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Jet de cocktails Molotov sur la sous-préfecture de Sartène : plusieurs arrestations


La rédaction avec AFP le Mercredi 15 Décembre 2021 à 12:51

Plusieurs personnes ont été arrêtées lundi 13 décembre en Corse et dans le Val-de-Marne dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet national antiterroriste (Pnat) sur le jet de cocktails Molotov en 2020 contre la sous-préfecture de Sartène



Photo illustration archives CNI
Photo illustration archives CNI
Quatre personnes ont été arrêtées lundi en Corse et deux dans le Val-de-Marne, ces dernières ayant depuis été remises en liberté, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "dégradation par moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste", a précisé à l'AFP une source judiciaire. Une septième personne, "une jeune femme proche" des personnes visées, a ensuite été arrêtée mardi en Corse pour être entendue dans la même affaire, ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.
Ces arrestations ont été effectuées en Corse par la sous-direction antiterroriste (Sdat), la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) d'Ajaccio et la section de recherche de la gendarmerie de Corse, ont-elles ajouté à l'AFP.
Elles ont été effectuées dans l'enquête sur le jet de plusieurs cocktails Molotov, dans la nuit du 1er octobre 2020, contre la façade de la sous-préfecture de Sartène, qui n'avait pas fait de victime.
Ce "geste criminel" avait été condamné "avec la plus grande fermeté" au moment des faits par le préfet de Corse, Pascal Lelarge.
"L'Etat en Corse ne se laissera impressionner"
Les projectiles avaient laissé des traces visibles de fumée sur la façade, occasionnant des "dégâts légers", avait précisé la préfecture, en indiquant alors que les motivations restaient "obscures en l'absence de toute revendication". "L'Etat en Corse ne se laissera impressionner par aucun acte d'intimidation d'aucune sorte", avait martelé le préfet.
Ce 15 decembrei, l'association de défense des prisonniers dits politiques corses, Aiutu Paisanu, a dénoncé sur son compte Twitter ces "interpellations par la SDAT visant des jeunes corses", jugeant que "l'activation disproportionnée de l'antiterrorisme témoigne de la volonté répressive de l'Etat en Corse".

Avant que le parquet national antiterroriste ne se saisisse du dossier, l'enquête ouverte par le parquet d'Ajaccio avait d'abord été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Corse .