant : "On va vous foutre la pagaille". Et j'ai des témoins. Ensuite, il interrompt le match 10 minutes pour des raisons que tout le monde ignore. Enfin, quand on dit que l'on va déposer des réserves parce que le coup franc a été frappé directement, on nous dit que c'est trop tard car le match a été arrêté!»

Stéphane Paganelli : 
« Les buts litigieux nous font mal. On est assez déçu et vu la débauche d’énergie, il y a beaucoup de frustration de la part des  joueurs. Bouhours ne peut pas faire autrement que de toucher le ballon de la main, ensuite il y a le temps de réaction de quasiment dix secondes sur la passe de Medjani, et enfin le coup-franc dans la surface qui n’est pas décalé, mais juste touché. On se sent lésés. Il y avait une grosse envie de ramener quelque chose avant les vacances, et on perd le match sur des décisions arbitrales. Juste ou pas, ce n’est pas à moi d’en juger. »

Fredéric Antonetti : « On a maîtrisé le match mais on s’est mis en danger. Dans le jeu on a été supérieurs à l’équipe d’Ajaccio. Je félicite les gars car ils ont mis un rythme enlevé pour empêcher l’ACA de jouer. Je suis d’autant plus satisfait que les buts qu’on marque sont travaillés à l’entrainement. Le score me paraît logique tant on a été supérieurs dans le jeu. La bonne nouvelle c’est que l’an dernier, en étant menés un zéro, on aurait explosé. Cette année, on est resté concentrés, même si on devrait se mettre un peu plus à l’abri surtout quand on a la maîtrise comme ce soir. Rennes flirte avec le haut niveau tous les ans, et j’espère qu’à force de flirter on va conclure ».