« Il est important de rappeler la raison de notre présence dans cette campagne ». Le ton est donné. Ce vendredi matin au grand café Napoléon à Ajaccio, Jean-Charles Orsucci et Vanina Pieri tenaient conférence de presse auprès de Jean-Louis Luciani et d’Alexandre de Lanfranchi, respectivement en 5ème et 11ème positions sur la liste « La Corse à cœur ». Dans la salle, plusieurs de leurs colistiers avaient également fait le déplacement afin de faire passer leur message de campagne, et de « mettre quelques points sur les i ».
« Notre candidature a pu en surprendre certains qui avaient des velléités à vouloir nous instrumentaliser », lance d’entrée de jeu Jean-Charles Orsucci. Des velléités face auxquelles il ne tarde pas à souligner une « volonté d’être [eux] mêmes » qui les a poussé à faire candidature à part des autres listes de gauche, avec lesquelles se sont faites sentir des différences majeures. « Ce message il n’y a que nous qui pouvions le porter », justifie ainsi le maire de Bonifacio et conseiller territorial sortant.
Fière d’incarner au niveau de la Corse le courant social-démocrate, cher à Simon Renucci, qui a d’ailleurs affiché son soutien à la liste, Vanina Pieri complète : « On a passé un temps à penser que l’esprit social démocrate n’existait plus en Corse. Cette liste prouve que c’est l’avenir. La Corse a besoin de social démocrate. Nous serons présents à cette élection, mais aussi à toutes les autres échéances ».
« Casser les codes d’une politique figée »
Conduite par le binôme le plus jeune en course pour ces élections territoriales, c’est avant tout un renouveau dans la classe politique insulaire que la liste « La Corse à cœur » entend marquer. Un renouveau « que les Corses attendent » appuient-ils, arguant en parallèle la montée d’un certain désintérêt et d’une grande méfiance à l’égard de la classe politique dans la population insulaire. « C’est pourquoi on doit convaincre les électeurs », poursuivent-ils. « Pour ce faire, il faut casser les codes d’une politique figée », pose Alexandre de Lanfranchi.
Dans cette optique, Jean-Louis Luciani, insiste sur l’idée de renouvellement des comportements et des pratiques politiques que la liste aspire à créer. « Opérer un bouleversement dans les pratiques politiques, une rupture forte et fondamentale, c’est l’ADN de notre liste », confie-t-il avant de reprendre : « Il faut que les Corses comprennent que la solution n’est pas le désintérêt de la classe politique, ni de se réfugier dans les extrémismes, ni un retour en arrière à celles et ceux qui ont géré pendant 20 ans la collectivité. La solution est une révolution quant à la manière dont on pratique la politique au quotidien. Il faut une classe politique qui arrête d’aller à la facilité ».
Et cette philosophie de rupture et de la différence, les trois élus sortants de la liste disent la cultiver depuis bien longtemps. En effet, faisant le bilan de son mandat de président de l’ODARC, et de celui de présidente de l’ATC de Vanina Pieri, Jean-Louis Luciani débriefe : « Dans la mandature qui se termine, nous avons été différents dans la manière dont nous nous sommes comportés et dans la gestion des outils à la tête desquels nous étions Vanina et moi ». Ainsi, il souligne notamment le fait qu’aussi bien à l’ODARC qu’à l’ATC, aucune augmentation des effectifs n’a eu lieu en 5 ans. Tout en taclant la gestion de certains autres : « Moi j’ai respecté mon outil et les gens qui y travaillent, je ne suis pas comptable de ce que d’autres ont fait par ailleurs et je n’ai pas à en partager le bilan ».
« Créer les conditions pour que les jeunes arrivent à vivre dignement sur cette terre »
Plus loin que cette volonté de renouveau, la liste de gauche entend mettre à profit les compétences de ses candidats pour proposer des pistes de travail tendant au développement économique de l’île. « Il faut créer les conditions pour que les jeunes arrivent à vivre dignement sur cette terre », détaille Vanina Pieri. « Aujourd’hui les choses ont changé. Il faut penser global et agir local. On a les cartes en main, il faut donner des perspectives à la jeunesse », résume quant à lui Alexandre de Lanfranchi.
