Corse Net Infos - Pure player corse

Joseph Castelli : "Le goût amer de ne pas avoir été pleinement entendu"


le Mercredi 5 Mars 2014 à 14:15

"Le goût amer de n'avoir pas été pleinement entendu" : c'est le sentiment de Joseph Castelli, président du conseil général de Haute-Corse, au lendemain de la publication au Journal Officiel du décret relatif au nouveau découpage cantonal.



Joseph Castelli : "Le goût amer de ne pas avoir été pleinement entendu"

« Par décret du 1er mars dernier, le gouvernement a adopté le nouveau découpage cantonal pour la Haute-Corse. 

 En premier lieu, je prends acte du principal changement que représente le mode d'élection binominal à deux tours, qui instaure l'égalité homme - femme, et garantit au sein de l'Assemblée Départementale une totale parité.

En second lieu, je rappelle que le Conseil Général de la Haute Corse, lors de sa séance du 28 janvier dernier, avait fait preuve d'un esprit d'adhésion au changement.

Ainsi, l'Assemblée avait accepté le principe de la réforme, tout en demandant au gouvernement plusieurs modifications marginales, motivées et justifiées, portant sur les délimitations de quelques cantons. Il nous était apparu que ces retouches n'apportaient pas de bouleversement à l'équilibre général du projet, et ne mettaient donc pas en péril sa solidité juridique.

Je regrette profondément que le gouvernement soit resté inflexible sur les modestes demandes de modifications du découpage proposé. Notre démarche était sincère et réfléchie, fondée sur une volonté d'ajustement optimal, qu'une connaissance parfaite du terrain rendait légitime.

En outre, et bien que quelques-uns des changements de dénomination aient été pris en compte, il est également très regrettable que les mots relevant de la langue corse n'aient pas été retenus.

Chacun sait combien je suis attaché, comme une majorité d'élus départementaux, à l'utilisation de la langue corse dans les écrits public locaux. 
Je précise, enfin, que cette réforme, bien qu'elle rétablisse une certaine équité entre les électeurs, dont la voix aura désormais une valeur égale sur tout le département, laisse à l'élu local que je demeure, le goût amer de n'avoir pas été pleinement entendu. »