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L'ACA battu en 17 minutes à Rennes !


le Samedi 21 Septembre 2013 à 20:46

Les matches semblent désormais se ressembler de manière très inquiétante pour les Ajacciens. Menés puis "breakés" en un peu plus d'un quart d'heure, les joueurs de Ravanelli se sont inclinés sans appel à Rennes, ce Samedi. Un doublé de Kadir fut fatal aux Oursons, qui ont tout de même réagi en seconde mi-temps, notamment grâce à une belle rentrée de Camara. Des défenseurs à la rue et des attaquants mal servis, un calvaire qui se poursuit, avant la réception de Lyon Mercredi. Paul Lasne est même sorti blessé.



L'ACA battu en 17 minutes à Rennes !
Stadiu di a "Route de Lorient", Rennes
Sabbatu u 21 di Sittembri di u 2013

Stade Rennais 2- 0 AC Aiacciu (2-0)
Scopi : Kadir (13a, 15a) pà Rennes
Avvertimenti : Oliveira, Pajot pà Rennes ; Goncalves, Lasne pà Aiacciu
Stade Rennais FC :
Costil, Mbengue, Kana-Biyik, Armand, Danzé (cap), Féret, Kadir, Makoun, Pajot, Pitroipa, Oliveira.
Bancu : N'Diaye, Hountondji, Emerson, Konradsen, Hunou, Saïd, Romero.
Add. : Philippe Montanier
AC Aiacciu : 
Ochoa, Zubar, Dielna, Bonnart André, Pierazzi (cap), Diarra, Mostefa, Cavalli, Lasne, Mutu.
Bancu : O.Sissoko, Popescu, Nadeau, Crescenzi, Arrache, Goncalves, Camara
Add. : Fabrizio Ravanelli
Arbitru : Sgiò Lesiage

U Scontru

Le match démarre sur un bon rythme, avec des Ajacciens assez hauts, mais qui ne se précipitent pas. En face, les Bretons jouent avec méfiance, mais aussi envie, face à leur public. Les premiers ballons sont dirigés vers la cage de B. Costil, sans succès pour Lasne, ni pour Mutu, seul en pointe et très actif en ce début de rencontre. Mais alors que l'on compte à nouveau sur la solidité défensive, celle-ci va à nouveau se montrer lacunaire. Sur un ballon amené de la gauche, Kadir en hérite dans l'angle gauche de la surface, fixe et feinte B. André, avant d'ouvrir son pied droit pour un ballon ras du poteau qu'Ochoa ne peut toucher : 1-0. L'ACA est déjà en difficulté. Une difficulté qui n'aura cesse de s'accroître, surtout que quelques minutes plus tard, le même Kadir est trouvé, cette fois dans le dos de la défense, et va battre le même André au physique, avant de fusiller Ochoa, pas sorti pour autant à sa rencontre : le break est fait, et il n'y a - malheureusement une nouvelle fois - rien à y redire.
L'ACA va tenter de réagir, mais les connexions sont trop éphémères pour donner quelque chose de concret dans les vingt mètres adverses. Diarra s'active, mais est bien trop mal servi pour déborder, tandis que Mutu s'éreinte à faire des appels dans le vide, tant le premier rideau Rennais tient les rares actions ajacciennes. Seul un ballon de Cavalli sortant aurait pu permettre à Adrian Mutu de réduire la marque, mais le Roumain ne put redresser le ballon.
Seconde mi-temps, et un ACA plus en jambes au milieu, et déterminé à réagir. Goncalvès a remplacé Pierazzi, et le jeu change totalement, même si derrière on se fait toujours déborder. De plus, on remerciera M. Lesiage, qui aurait pu siffler un pénalty sur une main de Zubar... Mais l'ACA va enfin sortir de son trou, Lasne se fait oublier sur la droite pendant un contre, hérite du ballon avant d'ajuster Costil, mais le tir de l'Acéiste rase le montant gauche, au grand désespoir de son auteur (58a). L'ACA va de l'avant, mais perd trop rapidement le ballon. La rentrée de Popescu en lieu et place de Lasne, blessé, donnera encore plus d'allant aux Oursons, qui continuent de trembler. Le jeune Abou Camara, 19 ans, rate à deux reprises la réduction du score de la tête, bien servi par Popescu. Les Rennais ne procèdent plus que par contre, et sur l'un d'eux, Romero croit marquer, mais l'arbitre signale logiquement hors-jeu. 
A cinq minutes du terme, l'ACA pousse, et sur un corner de Popescu, Diarra est totalement seul au second poteau, mais est trop court pour redresser ce ballon plongeant, qui s'envole alors que Costil était battu! (85a). Encore du gâchis pour l'ACA, qui aurait pu voir le score s'alourdir, sans un double arrêt de classe de Memo Ochoa en fin de rencontre, à la suite d'un contre assassin.

L'ACA

Décimé, mais tout de même avec une majorité de cadres, l'ACA n'a rien pu, offensivement comme défensivement.
Sur le premier aspect, pourtant, on a noté du mieux, malgré un Cavalli mal inspiré, et un Diarra improductif. Adrian Mutu s'est pourtant démené, mais même avec le jeune Camara et la rentrée tonitruante de Popescu, le résultat est resté le même, et les filets de Costil n'ont pas tremblé.
Côté défense, cela devient alarmant, tant les Ajacciens se sont montrés en-dessous question placement, rigueur et marquage. Des jaillissements hasardeux de Dielna et Zubar, aux erreurs d'André (qui ont coûté les deux buts) en passant par l'attentisme de Bonnart, c'est là une copie à froisser et à envoyer directement à la corbeille, sous le bureau. 
Très bon point, en revanche, pour la jeunesse, Camara, Popescu, Goncalvès, tous trois percutants d'entrée et qui ont faillit renverser la vapeur en seconde période. Un coup de main conséquent pour une équipe aux abois, mais encore insuffisant pour espérer prendre un point.

L'Avversariu

Très bien rodé, huilé, et surtout pas tombé sur un gros obstacle, le Stade Rennais a montré toute sa classe et son réalisme sur ce match. D'abord avec un doublé tout en finesse de Kadir, puis avec une rigueur à prendre en exemple, et un milieu toujours percutant, et qui sait jouer ensemble.
Devant, Oliveira méritait sans-doute le rouge pour son tacle sur André, mais l'attaquant a également montré qu'il était l'homme en forme du début de saison breton, malgré un match sans but pour lui.
En défense, hormis les trente dernières minutes où la tendance était à laisser le ballon,  là aussi les piliers comme Danzé et Armand ont été intraitables, et surtout, bien plus sérieux que leurs homologues du soir.

U Bilanciu

Une défaite sans appel, et une soirée ratée, le tout, en même pas vingt minutes. Que pourrait-on en dire sinon qu'il serait temps que ça change? L'ACA n'a pour ainsi dire jamais été au niveau de son adversaire, perdant ballon sur ballon, gâchant occasion de contre sur occasion de contre.
Il ne reste qu'à espérer un sursaut d'orgueil, et surtout un déclic vital contre Lyon, Mercredi. En attendant, on ne peut retenir qu'une demi-heure de ce match défensivement incohérent et offensivement inefficace. Souffrance toujours croissante du coté de Timizzolu, avec une infirmerie toujours pleine, et un tableau de marque toujours vide.