Dans ce droit fil, la liste aspire ainsi d’encourager les initiatives des entrepreneurs afin de sortir de la « gageure qu’est d’être chef d’entreprise en Corse ». Par ailleurs, la présidente de l’ATC détaille son ambition de développer une économie touristique « qui cassent avec les vieux schémas qui isolent les gens ». « Nous voulons développer un tourisme durable et équilibré sur le territoire, en associant par exemple les producteurs, et les agriculteurs », explique-t-elle en se fondant notamment sur le succès de la Route des sens authentiques pour illustrer son propos.
Plus loin, elle dévoile que leur programme tend également à se concentrer sur le développement de l’accès à des services de base tels que l’eau, le numérique, ou encore l’objectif « zéro déchets à l’horizon 2025 ».
« Cette liste va faire la démonstration qu’on peut mettre en adéquation les paroles et les actes », conclue quant à lui Jean-Charles Orsucci, « c’est un des éléments clefs de ce qui nous différencie de bon nombre d’autres candidats ».
« Nous ne transigerons sur rien »
Forte de ses idées, « La Corse à cœur » aspire à atteindre la barre des 7% au premier tour. Une ligne, certes ambitieuse, mais symbolisant une possibilité d’autonomie qui pourrait lui permettre d’exister « demain et après demain ».
Quant au second tour, si des alliances avec d’autres listes de gauche ne sont pas exclues, « celles-ci devront être formées dans le respect de nos valeurs » indique-t-on à plusieurs voix. « Nous ne transigerons sur rien avec personne pour quelque place que ce soit », prévient Jean-Louis Luciani, « Ou les gens s’adapteront à nous, ou ils se passeront de nous ». Vanina Pieri enfonce le clou : « Nous ne sommes la force d’appoint de personne, nous sommes nous mêmes ».
Une campagne active sur le web
Afin de mettre en place un dialogue avec les citoyens, Jean-Charles Orsucci, Vanina Pieri et l’ensemble de leurs colistiers, outre aller à leur rencontre sur le terrain, mèneront aussi une campagne très active sur leur site internet (http://www.orsucci-pieri.com) où la population pourra interagir en soumettant ses questions.
Un premier meeting de la liste « La Corse à cœur » est prévu ce lundi à Bonifacio à 18H30 espace Saint Jacques.
Le meeting de fin se tiendra quant à lui à Ajaccio le 30 novembre. Entre temps, d’autres se tiendront sur l’ensemble du territoire.
Manon PERELLI
« Notre candidature a pu en surprendre certains qui avaient des velléités à vouloir nous instrumentaliser », lance d’entrée de jeu Jean-Charles Orsucci. Des velléités face auxquelles il ne tarde pas à souligner une « volonté d’être [eux] mêmes » qui les a poussé à faire candidature à part des autres listes de gauche, avec lesquelles se sont faites sentir des différences majeures. « Ce message il n’y a que nous qui pouvions le porter », justifie ainsi le maire de Bonifacio et conseiller territorial sortant.
Fière d’incarner au niveau de la Corse le courant social-démocrate, cher à Simon Renucci, qui a d’ailleurs affiché son soutien à la liste, Vanina Pieri complète : « On a passé un temps à penser que l’esprit social démocrate n’existait plus en Corse. Cette liste prouve que c’est l’avenir. La Corse a besoin de social démocrate. Nous serons présents à cette élection, mais aussi à toutes les autres échéances ».
« Casser les codes d’une politique figée »
Conduite par le binôme le plus jeune en course pour ces élections territoriales, c’est avant tout un renouveau dans la classe politique insulaire que la liste « La Corse à cœur » entend marquer. Un renouveau « que les Corses attendent » appuient-ils, arguant en parallèle la montée d’un certain désintérêt et d’une grande méfiance à l’égard de la classe politique dans la population insulaire. « C’est pourquoi on doit convaincre les électeurs », poursuivent-ils. « Pour ce faire, il faut casser les codes d’une politique figée », pose Alexandre de Lanfranchi.
Dans cette optique, Jean-Louis Luciani, insiste sur l’idée de renouvellement des comportements et des pratiques politiques que la liste aspire à créer. « Opérer un bouleversement dans les pratiques politiques, une rupture forte et fondamentale, c’est l’ADN de notre liste », confie-t-il avant de reprendre : « Il faut que les Corses comprennent que la solution n’est pas le désintérêt de la classe politique, ni de se réfugier dans les extrémismes, ni un retour en arrière à celles et ceux qui ont géré pendant 20 ans la collectivité. La solution est une révolution quant à la manière dont on pratique la politique au quotidien. Il faut une classe politique qui arrête d’aller à la facilité ».
Et cette philosophie de rupture et de la différence, les trois élus sortants de la liste disent la cultiver depuis bien longtemps. En effet, faisant le bilan de son mandat de président de l’ODARC, et de celui de présidente de l’ATC de Vanina Pieri, Jean-Louis Luciani débriefe : « Dans la mandature qui se termine, nous avons été différents dans la manière dont nous nous sommes comportés et dans la gestion des outils à la tête desquels nous étions Vanina et moi ». Ainsi, il souligne notamment le fait qu’aussi bien à l’ODARC qu’à l’ATC, aucune augmentation des effectifs n’a eu lieu en 5 ans. Tout en taclant la gestion de certains autres : « Moi j’ai respecté mon outil et les gens qui y travaillent, je ne suis pas comptable de ce que d’autres ont fait par ailleurs et je n’ai pas à en partager le bilan ».
« Créer les conditions pour que les jeunes arrivent à vivre dignement sur cette terre »
Plus loin que cette volonté de renouveau, la liste de gauche entend mettre à profit les compétences de ses candidats pour proposer des pistes de travail tendant au développement économique de l’île. « Il faut créer les conditions pour que les jeunes arrivent à vivre dignement sur cette terre », détaille Vanina Pieri. « Aujourd’hui les choses ont changé. Il faut penser global et agir local. On a les cartes en main, il faut donner des perspectives à la jeunesse », résume quant à lui Alexandre de Lanfranchi.
Dans ce droit fil, la liste aspire ainsi d’encourager les initiatives des entrepreneurs afin de sortir de la « gageure qu’est d’être chef d’entreprise en Corse ». Par ailleurs, la présidente de l’ATC détaille son ambition de développer une économie touristique « qui cassent avec les vieux schémas qui isolent les gens ». « Nous voulons développer un tourisme durable et équilibré sur le territoire, en associant par exemple les producteurs, et les agriculteurs », explique-t-elle en se fondant notamment sur le succès de la Route des sens authentiques pour illustrer son propos.
Plus loin, elle dévoile que leur programme tend également à se concentrer sur le développement de l’accès à des services de base tels que l’eau, le numérique, ou encore l’objectif « zéro déchets à l’horizon 2025 ».
« Cette liste va faire la démonstration qu’on peut mettre en adéquation les paroles et les actes », conclue quant à lui Jean-Charles Orsucci, « c’est un des éléments clefs de ce qui nous différencie de bon nombre d’autres candidats ».
« Nous ne transigerons sur rien »
Forte de ses idées, « La Corse à cœur » aspire à atteindre la barre des 7% au premier tour. Une ligne, certes ambitieuse, mais symbolisant une possibilité d’autonomie qui pourrait lui permettre d’exister « demain et après demain ».
Quant au second tour, si des alliances avec d’autres listes de gauche ne sont pas exclues, « celles-ci devront être formées dans le respect de nos valeurs » indique-t-on à plusieurs voix. « Nous ne transigerons sur rien avec personne pour quelque place que ce soit », prévient Jean-Louis Luciani, « Ou les gens s’adapteront à nous, ou ils se passeront de nous ». Vanina Pieri enfonce le clou : « Nous ne sommes la force d’appoint de personne, nous sommes nous mêmes ».
Une campagne active sur le web
Afin de mettre en place un dialogue avec les citoyens, Jean-Charles Orsucci, Vanina Pieri et l’ensemble de leurs colistiers, outre aller à leur rencontre sur le terrain, mèneront aussi une campagne très active sur leur site internet (http://www.orsucci-pieri.com) où la population pourra interagir en soumettant ses questions.
Un premier meeting de la liste « La Corse à cœur » est prévu ce lundi à Bonifacio à 18H30 espace Saint Jacques.
Le meeting de fin se tiendra quant à lui à Ajaccio le 30 novembre. Entre temps, d’autres se tiendront sur l’ensemble du territoire.
Manon PERELLI